Catherine Chenyjiang, une marque en devenir
Un petit air mutin et décidé, des yeux rieurs et graves en même temps, une silhouette menue et longiligne, un sourire en permanence accroché à ses lèvres, Catherine Chenyjiang 22 ans, retenez bien son nom, veut créer sa marque éponyme, pour une ligne de prêt-à-porter créative et urbaine. Artiste dans l’âme dès l’enfance, elle se tourne naturellement vers le dessin et la peinture, avant de commencer à dessiner des silhouettes.
Dentelles, cuir souple et travaillé, satin, soie sont ses matières de prédilection.
Focus avec Katya Pellegrino
Dentelles, cuir souple et travaillé, satin, soie sont ses matières de prédilection.
Focus avec Katya Pellegrino
Catherine Chenyjiang
Née à Wishan en Chine, à 15 ans ses parents décident de l’envoyer aux USA et plus particulièrement à Boston pour finir ses études. Elle ne se prédestinait pas particulièrement à travailler dans la mode, mais de tout temps était fascinée par la peinture et le dessin.
Après ses études à Boston, elle part sur NY souhaitant intégrer la Parson ‘s School, une école de design, qui lui permet en 3 ans de finir sa dernière année à Paris.
Quel est votre rêve ?
Je souhaite créer ma marque de couture à mon nom et c’est ce que j’ai déjà commencé à faire en créant 7 silhouettes pour mon examen chez Parson’s School.
Quel style souhaitez-vous donner à votre marque ?
Une mode facile à porter, confortable. La cliente doit se sentir à l’aise, lui apporter confiance en elle et forceA quelle tranche d’âge s’adresse votre collection ?
Je cible les jeunes entre 20 et 40 ans, à l’aise dans leur corps et qui souhaitent des vêtements adaptés à leur âge.
Où souhaitez-vous développer votre marque ?
Je souhaite tout d’abord travailler en France et plus particulièrement à Paris, auprès d’autres grandes marques, afin de mieux appréhender le marché français et acquérir une certaine expérience avant de lancer ma propre marque.Quelle est votre vision de Paris ?
Paris représente pour moi, l’histoire et la mode. C’est un tout !
A Paris, il y a plus de techniques et de savoir-faire.
A New York, il y a plus de designers et de silhouettes
Qui, à votre avis, représente le mieux la Haute-Couture actuellement ?
Dior représente à mes yeux la technique, la fantaisie et Chanel un certain savoir-faire, beaucoup de broderies avec des silhouettes qui à mon goût, sont trop étudiées.Les défilés sont toujours parfaits mais pour moi il y a trop de mise en scène.
A mon sens, le défilé devrait être plus concentré sur les silhouettes.
De quoi s’inspire votre collection ?
Elle est assez structurée. Je me suis inspirée des matières que l’on trouve dans les rues, feuilles, débris de verre, écorces d’arbres, terre, branches qui créent souvent un puzzle géant, conçu souvent comme une œuvre d’art.
Cela apporte de l’émotion, quelque chose de différent.
De la même façon, je m’en suis inspiré pour la broderie, un assemblage hétéroclite qui finit par donner un tableau émouvant et inspirant.
Comment vous êtes-vous organisée pour créer vos silhouettes ?
Parson ‘School nous a demandé de faire 7 silhouettes que j’ai réalisées en 8 mois.
Comme je ne trouvais pas toutes les matières il a fallu que pour certaines je les crées.
Je voulais des pièces que je puisse transformer avec une distorsion comme cela de la robe blanche
Quelles sont les marques qui vous inspirent le plus ?
J’ai participé à plusieurs défilés de couture et j’avoue avoir une prédilection pour Balenciaga qui a su créer un « lifestyle », une attitude dans les vêtements.
Céline m’inspire aussi.
Septembre 2018
Par Katya PELLEGRINO