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L'Oeil de Baudelaire

Imaginez une exposition aux « curiosités esthétiques » qui renoue le dialogue entre les textes du jeune poète et les œuvres d’art qu’il commente. Charles Baudelaire entre dans le monde des lettres entre 1845 et 1846 en tant que critique d’art. Le « Salon de 1845 » est le premier écrit signé de son nom et publié sous forme de livre. "L'Oeil de Baudelaire", une exposition à découvrir au Musée de la Vie Romantique jusqu'au 29 janvier 2017.

Les Phares

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Musée de la Vie Romantique à Paris

L’exposition témoigne du rôle prédominant que son oeil a joué dans la formation de son regard et de son univers esthétique. Aux côtés de Baudelaire, des artistes phares, Delacroix, Ingres, Camille Corot, Rousseau… permettent de découvrir les derniers feux du romantisme, l’apogée du réalisme de Courbet et les débuts d’Edouard Manet. A ces figures tutélaires, Baudelaire adjoint d’autres genres, d’autres styles, tels que les caricaturistes, et promeut Daumier au rang de grand peintre. « De l’essence du rire » parait d’ailleurs en 1857, la même année que les « Fleurs du Mal ». Mais, il préfèrera toujours Delacroix dont il a fait un héros et qu’il aurait voulu comme frère dans le panthéon artistique.

Le Musée de l’amour

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Portrait de Jeanne Duval par Constantin

Suivons, maintenant, Baudelaire, en tant que grand poète de l’amour. Dans le salon de 1846, il imagine ce que pourrait être un « Musée de l’amour où tout aurait sa place, depuis la tendresse inappliquée de sainte Thérèse jusqu’aux débauches sérieuses des siècles ennuyés ». Projet qu’il réalisera sur le plan poétique dans les « Fleurs du Mal » inspiré, semble-t-il, par deux femmes Jeanne Duval et Madame Sabatier.

Le Spleen de Paris

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Baudelaire peint par Courbet

« Il est beaucoup plus commode de déclarer que tout est absolument laid dans l’habit d’une époque, que de s’appliquer à en extraire la beauté mystérieuse, si minime ou si légère qu’elle soit ». Dans la dernière partie de l’exposition, on découvre un Baudelaire horrifié par le monde moderne mais aussi fasciné, comme il l’écrit dans les « tableaux parisiens » issus de la deuxième édition des Fleurs du mal. Au chemin parcouru un temps avec ces peintres du renouveau que sont Courbet et Manet, Baudelaire préfèrera toujours le drame, le rêve et la mélancolie que lui inspire Delacroix.

Hélène Feltin
Septembre 2016
Par La rédaction
Musée de la Vie Romantique
16, rue Chaptal 75009 Paris
www.museevieromantique.paris.fr
Du 20 septembre 2016 au 29 janvier 2017