Cabidos : une perle en Béarn
Remis en valeur par Isabelle de Nazelle, le vignoble de Cabidos témoigne de l'énergie et du courage des dames du château : déjà sous la révolution une dame avait sauvé le domaine en orientant les révolutionnaires prêts à toutes les exactions vers les chais ou leur ire s'était diluée dans le bon vin.
En 1992, réveillant ce souvenir du passé, Isabelle de Nazelle choisit de faire renaître le vignoble délaissé de Cabidos pour assurer la survie du domaine à la mort de son époux, le comte Philippe de Nazelle.
En 1992, réveillant ce souvenir du passé, Isabelle de Nazelle choisit de faire renaître le vignoble délaissé de Cabidos pour assurer la survie du domaine à la mort de son époux, le comte Philippe de Nazelle.
Une production viticole qui ne cesse de croître en qualité
A partir d'un premier et modeste ré-encépagement en petit Manseng sur 2 ares, la châtelaine de ce joli domaine campagnard installé face au Pyrénées sur les rondeurs du Béarn des Luys (ces ruisseaux qui ramifient depuis les gaves), a su, peu à peu, faire renaître une production viticole qui ne cesse de croître en qualité sous la houlette de Laurent Caubet, maître de chai et de Jean-Michel Novelle, œnologue conseil.
Sous leur direction, les outils de vinification ont fait l'objet d'importants investissements.
Une petite place dans la grande restauration
Dans le chai des blancs, les vins vieillissent de 16 à 20 mois en barriques. Le système de réfrigération global permet aussi de réguler la température à la barrique pour freiner des fermentations trop rapides.
Avec une production de 22 hectolitres/hectares en moyenne, Cabidos commercialise 15.000 bouteilles par an et commence à se faire une petite place dans la grande restauration : au Georges V, à Puymirol chez Michel Trama, au Relais d'Auteuil chez Patrick Pignol ou encore à la Table d'Anvers, le restaurant de Philippe Colin.
Quelques cavistes ont déjà repéré cette valeur montante : la cave Vignon, la cave Mannevy auront été les premières.
Un talent à l'oeuvre
Jean-Michel Novelle travaille aussi à partir d'un équipement technologique de pointe et trouve à Cabidos l'environnement convenant à sa curiosité, à sa créativité nourrie par l'éventail de ses connaissances.
N'est-il pas sur son domaine suisse de 7 hectares, l'homme qui élève 17 cépages et produit 25 vins différents ?
La philosophie de cet œnologue étant de préserver au maximum le fruit et d'évincer toutes les déviances aromatiques. Cela commence au pied de chaque cep.
Jean-Michel Novelle et Laurent Caubet sont très exigeants quant à la qualité du raisin d'où un travail soigneux et vigilant dans les vignes pour obtenir au moment de la vendange, un raisin parfait. Avec une densité de 5.000 à 7.000 pieds par hectare, la vigne s'enracine profondément, va chercher loin ses nutriments et résiste mieux aux aléas climatiques. Les grappes aux petits grains à peau épaisse se gorgent d'une belle matière et entrent en vinification avec un potentiel optimum.
Aujourd'hui géré par Vivien et Edouard de Nazelle, le domaine s'étend sur 7 hectares, dédiés aux vins blancs. Essentiellement encépagé en Petit Manseng, le domaine compte aussi 50 ares plantés en chardonnay que Jean-Michel Novelle aime travailler en jouant sur la sur-maturité.
Des vins au paroxysme
Toujours au plus près de la vendange, le suisse aime casser les codes et proposer aussi des vins au paroxysme.
Mais le petit manseng, cépage largement dominant sur la propriété, permet d'élaborer avant tout des vins moelleux, fer de lance de la notoriété naissante de Cabidos.La cuvée Saint-Clément 2002 en est une parfaite illustration : son nez complexe présente des arômes de fruits exotiques (pamplemousse, mangue, abricot sec, truffe blanche, vanille). En bouche, l'attaque fraîche établit un bel équilibre entre sucre, acidité et alcool, avec une très longue persistance aromatique en fin de bouche.
Encore plus expressive mais sans quitter le même registre, la cuvée Comte Philippe de Nazelle 2001, fruit d'une vendange passerillée, exprime la quintessence du savoir-faire du domaine. Elle présente au nez, les mêmes notes exotiques que Saint-Clément mais encore plus concentrées, avec une note vanillée un peu plus affirmée dûe à un vieillissement en barrique de 20 mois (contre 16 mois pour la cuvée Saint-Clément). La bouche, à l'unisson du nez, offre plus de matière et s'achève sur une longueur exceptionnelle.
Des vins de pays du comté tolosan
Digne de ce nectar, toute de blanc et or, la superbe étiquette de la cuvée Comte Philippe de Nazelle 2001, est l'interprétation graphique d'une sculpture de l'artiste géorgien Djemal Bjalava.
Ces magnifiques surprises sont des vins de pays du comté tolosan ! Tout comme les vins secs élaborés à partir de petit manseng ou de chardonnay. Plus concurrencés, ils se développeront au fil de la progression commerciale du domaine. Celui-ci devrait atteindre à terme un total de 15 hectares.
A partir d'un premier et modeste ré-encépagement en petit Manseng sur 2 ares, la châtelaine de ce joli domaine campagnard installé face au Pyrénées sur les rondeurs du Béarn des Luys (ces ruisseaux qui ramifient depuis les gaves), a su, peu à peu, faire renaître une production viticole qui ne cesse de croître en qualité sous la houlette de Laurent Caubet, maître de chai et de Jean-Michel Novelle, œnologue conseil.
Sous leur direction, les outils de vinification ont fait l'objet d'importants investissements.
Une petite place dans la grande restauration
Dans le chai des blancs, les vins vieillissent de 16 à 20 mois en barriques. Le système de réfrigération global permet aussi de réguler la température à la barrique pour freiner des fermentations trop rapides.
Avec une production de 22 hectolitres/hectares en moyenne, Cabidos commercialise 15.000 bouteilles par an et commence à se faire une petite place dans la grande restauration : au Georges V, à Puymirol chez Michel Trama, au Relais d'Auteuil chez Patrick Pignol ou encore à la Table d'Anvers, le restaurant de Philippe Colin.
Quelques cavistes ont déjà repéré cette valeur montante : la cave Vignon, la cave Mannevy auront été les premières.
Un talent à l'oeuvre
Jean-Michel Novelle travaille aussi à partir d'un équipement technologique de pointe et trouve à Cabidos l'environnement convenant à sa curiosité, à sa créativité nourrie par l'éventail de ses connaissances.
N'est-il pas sur son domaine suisse de 7 hectares, l'homme qui élève 17 cépages et produit 25 vins différents ?
La philosophie de cet œnologue étant de préserver au maximum le fruit et d'évincer toutes les déviances aromatiques. Cela commence au pied de chaque cep.
Jean-Michel Novelle et Laurent Caubet sont très exigeants quant à la qualité du raisin d'où un travail soigneux et vigilant dans les vignes pour obtenir au moment de la vendange, un raisin parfait. Avec une densité de 5.000 à 7.000 pieds par hectare, la vigne s'enracine profondément, va chercher loin ses nutriments et résiste mieux aux aléas climatiques. Les grappes aux petits grains à peau épaisse se gorgent d'une belle matière et entrent en vinification avec un potentiel optimum.
Aujourd'hui géré par Vivien et Edouard de Nazelle, le domaine s'étend sur 7 hectares, dédiés aux vins blancs. Essentiellement encépagé en Petit Manseng, le domaine compte aussi 50 ares plantés en chardonnay que Jean-Michel Novelle aime travailler en jouant sur la sur-maturité.
Des vins au paroxysme
Toujours au plus près de la vendange, le suisse aime casser les codes et proposer aussi des vins au paroxysme.
Mais le petit manseng, cépage largement dominant sur la propriété, permet d'élaborer avant tout des vins moelleux, fer de lance de la notoriété naissante de Cabidos.
Des vins de pays du comté tolosan
Digne de ce nectar, toute de blanc et or, la superbe étiquette de la cuvée Comte Philippe de Nazelle 2001, est l'interprétation graphique d'une sculpture de l'artiste géorgien Djemal Bjalava.
Ces magnifiques surprises sont des vins de pays du comté tolosan ! Tout comme les vins secs élaborés à partir de petit manseng ou de chardonnay. Plus concurrencés, ils se développeront au fil de la progression commerciale du domaine. Celui-ci devrait atteindre à terme un total de 15 hectares.
Octobre 2004
Par Claire CAYLA