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Le Falcon 7X de Dassault Aviation: un triréacteur de luxe

Le Falcon 7X l'avion d'affaires de référence pour les trente ans à venir a vient d'être présenté à la presse par et au public par Dassault Aviation. Cet avion haut de gamme, renforce sa position de leader sur le marché des avions d'affaires de plus de 20 millions de dollars.
Le Falcon 7X, premier avion d'affaires avec commandes de vol électriques, issues directement du Mirage 2000, à été entièrement développé sur une plateforme virtuelle, de la conception à la fabrication, sans que le constructeur ait eu besoin d'en produire une maquette autre que numérique.
L'avionneur a déjà enregistré les commandes de 50 exemplaires avant même d'avoir fait voler le premier de la série !
Le premier avion d'affaires à commandes de vol électriques

Le Falcon 7X, équipé de trois réacteurs Pratt & Whitney PW307-A est capable de franchir d'une traite 10.500 km, à une vitesse proche de celle du son alors que le rayon d'action habituel des avions d'affaires de la même famille est de 8.000 km. Il peut ainsi relier sans escale Paris à Tokyo ou Los-Angeles, avec à son bord entre 8 et 14 passagers, selon les aménagements intérieurs, en plus des deux pilotes.
Le Falcon 7X est par ailleurs le premier avion d'affaires à commandes de vol électriques et non plus mécaniques, un système apparu il y a trois décennies sur les avions de combat avant d'être étendu aux avions de ligne, et qui permet d'en faciliter le pilotage et d'en améliorer la sécurité.

Le premier avion à être entièrement développé sur une plateforme virtuelle numérique

Le Falcon 7X est aussi le premier avion à être entièrement développé sur une plateforme virtuelle numérique, et aucun prototype ne sera produit avant la sortie du premier exemplaire de série. "Il n'est pas exagéré de parler de véritable révolution industrielle", a affirmé Charles Edelstenne, président de Dassault Aviation.
Au départ, 400 ingénieurs représentant les 27 entreprises de 7 pays différents participant au projet se sont retrouvés au siège du groupe, à Saint-Cloud pour élaborer le futur appareil. Ils sont ensuite retournés dans leurs bureaux d'origine pour le réaliser. Chacun, devant son ordinateur, a pu élaborer l'avion dans les moindres détails grâce au système Product Life Management (PLM), mis au point par Dassault Systèmes, qui combine les logiciels Catia, Enovia et Delmia.
Le coût de développement de ce triréacteur s'élève à 700 millions d'euros dont 480 millions à la charge de Dassault, le reste étant réparti entre ses partenaires.

Dassault s'affirme en leader sur le marché des avions d'affaires de haut de gamme

D'un coût de 30 millions d'euros, (sans les aménagements intérieur lévalés autour de 4 millions d'euros), le Falcon 7X inaugure une famille d'avions de haut de gamme qui permettra à Dassault Aviation de renforcer sa position de leader sur le marché des avions d'affaires de plus de 20 millions de dollars, dont il détient 40 % des parts. Ses deux concurrents, l'américain Gulfstream, filiale de General Dynamics, et le canadien Bombardier se partagent à égalité le reste.
Comme tous les avionneurs, le groupe table sur une sortie de crise de l'aéronautique. Une reprise a été enregistrée au dernier trimestre 2004."Nous estimons le marché potentiel de 300 à 400 ventes dans les quinze prochaines années", a avancé M. Edelstenne
Le premier vol du Falcon 7X est prévu au printemps 2005, la certification et le début des livraisons aux clients fin 2006.
Février 2005
Par Yves CALMEJANE