L'Abeille : Piqûre de rappel
Depuis le printemps dernier, c'est bien entendu toujours Philippe Labbé qui officie aux cuisines du restaurant gastronomique du Shangri-La parisien, fleuron du groupe en Europe. Pour tous ceux qui n'ont pas encore butiné à L'Abeille, nous sommes formels : un détour s'impose !
Made in China ?
Souvenez-vous, en décembre dernier, le petit monde de l'hôtellerie était en ébullition. Après quatre années de travaux pharaoniques, le Shangri-La Paris, premier hôtel européen du colossal groupe chinois, ouvrait enfin ses portes sur la Colline de Chaillot, réhabilitant ce faisant avec une grâce infinie l'hôtel particulier du Prince Roland Bonaparte. L'ouverture en mars 2011 du restaurant gastronomique tant attendu avait fait grand bruit. Depuis, le restaurant ne désemplit pas. Porté par la cuisine radieuse de l'étoilé Philippe Labbé - ex Chef du Château de la Chèvre d’Or qui a fait ses armes auprès de Bernard Loiseau, Francis Chauveau et Éric Briffard -, L'Abeille séduit aussi par l'épure de ses atours. Point de luxe bling bling ici comme on aurait pu le craindre dans un palace de cette teneur, mais une décoration signée Pierre-Yves Rochon tout en retenue, réinterprétant librement les périodes Directoire et Empire, tout en offrant une belle synergie visuelle entre Orient et Occident. Une superbe réussite donc et un essai transformé quelques mois après son inauguration.
On se laisse tenter...
Vous l'aurez compris, n'était l'argument financier, vous n'avez aucune excuse pour ne pas démarrer l'année 2012 sans goûter aux étonnante asperges vertes, alignées dans une perspective graphique un peu troublante, saupoudrées d'éclats de noix caramélisées et titillées par une mayonnaise à l'huile de noix délirante. Au-delà, la question est de taille : Oserez-vous aborder 2012 sans avoir caressé des yeux les Noix de Saint Jacques poêlées en mimosa multicolore de choux fleurs et tartare de bouquets et astucieusement rehaussées par un jus marinière velouté au chocolat blanc ? Pour votre séance de rattrapage, vous pourrez opter pour l'époustouflant Menu Dégustation déroulé chaque soir pour quelques dérisoires 195 € à moins que, priviliégés que vous êtes, aurez-vous succombé au Menu de la Saint Sylvestre avoisinant les 700 € hors boisson, où votre palais aura eu la joie de découvrir les sémillantes transitions entre Oursin breton gelée pimentée, vanille de tahiti et menthe poivrée, Caviar osciètre crème d’huître au raifort et jus de cerfeuil, Dos de chevreuil sauvage rôti à la pistache, ananas victoria et fenouil confit, sucs de vinaigre jusqu'au Chapeau de clown mûres et myrtilles sauvages en confiture et mousse légère, crème glacée truffée et lait de truffe émulsionné. Une bien belle façon de démarrer l'année en beauté pour les retardataires.
Souvenez-vous, en décembre dernier, le petit monde de l'hôtellerie était en ébullition. Après quatre années de travaux pharaoniques, le Shangri-La Paris, premier hôtel européen du colossal groupe chinois, ouvrait enfin ses portes sur la Colline de Chaillot, réhabilitant ce faisant avec une grâce infinie l'hôtel particulier du Prince Roland Bonaparte. L'ouverture en mars 2011 du restaurant gastronomique tant attendu avait fait grand bruit. Depuis, le restaurant ne désemplit pas. Porté par la cuisine radieuse de l'étoilé Philippe Labbé - ex Chef du Château de la Chèvre d’Or qui a fait ses armes auprès de Bernard Loiseau, Francis Chauveau et Éric Briffard -, L'Abeille séduit aussi par l'épure de ses atours. Point de luxe bling bling ici comme on aurait pu le craindre dans un palace de cette teneur, mais une décoration signée Pierre-Yves Rochon tout en retenue, réinterprétant librement les périodes Directoire et Empire, tout en offrant une belle synergie visuelle entre Orient et Occident. Une superbe réussite donc et un essai transformé quelques mois après son inauguration.
On se laisse tenter...
Vous l'aurez compris, n'était l'argument financier, vous n'avez aucune excuse pour ne pas démarrer l'année 2012 sans goûter aux étonnante asperges vertes, alignées dans une perspective graphique un peu troublante, saupoudrées d'éclats de noix caramélisées et titillées par une mayonnaise à l'huile de noix délirante. Au-delà, la question est de taille : Oserez-vous aborder 2012 sans avoir caressé des yeux les Noix de Saint Jacques poêlées en mimosa multicolore de choux fleurs et tartare de bouquets et astucieusement rehaussées par un jus marinière velouté au chocolat blanc ? Pour votre séance de rattrapage, vous pourrez opter pour l'époustouflant Menu Dégustation déroulé chaque soir pour quelques dérisoires 195 € à moins que, priviliégés que vous êtes, aurez-vous succombé au Menu de la Saint Sylvestre avoisinant les 700 € hors boisson, où votre palais aura eu la joie de découvrir les sémillantes transitions entre Oursin breton gelée pimentée, vanille de tahiti et menthe poivrée, Caviar osciètre crème d’huître au raifort et jus de cerfeuil, Dos de chevreuil sauvage rôti à la pistache, ananas victoria et fenouil confit, sucs de vinaigre jusqu'au Chapeau de clown mûres et myrtilles sauvages en confiture et mousse légère, crème glacée truffée et lait de truffe émulsionné. Une bien belle façon de démarrer l'année en beauté pour les retardataires.
Janvier 2012
Par Sarah Berthelot