Le Collège Culinaire de France prend son service...
Créé il y a un an à peine sous l'impulsion d'Alain Ducasse et de Joël Robuchon, à la faveur d'un courrier adressé à une vingtaine de leurs confères stigmatisant l’absence d’organisation professionnelle dans la gastronomie française, le Collège Culinaire de France (sic) a posé les jalons de son action début février. Derrière cette ribambelle de chefs étoilés et macaronés, une ambition : défendre becs et toques la haute cuisine française... Le débat est lancé.
Ducasse/Robuchonet consorts
Ils sont venus, ils sont tous là : Yannick Alleno, Alain Dutournier,Gilles Goujon, Marc Haeberlin, Régis Marcon, Thierry Marx, Gérald Passédat, Laurent Petit, Anne-Sophie Pic, Guy Savoy mais aussi Paul Bocuse,Michel Guérard et Pierre Troisgros. Mais pourquoi autant d'étoiles sous une même toque nous direz-vous ? La réponse est simple : alertés par le rayonnement de plus en plus terne de la gastronomie française sur la scène internationale, les guerres fratricides entre chefs et la menace sourde de l'autre côté des Pyrénées qui chahute notre sacro-sainte place de premier, les étoilés les plus célèbres se sont donc rassemblés derrière le duo Ducasse/Robuchon pour redorer le blason de la cuisine hexagonale en "en promouvant et transmettant l'identité". Et pour cause, derrière ce secteur dynamique pesant quelque 50 milliards d’euros et représentant un tissu entrepreneurial d'une densité inouïe, se cache un "art de vivre, internationalement reconnu, composante à part entière de l’image de la France" qu'il s'agit de ne point dégrader. Mieux, évidemment, de cultiver.
Quelles actions ?
Le constat est amer : certes la gastronomie française pèse lourd dans l'économie française, et pourtant, les pouvoirs publics ne semblent guère préoccupés par l’avenir du secteur. Difficile naturellement de ne pas lorgner du côté des confrères espagnols qui croulent sous les subventions. Point ultime de cristallisation des inquiétudes : le dernier Bocuse d’Or qui, pour la première fois depuis sa création, a boudé les français, leur préférant de jeunes pousses tout droit venues d'Europe du Nord... Ô sacrilège, c'en est décidément trop ! Bref, nos chefs nationaux se fédèrent donc désormais sous la houlette du Collège Culinaire de France pour promouvoir notre belle gastronomie locale et nos produits légendaires, mais aussi soutenir nos jeunes talents - d'ailleurs curieusement absents de la confrérie. Au programme des actions à venir : l'organisation des Lauréats de la Vocation, forme de "Villa Medicis virtuelle" destinée à activer la transmission des savoirs pour alimenter l'émergence d'une nouvelle génération de grands chefs. Soit. Guère plus d'informations ont pu filtrer de la conférence de presse. Reste donc à être à patient pour voir l'association se structurer et mettre en application tous ces beaux principes. La France du goût n'a peut-être pas dit son dernier mot...
Ils sont venus, ils sont tous là : Yannick Alleno, Alain Dutournier,Gilles Goujon, Marc Haeberlin, Régis Marcon, Thierry Marx, Gérald Passédat, Laurent Petit, Anne-Sophie Pic, Guy Savoy mais aussi Paul Bocuse,Michel Guérard et Pierre Troisgros. Mais pourquoi autant d'étoiles sous une même toque nous direz-vous ? La réponse est simple : alertés par le rayonnement de plus en plus terne de la gastronomie française sur la scène internationale, les guerres fratricides entre chefs et la menace sourde de l'autre côté des Pyrénées qui chahute notre sacro-sainte place de premier, les étoilés les plus célèbres se sont donc rassemblés derrière le duo Ducasse/Robuchon pour redorer le blason de la cuisine hexagonale en "en promouvant et transmettant l'identité". Et pour cause, derrière ce secteur dynamique pesant quelque 50 milliards d’euros et représentant un tissu entrepreneurial d'une densité inouïe, se cache un "art de vivre, internationalement reconnu, composante à part entière de l’image de la France" qu'il s'agit de ne point dégrader. Mieux, évidemment, de cultiver.
Quelles actions ?
Le constat est amer : certes la gastronomie française pèse lourd dans l'économie française, et pourtant, les pouvoirs publics ne semblent guère préoccupés par l’avenir du secteur. Difficile naturellement de ne pas lorgner du côté des confrères espagnols qui croulent sous les subventions. Point ultime de cristallisation des inquiétudes : le dernier Bocuse d’Or qui, pour la première fois depuis sa création, a boudé les français, leur préférant de jeunes pousses tout droit venues d'Europe du Nord... Ô sacrilège, c'en est décidément trop ! Bref, nos chefs nationaux se fédèrent donc désormais sous la houlette du Collège Culinaire de France pour promouvoir notre belle gastronomie locale et nos produits légendaires, mais aussi soutenir nos jeunes talents - d'ailleurs curieusement absents de la confrérie. Au programme des actions à venir : l'organisation des Lauréats de la Vocation, forme de "Villa Medicis virtuelle" destinée à activer la transmission des savoirs pour alimenter l'émergence d'une nouvelle génération de grands chefs. Soit. Guère plus d'informations ont pu filtrer de la conférence de presse. Reste donc à être à patient pour voir l'association se structurer et mettre en application tous ces beaux principes. La France du goût n'a peut-être pas dit son dernier mot...
Février 2011
Par Lilo v. HOEPFNER