La Mamounia, : une Lady mythique
Redécouvrir la Mamounia c’est comme feuilleter un nouvel album où chaque page s’inscrit à l’encre de la mémoire et des traditions artisanales. Telle une princesse des songes, ce mythique palace, a vu le jour dans les années Folles (1920/1925) grâce aux architectes français Henri Prost et Antoine Marchisio qui conçoivent un établissement mariant les codes ancestraux
de l’architecture marocaine aux canons de l’Art Déco, avant d’être rénové par Jacques Garcia entre 2006 et 2009 puis Patrick Jouin et Sandjit Manku.
de l’architecture marocaine aux canons de l’Art Déco, avant d’être rénové par Jacques Garcia entre 2006 et 2009 puis Patrick Jouin et Sandjit Manku.
Ils ont, depuis la fermeture due au Covid puis courant juillet 2023 apporté leur vision et paré la belle de nouveaux atours, reprenant les codes des Années 20 et son style Art-Déco.
Ils ont ainsi su rendre à ce palais de légende, son panache de l’époque, tout en lui insufflant une modernité orientale.
Et en faisant leur, le précepte énoncé par Lampadusa « Il faut que tout change sans que rien ne change ! »
L’héritage du passé a ainsi été sublimé !
Impensable pour le duo d’architectes de simplement refaire un maquillage à cette grande dame. Elle méritait de l’innovation tout en insufflant de la modernité et en respectant l’héritage du passé eu égard à son histoire. Il fut donc décidé de repenser la garde-robe de cette Lady.
Souhaitant lui faire retrouver l’esprit des lieux en continuant de mettre en avant son jardin fabuleux, le regard reste aujourd’hui toujours happé dès l’entrée dans le lobby par cette perspective végétale en arrière- fond.
L’arrivée à la Mamounia, se fait en limousine le long de « l’arsat « (petit jardin), constitué de fontaines et de petits carrés de verdure et déjà le personnel est à vos petits soins. Le lobby, d’inspiration arabo-andalouse accueille l’hôte avec une gigantesque suspension, composée d’un entrelac de courbes lumineuses en verre et de cordon rouge où s’accrochent des mains de Fatma , rappel du collier berbère, ». Celui-ci se reflète dans le miroir d’eau posé dessous.
Une autre des ailes constituée d’une multitude d’alcôves, offre de profonds canapés pour rafraîchir l’hôte à son arrivée.
Partout des effluves de cèdres et de dattes signés Olivia Jacobetti vous accompagnent tout au long de votre périple.
Ici l’Orient s’exprime maintenant dans des tonalités rouges, safrans, dorés, bleus mésange aux lumières savamment étudiées, tamisées, et sensuelles, en contraste avec la luminosité du Maroc. De nouvelles lanternes revisitées par Patrick Jouin et Sandjit Manku, inspirées du travail de découpe des dinandiers marocains, projetant ombres et lumières s’éparpillent un peu partout dans la Mamounia.
La Galerie Majorelle a conservé son célèbre plafond au nom éponyme, avec ses motifs jaunes et verts. Sur les parois des murs, du verre aux arabesques finement dessinées abrite des fragments colorés, évoquant des oiseaux en plein envol.
Place aux « gebs » (plâtres ciselés), aux « zouaks (bois peint), aux zelliges (mosaïque marocaine) aux plafonds de cèdre sculptés, à la dinanderie, aux fontaines de marbre, aux stucs travaillés et ciselés.
Notre suite déroule un décor des Milles et Une Nuits. Artisanat local raffiné, draperies soyeuses en organza et soie sauvage, tables sculptées, et objets anciens et traditionnels attirent notre regard et notre admiration.
On aime la terrasse au matin quand la lumière rebondit sur les hauts murs de la Mamounia que la brise berce les branches des palmes, bouscule les voilages et que les rayons du soleil visitent les chambres assoupies, taquinant l’œil de l’hôte. Un grand moment !
Les bars et restaurants ne sont pas de reste affichant avec insolence leur personnalité. Le Churchill (en hommage à Winston Churchill qui aimait siroter son whisky accompagné d’un long cigare) arbore un style dans l’esprit des wagons Pullman de l’Orient-Express, avec ses murs en tissu rétroéclairé, et son bar en marbre noir en fer à cheval.
Pierre Hermé quant à lui, anime le nouveau salon de thé dans un patio à arcades autour d’une fontaine en marbre. Un immense lustre en verre inspiré des bijoux berbères, composé de 792 pièces en cristal, capte l’attention. Le chef s’occupe aussi de la partie salée dans la Galerie Majorelle, où il a concocté un burger inédit composé d’un délicieux cheddar fumé.
Quant à l’ancien restaurant français, il est devenu " l’Italien", conçu dans l’esprit d’un jardin d’hiver avec sa grande verrière donnant sur la végétation luxuriante et son foisonnement d’arbres et plantes.
"L’Asiatique" s’est installé à la place du restaurant italien, dans un esprit plus intime et sensuel. Les deux orchestrés avec brio par le chef Jean-Georges Vongerichten, qui dirige le restaurant italien Le Mercato, à Shanghai.
Enfin," le Marocain", abrite ses trésors dans le parc, à l’abri des regards indiscrets, dévoilant des tagines d’homard ou d’autres plats traditionnels, revisités par la créativité du chef Rachid Agouray.
A la lueur des étoiles et sous le halo des bougies, il distille les plaisirs comme autant de parfums. L'espace d'un songe, l'esprit s'évade et se prend à rêver aux sultanes d'autrefois.
Protégé par les murs de l’enceinte de la Mamounia, un jardin de 8 hectares prospère ici en toute quiétude depuis plus plusieurs siècles. Un savant désordre, mettant en scène de multiples variétés de palmiers, d’hibiscus, jacarandas, cactus, rosiers, de bougainvillées, d’oliviers vieux de plus de 700 ans, de bananiers, jalousement protégés et bichonnés par une kyrielle de jardiniers dès l’aube.
Un potager de plus de 1500 m², voit s’épanouir herbes aromatiques et légumes.
Une piscine inspirée de la Ménara, se déploie avec indolence dans le jardin, faisant écho à une très jolie piscine intérieure surmontée d’un dôme et d’un bain à remous.
Quant au spa, ponctué de lanternes marocaines, de colonnes et de murs patinés au tadelakt jais, c’est une oasis de sérénité. Ici, Par magie ou par hasard, le corps renaît pour plus de volupté.
Quand au petit matin, la lumière rebondit sur les hauts murs drapés de bougainvillées, on se sent renaître à la vie.
Ils ont ainsi su rendre à ce palais de légende, son panache de l’époque, tout en lui insufflant une modernité orientale.
Et en faisant leur, le précepte énoncé par Lampadusa « Il faut que tout change sans que rien ne change ! »
L’héritage du passé a ainsi été sublimé !
L'entrée - © Mamounia
Le nouveau visage de la Mamounia
Il aura fallu 3 ans pour dévoiler le nouveau visage de la Mamounia, seul palace au monde à porter un nom féminin.Impensable pour le duo d’architectes de simplement refaire un maquillage à cette grande dame. Elle méritait de l’innovation tout en insufflant de la modernité et en respectant l’héritage du passé eu égard à son histoire. Il fut donc décidé de repenser la garde-robe de cette Lady.
Souhaitant lui faire retrouver l’esprit des lieux en continuant de mettre en avant son jardin fabuleux, le regard reste aujourd’hui toujours happé dès l’entrée dans le lobby par cette perspective végétale en arrière- fond.
Un hymne à l’artisanat marocain
L'impressionnant collier berbère lumineux - © Mamounia
L’arrivée à la Mamounia, se fait en limousine le long de « l’arsat « (petit jardin), constitué de fontaines et de petits carrés de verdure et déjà le personnel est à vos petits soins. Le lobby, d’inspiration arabo-andalouse accueille l’hôte avec une gigantesque suspension, composée d’un entrelac de courbes lumineuses en verre et de cordon rouge où s’accrochent des mains de Fatma , rappel du collier berbère, ». Celui-ci se reflète dans le miroir d’eau posé dessous.
Une autre des ailes constituée d’une multitude d’alcôves, offre de profonds canapés pour rafraîchir l’hôte à son arrivée.
Partout des effluves de cèdres et de dattes signés Olivia Jacobetti vous accompagnent tout au long de votre périple.
Une gloire aux artisans marocains
Intérieur - © Mamounia
Ici l’Orient s’exprime maintenant dans des tonalités rouges, safrans, dorés, bleus mésange aux lumières savamment étudiées, tamisées, et sensuelles, en contraste avec la luminosité du Maroc. De nouvelles lanternes revisitées par Patrick Jouin et Sandjit Manku, inspirées du travail de découpe des dinandiers marocains, projetant ombres et lumières s’éparpillent un peu partout dans la Mamounia.
La Galerie Majorelle a conservé son célèbre plafond au nom éponyme, avec ses motifs jaunes et verts. Sur les parois des murs, du verre aux arabesques finement dessinées abrite des fragments colorés, évoquant des oiseaux en plein envol.
Place aux « gebs » (plâtres ciselés), aux « zouaks (bois peint), aux zelliges (mosaïque marocaine) aux plafonds de cèdre sculptés, à la dinanderie, aux fontaines de marbre, aux stucs travaillés et ciselés.
Le charme marocain opère toujours dans les chambres et suites
La suite duplex - © Mamounia
Chambre - © Mamounia
La terrasse - © Mamounia
Notre suite déroule un décor des Milles et Une Nuits. Artisanat local raffiné, draperies soyeuses en organza et soie sauvage, tables sculptées, et objets anciens et traditionnels attirent notre regard et notre admiration.
On aime la terrasse au matin quand la lumière rebondit sur les hauts murs de la Mamounia que la brise berce les branches des palmes, bouscule les voilages et que les rayons du soleil visitent les chambres assoupies, taquinant l’œil de l’hôte. Un grand moment !
Des expériences gustatives variées
Restaurant Italien - © Mamounia
Restaurant asiatique - © Mamounia
Les bars et restaurants ne sont pas de reste affichant avec insolence leur personnalité. Le Churchill (en hommage à Winston Churchill qui aimait siroter son whisky accompagné d’un long cigare) arbore un style dans l’esprit des wagons Pullman de l’Orient-Express, avec ses murs en tissu rétroéclairé, et son bar en marbre noir en fer à cheval.
Le bar Churchill - © Mamounia
Pierre Hermé quant à lui, anime le nouveau salon de thé dans un patio à arcades autour d’une fontaine en marbre. Un immense lustre en verre inspiré des bijoux berbères, composé de 792 pièces en cristal, capte l’attention. Le chef s’occupe aussi de la partie salée dans la Galerie Majorelle, où il a concocté un burger inédit composé d’un délicieux cheddar fumé.
Quant à l’ancien restaurant français, il est devenu " l’Italien", conçu dans l’esprit d’un jardin d’hiver avec sa grande verrière donnant sur la végétation luxuriante et son foisonnement d’arbres et plantes.
"L’Asiatique" s’est installé à la place du restaurant italien, dans un esprit plus intime et sensuel. Les deux orchestrés avec brio par le chef Jean-Georges Vongerichten, qui dirige le restaurant italien Le Mercato, à Shanghai.
Enfin," le Marocain", abrite ses trésors dans le parc, à l’abri des regards indiscrets, dévoilant des tagines d’homard ou d’autres plats traditionnels, revisités par la créativité du chef Rachid Agouray.
A la lueur des étoiles et sous le halo des bougies, il distille les plaisirs comme autant de parfums. L'espace d'un songe, l'esprit s'évade et se prend à rêver aux sultanes d'autrefois.
A l’abri du monde
Le petit-déjeuner - © Mamounia
Le jardin - © Mamounia
Protégé par les murs de l’enceinte de la Mamounia, un jardin de 8 hectares prospère ici en toute quiétude depuis plus plusieurs siècles. Un savant désordre, mettant en scène de multiples variétés de palmiers, d’hibiscus, jacarandas, cactus, rosiers, de bougainvillées, d’oliviers vieux de plus de 700 ans, de bananiers, jalousement protégés et bichonnés par une kyrielle de jardiniers dès l’aube.
Un potager de plus de 1500 m², voit s’épanouir herbes aromatiques et légumes.
Une piscine inspirée de la Ménara, se déploie avec indolence dans le jardin, faisant écho à une très jolie piscine intérieure surmontée d’un dôme et d’un bain à remous.
Quant au spa, ponctué de lanternes marocaines, de colonnes et de murs patinés au tadelakt jais, c’est une oasis de sérénité. Ici, Par magie ou par hasard, le corps renaît pour plus de volupté.
Piscine du spa - © Mamounia
Quand au petit matin, la lumière rebondit sur les hauts murs drapés de bougainvillées, on se sent renaître à la vie.
Février 2024
Par Katya PELLEGRINO