La Réserve de Ranthambhore au Rajasthan
De palais des Mille et une nuits en imprenables citadelles, de bazars effervescents en villages figés dans le temps, de tuc-tucs en voiture ambassador, le fascinant Rajasthan ne laisse pas de surprendre, envoûtant de ses légendes fastueuses le voyageur, qui y trouve un indéniable supplément d’âme. Spiritualité et vie quotidienne s’enchevêtrent à chaque moment au Rajasthan. Ici, parfums et couleurs saturent les sens pour faire naître comme par magie les plus beaux et inoubliables des souvenirs. L’Oberoi Vanyavilla, à 100 km de Jaipur, au Sud-est du Rajasthan, n’échappe pas à cette émotion.
Départ pour la réserve de Ranthambhore
05h30 du matin. Les premiers rayons du soleil se frayent timidement un chemin par-delà le foisonnement des arbres, de légers nuages flottent, et des vrilles de moiteur dérivent à la cime de la végétation, avant de se dissiper dans l’horizon. Dans le parfait silence de l’aube, seuls les paons lancent leurs cris particuliers ponctués par le coassement des grenouilles. Dans les luxueuses tentes bungalows du Vanyavilla, il est l’heure de se lever. Le safari à la rencontre des tigres est prévu à 06H. Après un rapide masala (thé indien), servi dans le lobby par le personnel très stylé de l’Oberoi, nous grimpons sur des jeeps à ciel ouvert. La Réserve de Ranthambhore, à quelques kilomètres de l’Oberoi Vanyavilla, héberge une petite trentaine de tigres rescapés des grandes chasses des maharadjahs, sur un territoire d’environ 1600 km². Seul un tiers en est ouvert au public. Croisons les doigts pour avoir la chance d’en entrapercevoir un ! Ils se font souvent hélas discrets.
Battements de cœur, émotions et souvenirs
Arrivés à l’entrée de la réserve, il faut encore piocher dans un sac pour se tirer au sort les 5 zones dévolues aux jeeps. Nous héritons de la zone 4. D’après notre guide, la meilleure zone serait la 3 ! Effectivement, après 3 heures de route cahoteuse, entrecoupée de savane et de forêt, de fausses alertes avec les cris de singes ou de paons, d’envolées d’oiseaux aux ramages multicolores, de battements de cœur, à l’affût du moindre bruit suspect ou de la moindre empreinte, nous devinerons au loin la silhouette majestueuse de cet animal devenu presque mythique. La jeep devant nous aura la chance de se trouver nez à nez avec ce fauve royal. Le retour se fera avec les yeux pleins de rêve et d’images fortes. Et une rencontre inopinée avec un serpent à sonnettes, laissera le souvenir d’une émotion intense.
Un art de vivre à l’hôtel Vanyavilla
La chaleur se faisant ressentir, il est temps de retrouver la fraîcheur et la gentillesse du personnel de l’hôtel.
Tous les hôtels Oberoi cultivant l’art de recevoir à l’indienne avec un souci du détail qui les honore, celui-ci n’échappe pas à la règle. Le Vanyavilla a également l’hospitalité talentueuse. Bindi et couronne de fleurs nous ont attendus la première fois. Et après chaque safari un ballet de serviteurs en tenue traditionnelle nous souhaite la bienvenue.
Le raffinement fait également partie de la culture de ce lieu. Partout où se pose le regard, meubles précieux, antiquités, marbres travaillés, enjolivent couloirs et salle à manger.
Les 25 tentes nichées dans la végétation du parc d’une dizaine d’hectares, prennent la mesure d’un rêve sensible. Pour y accéder, quelques sentiers bordés d’arbres et de buissons odorants. Bien à l’abri derrière des murs d’argile, les tentes déploient leur raffinement. L’harmonie des lieux est due aux teintes oscillant entre beige et ivoire, aux tissus brodés de tigres au fil d’or, au plafond de toile écrue, aux voilages aériens et aux meubles coloniaux. Le lit à baldaquin habillé de moustiquaires écru sert d’écrin au repos. Des baies vitrées entourant la chambre, prolongent la vue sur la végétation et la terrasse privée.
Des tentures séparent la chambre de la salle de bain où trône crânement une baignoire sur pied, avec sa robinetterie chromée, qui accueille le voyageur fourbu.
Ici il se sent en harmonie avec la jungle qui l’entoure.
Images précieuses
Le soir, après un plongeon rafraîchissant dans la piscine, rien de plus agréable que de prendre un scotch dans la librairie, véritable pièce à l’ambiance british, où se racontent les anecdotes sur les tigres de la réserve.
Puis un dîner au bord de la piscine, à la lueur des bougies, avec en toile de fond, la musique lancinante du sarinde (instrument à vent traditionnel), reste une expérience hors du temps.
Un somptueux thali personnalisé (assortiment de spécialités indiennes) est joliment présenté dans des ramequins : soupe de lentilles noires parfumée au cumin, fromage au safran mariné dans du yaourt et cuit en tandoori, poulet braisé…
A l’aube du lendemain, nous essayerons de nouveau une rencontre avec les tigres.
Sans succès, mais l’attente fait aussi partie du plaisir. Le long de la route, les yeux captureront d’autres images précieuses : des femmes enveloppées dans leurs saris bigarrés portant sur leurs têtes des charges plus lourdes que leur poids, passant en baissant les yeux, des enfants au regard de braise s’agglutinant autour des touristes pour quémander, des klaxons intempestifs résonnant de partout, des vaches circulant en sens inverse et s’attardant sur les routes et des rickshaws surchargés hélant les passants pour finir leur journée.
Au retour, une halte au spa s’impose
Une pause qu’il est indispensable d’ajouter à l’oisiveté de vos journées.
Romantique à souhait, le petit édifice rose, surplombe un étang planté de nénuphars. Les balcons ajourés de ses trois suites, s’accrochant aux parois, offrent à l’hôte un moment suspendu de tranquillité.
Pour y accéder, il suffit de descendre quelques marches et un petit bassin enchâssé, à fleur d’eau.
Les suites alignent meubles coloniaux, parquet couleur acajou et fresques florales aux murs. Une jolie baignoire campe face à la baie vitrée. Au-dehors, quelques jets d’eau soufflent un vent de fraîcheur.
Quant au menu, le choix des soins est vaste. Chacun offrant un parcours initiatique à la recherche du ressourcement de soi, de l’énergie vitale et de la véritable sérénité.
Puis sous sa tente, à la nuit tombée, on rêve de se réveiller à la lueur laiteuse du petit matin pour s’endormir de nouveau dans les feux mourants du crépuscule.
05h30 du matin. Les premiers rayons du soleil se frayent timidement un chemin par-delà le foisonnement des arbres, de légers nuages flottent, et des vrilles de moiteur dérivent à la cime de la végétation, avant de se dissiper dans l’horizon. Dans le parfait silence de l’aube, seuls les paons lancent leurs cris particuliers ponctués par le coassement des grenouilles. Dans les luxueuses tentes bungalows du Vanyavilla, il est l’heure de se lever. Le safari à la rencontre des tigres est prévu à 06H. Après un rapide masala (thé indien), servi dans le lobby par le personnel très stylé de l’Oberoi, nous grimpons sur des jeeps à ciel ouvert. La Réserve de Ranthambhore, à quelques kilomètres de l’Oberoi Vanyavilla, héberge une petite trentaine de tigres rescapés des grandes chasses des maharadjahs, sur un territoire d’environ 1600 km². Seul un tiers en est ouvert au public. Croisons les doigts pour avoir la chance d’en entrapercevoir un ! Ils se font souvent hélas discrets.
Battements de cœur, émotions et souvenirs
Arrivés à l’entrée de la réserve, il faut encore piocher dans un sac pour se tirer au sort les 5 zones dévolues aux jeeps. Nous héritons de la zone 4. D’après notre guide, la meilleure zone serait la 3 ! Effectivement, après 3 heures de route cahoteuse, entrecoupée de savane et de forêt, de fausses alertes avec les cris de singes ou de paons, d’envolées d’oiseaux aux ramages multicolores, de battements de cœur, à l’affût du moindre bruit suspect ou de la moindre empreinte, nous devinerons au loin la silhouette majestueuse de cet animal devenu presque mythique. La jeep devant nous aura la chance de se trouver nez à nez avec ce fauve royal. Le retour se fera avec les yeux pleins de rêve et d’images fortes. Et une rencontre inopinée avec un serpent à sonnettes, laissera le souvenir d’une émotion intense.
Un art de vivre à l’hôtel Vanyavilla
La chaleur se faisant ressentir, il est temps de retrouver la fraîcheur et la gentillesse du personnel de l’hôtel.
Tous les hôtels Oberoi cultivant l’art de recevoir à l’indienne avec un souci du détail qui les honore, celui-ci n’échappe pas à la règle. Le Vanyavilla a également l’hospitalité talentueuse. Bindi et couronne de fleurs nous ont attendus la première fois. Et après chaque safari un ballet de serviteurs en tenue traditionnelle nous souhaite la bienvenue.
Le raffinement fait également partie de la culture de ce lieu. Partout où se pose le regard, meubles précieux, antiquités, marbres travaillés, enjolivent couloirs et salle à manger.
Les 25 tentes nichées dans la végétation du parc d’une dizaine d’hectares, prennent la mesure d’un rêve sensible. Pour y accéder, quelques sentiers bordés d’arbres et de buissons odorants. Bien à l’abri derrière des murs d’argile, les tentes déploient leur raffinement. L’harmonie des lieux est due aux teintes oscillant entre beige et ivoire, aux tissus brodés de tigres au fil d’or, au plafond de toile écrue, aux voilages aériens et aux meubles coloniaux. Le lit à baldaquin habillé de moustiquaires écru sert d’écrin au repos. Des baies vitrées entourant la chambre, prolongent la vue sur la végétation et la terrasse privée.
Des tentures séparent la chambre de la salle de bain où trône crânement une baignoire sur pied, avec sa robinetterie chromée, qui accueille le voyageur fourbu.
Ici il se sent en harmonie avec la jungle qui l’entoure.
Images précieuses
Le soir, après un plongeon rafraîchissant dans la piscine, rien de plus agréable que de prendre un scotch dans la librairie, véritable pièce à l’ambiance british, où se racontent les anecdotes sur les tigres de la réserve.
Puis un dîner au bord de la piscine, à la lueur des bougies, avec en toile de fond, la musique lancinante du sarinde (instrument à vent traditionnel), reste une expérience hors du temps.
Un somptueux thali personnalisé (assortiment de spécialités indiennes) est joliment présenté dans des ramequins : soupe de lentilles noires parfumée au cumin, fromage au safran mariné dans du yaourt et cuit en tandoori, poulet braisé…
A l’aube du lendemain, nous essayerons de nouveau une rencontre avec les tigres.
Sans succès, mais l’attente fait aussi partie du plaisir. Le long de la route, les yeux captureront d’autres images précieuses : des femmes enveloppées dans leurs saris bigarrés portant sur leurs têtes des charges plus lourdes que leur poids, passant en baissant les yeux, des enfants au regard de braise s’agglutinant autour des touristes pour quémander, des klaxons intempestifs résonnant de partout, des vaches circulant en sens inverse et s’attardant sur les routes et des rickshaws surchargés hélant les passants pour finir leur journée.
Au retour, une halte au spa s’impose
Une pause qu’il est indispensable d’ajouter à l’oisiveté de vos journées.
Romantique à souhait, le petit édifice rose, surplombe un étang planté de nénuphars. Les balcons ajourés de ses trois suites, s’accrochant aux parois, offrent à l’hôte un moment suspendu de tranquillité.
Pour y accéder, il suffit de descendre quelques marches et un petit bassin enchâssé, à fleur d’eau.
Les suites alignent meubles coloniaux, parquet couleur acajou et fresques florales aux murs. Une jolie baignoire campe face à la baie vitrée. Au-dehors, quelques jets d’eau soufflent un vent de fraîcheur.
Quant au menu, le choix des soins est vaste. Chacun offrant un parcours initiatique à la recherche du ressourcement de soi, de l’énergie vitale et de la véritable sérénité.
Puis sous sa tente, à la nuit tombée, on rêve de se réveiller à la lueur laiteuse du petit matin pour s’endormir de nouveau dans les feux mourants du crépuscule.
Avril 2009