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Château Guillon : Au cœur des Graves

Rien de grand ne se fait dans la facilité. Cet adage illustre à merveille le millésime 2008 du Château Guillon, au cœur de l’appellation des Graves, et qui fut à bien des égards indécis, chaotique, urticant et finalement plutôt exceptionnel ! D’une manière générale, la nature ne s’est montrée généreuse qu’en toute fin de saison, alternant nuits fraîches et journées gorgées de soleil, comme pour récompenser les meilleurs vignerons pour leur travail d’orfèvre de la matière végétale. De mémoire de viticulteur, on n'avait jamais enregistré des vendanges aussi tardives. La prime à la qualité a d’ailleurs été donnée à ceux qui ont su attendre assez longtemps pour obtenir des maturités phénoliques parfaites. Résultat : concentration, fraîcheur, finesse et équilibre sont les marques de ce 2008 plein de gourmandise à la belle robe pourpre aux reflets carmins dont le nez, puissant et expressif, révèle de subtiles notes de cacao. En bouche, ce cru affirme son tempérament à la faveur de tanin soyeux et riches qui subliment avec élégance toute la subtilité des arômes de fruits noirs, de vanille et d’épices. La belle finale est la manifestation gourmande d’un vin de grand terroir bienvenu sur un veau en sauce, des volailles ou de belles pièces de bœuf.

Origine : Entre Tressallier et Chardonnay

"Origine" : Le nom sonne comme un retour aux sources. Aux racines du vignoble de Saint-Pourçain, Chantal et Jean-Louis Pétillat signent une cuvée vivifiante née de la rencontre entre Chardonnay et Tressallier, un cépage local très ancien dont l’étymologie signifie "au-delà de l’Allier". Le mariage est parfait. Le Tressallier, léger et frais, à la grande richesse aromatique, fait bon ménage avec le Chardonnay, racé, ample et puissant. Résultat : un cru haut de gamme, à la belle robe aux nuances jaune pâle, qui révèle des fragrances exotiques et une belle finale, longue, parfaite sur des sushis, des fromages onctueux ou des poissons aux sauces safranées ou fenouillets.  Une alchimie subtile.

Pouilly Fumé 2009, l’exigence Sancerroise

Depuis 500 ans, le Domaine Joseph œuvre pour la renommée des vins de Sancerre, exploitant à lui seul l’ensemble des appellations de Centre Loire. Ainsi grâce à la richesse et à la diversité des sols et aux cépages emblématiques de la Loire, le domaine peut s’enorgueillir de produire une large palette aromatique inégalée, sur les différentes appellations. Mention spéciale pour le Pouilly Fumé 2009 "Domaine Les Mariniers" à la robe jaune pâle aux reflets verts. Une belle découverte avec ce nez vif, frais et riche associant les arômes d’agrumes à celles de genêt. L’attaque en bouche est fraîche et évolue rapidement vers une belle vivacité, nuances d’agrumes et de fruits exotiques obligent. Côté accords mets-vins, sa minéralité, sa fraîcheur et ses notes fruitées devraient s’accommoder idéalement de poisson, de crustacés et de fruits de mer. On le dégustera volontiers avec une poêlée de langoustines aux agrumes, des queues d’écrevisses et sa sauve aux crustacés, des huîtres tièdes au beurre de ciboulette tandis qu'il veillera également à terminer le repas sur les fromages de chèvre.


Pour tous ceux qui n'auraient point le temps de courir les cavistes, nous recommandons fortement un passage au Monoprix ! Là, au détour du rayon, 3 vins ont retenu notre attention...

Crozes-Hermitage 2009

Il a fallu moins de dix ans au vignoble rhodanien pour se métamorphoser et faire désormais armes égales avec la Bourgogne ou le Bordelais. Les grandes maisons ont suscité cette émulation et permis l’émergence de cuvées remarquables au titre desquelles le Crozes-Hermitage 2009 de Michel Chapoutier figure en bonne place. Grâce à la diligence du propriétaire de la maison Ferraton & Fils, ce millésime épouse à merveille les caractéristiques de l’appellation avec des arômes de fruits, de fleurs ou d’épices, le tout à prix tout doux...
Prix : 9,90 €


Pommard Pierre André 2009 et Pernand-Vergelesses 1er Cru Chanson 2007

Les années sombres appartiennent désormais au passé pour les vignobles de Bourgogne et de Beaujolais, c'est donc le moment ou jamais de découvrir le Pommard Pierre André 2009 qui affiche vaillamment sa puissance et sa structure grâce à des tanins encore serrés, mais qui mérite cependant d’attendre deux à trois ans pour libérer sa belle sève et sa rondeur.
Prix : 16,90 €


Côté Pernand-Vergelesses, 1er Cru du domaine Chanson

 Place à la finesse et à l'éclat grâce à un beau début d’évolution et une expression immédiate du terroir. Une valeur sûre.
Prix : 17,90 €