La Barbade, une île british, pleine de charme
Une île sous domination britannique durant 3 siècles
État insulaire, île la plus orientale de l’archipel des Antilles, à la frontière de la mer des Caraïbes et de l'OcéanAtlantique, la Barbade ancre son histoire à l’est de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, dans les Îles-sous-le-Vent, au sein des Petites Antilles. Aujourd’hui capitale culturelle de la Caraïbe, elle fut, durant plus de trois siècles, sous la domination britannique.
Autrefois, habitée par les « Arawaks », indiens pacifiques, venus du Venezuela vers 1200 , puis conquise par une tribu amérindienne, nomade et guerrière, nommée « Caribe », un explorateur portugais, Pedro a Campos, en route vers le Brésil, fut le premier, en 1536 à découvrir cette île. La légende dit que qu’il la nomma « OsBarbados » du fait des lianes qui tombaient de l’arbre Banyan.
A partir de 1492, ce fut au tour des espagnols de prendre possession de l’île en y instaurant l’esclavage.
Mais ce ne fut qu’à partir de 1627, que la Barbade prit véritablement son essor avec les anglais qui la colonisèrent. Les marchands hollandais fournirent la main d’œuvre nécessaire, en important des esclaves noirs venus de la Sierra Leone, Guinée, Ghana, Côte d’ivoire…
Une indépendance pacifique
Même si depuis 1966 la Barbade a pris son indépendance de façon tout à fait pacifique, l’influence britannique, comme dans beaucoup d’autres anciennes colonies, se fait ressentir. Ainsi, le cricket, comme le polo, font toujours parti des sports pratiqués. Des compétitions internationales y sont organisées chaque année.
Idem, le casque de « bobby » est toujours en vigueur chez les agents de circulation et l’effigie de la reine Victoria se trouve encore apposée sur la façade de certains commissariats.
Le « bajan », un créole barbadien !
Comment résister au charme insolite de cette île où les voitures roulent toujours à gauche, où les maisons semblent des habitations d’opérette avec leurs couleurs pimpantes, mais où le « bajan », (leur créole local), difficilement compréhensible pour un anglophone, se teinte fortement d’expressions particulières issues du «broken english », de la syntaxe, ainsi que de la grammaire africaine. Une influence africaine qui s’exprime aussi clairement, au travers de la musique, de la danse et de la gastronomie.
Si la langue officielle reste l’anglais, les Barbadiens parlent tous le « bajan » entre eux, que ce soit à la radio, au Parlement ou à l'église, n'utilisant l'anglais qu'à l'école, avec les touristes ou lorsqu'ils lisent ou regardent la télévision.
Une île riche en contrastes
Le premier jour, louez une voiture et partez à la rencontre de cette île corallienne, minuscule, considérée comme l’un des pays les plus petits au monde, (avec Malte, Andorre, Grenade. Maldives…). D’une superficie totale de 430 km², elle mesure 34 km de longueur sur 23 km de largeur. Succombez au charme d’une nature qui s’exprime dans toute sa beauté, avec ses plantations de canne à sucre, ses paysages vallonnées, notamment à SaintJoseph, et parcourez les 11 paroisses qui forment cette île. Chacune arbore un charme, une authenticité différente, mais toutes sont restées préservées, sans trace d’un tourisme de masse.
Relativement plate, elle se relève par contre doucement dans la région centrale montagneuse, avec le mont Hillaby à 336 m, dans la paroisse de Saint Andrew.
Des attractions intéressantes, culturelles et familiales
Avec sa flore et sa faune abondante, n’hésitez pas à faire des randonnées, pour découvrir la richesse naturelle et la diversité animale, notamment dans la forêt de Grenade Hall Forest & Signal Station, au cœur du jardin botanique Flower Forest, ou au parc animalier Barbados Wildlife Reserve. Dans cette dernière, allez y en famille, vous aurez la chance de découvrir entre autres, pélicans, caïmans, singes, iguanes évoluer en toute tranquillité.
Harrisson’s Cave, est une autre attraction intéressante. Il s’agit d’une grotte datant de 500 000 ans, où d’impressionnantes stalactites et stalagmites, de jolies chutes d’eau et de bassins cristallins se parcourent dans un petit train.
Partez à la rencontre de ce peuple empreint de gentillesse, chaleureux, spontané et hospitalier. Fier de leur île, ils partagent avec plaisir leur héritage culturel. Ils ne sont pas encore pollués par le tourisme de masse et c’est tant mieux. Posez vous dans un hôtel de charme, le Cobblers Cove (Relais & Châteaux) au style très british, si vous souhaitez profiter de la plage sur la côte Ouest, ou à l’Atlantis Hôtel, sur la côte Est, plus épuré et plus sauvage.
Le soir vous irez vous mélanger à la population locale pour goûter à leur poisson ou viande grillé, au sein d’un marché en plein air, avec orchestre tonitruant à Oistins Fish Fry. Typique et en toute simplicité avec assiette en carton et gobelet en plastique. Tous les vendredis et samedis soir c’est la fête à Oistins pour les « Bajan ».
Plage de sable blanc et amateurs de frissons !
Le lendemain, laissez vous séduire par ses 110 km de plages, toutes différentes les unes des autres. Sur la côte ouest,- Paynes Bay, Gibbes Beach… - où se trouvent la majorité des hôtels, les eaux turquoise, paisibles et propices à la baignade lèchent les criques de sable rose ou blanc. Sur la côte est, - Bathsheba - l’Océan Atlantique, prend le relais, avec ses falaises rocheuses, ses vagues puissantes, appréciées des amateurs de surf. Les paysages sont époustouflants avec des points de vue sur l’océan et la campagne environnante restée dans « son jus ».
Vous y découvrirez l’Atlantis hôtel, qui mérite le détour et si vous n’y logez pas, je vous conseille fortement d’y aller déjeuner, notamment sur la terrasse, face à l’Océan et à quelques immenses rochers dressées fièrement au bord de l’eau.
La côte sud, quant à elle, - Foul Bay, Sandy Lane Beach… - attire les amateurs de planche à voile. A SilverSand, une école de surf et de kitesurf rassemble tous les mordus de ce sport.
Diversité culturelle
L’île dévoile également un métissage unique, une culture résolument caribéenne riche de son héritage britannique, qui en fait une destination prisée des américains et des européens.
Le troisième jour, faites le tour de l’île et arrêtez vous au domaine de Sunbury, une des dernières plantations à la Barbade. Datant de plus de trois cents ans, celle-ci fut en partie brûlée en 1995, mais méticuleusement restaurée et ré-ouverte en 1996. Mobilier d’antan, vêtements, ustensiles reprennent vie dans les différentes pièces aménagées.
Filez ensuite voir le Codrington College, la plus ancienne école de théologie anglicane de Nouveau Monde, construite en 1743, face à l’océan avec l’un des plus beaux points de vue de l’île. Et si la pluie tombe, une de ces pluies torrentielles tièdes parfumées, qu’amènent là-bas les orages d été, baladez vous à Arlington House, une maison coloniale, un musée intéressant à voir, qui retrace l’histoire de la colonisation de la Barbade, des premiers colons à la période des plantations.
Dehors, les grandes palmes des cocotiers se couchent sous l’ondée, leurs nervures puissantes ruissellent d’eau. Mais l’averse s’efface aussi vite qu’elle est venue. Et la Barbade s’offre alors dans un sourire mouillé.