Voyages & Croisières

L'hôtel

Membre des Relais & Châteaux, les Hautes Roches (autrefois des cellules monastiques rattachées à l'Abbaye de Marmoutier) s'impose aujourd'hui comme un fleuron de l'hôtellerie haut de gamme en Touraine. Dès l'entrée, le regard est subjugué par la verticalité de la falaise et cette prouesse architecturale, le charme de l'étagement des terrasses qui épousent le relief naturel.
Entièrement rénové en décembre 2023, cet écrin intimiste dispose de 12 chambres troglodytes et de 2 chambres plus conventionnelles. En raison de la morphologie de la pierre, aucune chambre n'offre le même espace mais toutes ont leur propre charme et une cheminée qui servait autrefois à chauffer les cellules monastiques. Coup de cœur pour la n°8 avec son escalier en pierre, conçu comme une petite maison avec la chambre à l'étage qui surplombe la Loire. Coup de coeur aussi pour la N°9 (sans doute la plus belle) avec son lit façon baldaquin, ses tons taupes et sa salle de bains troglodyte. Les chambres 6 et 7 ont elles, situées sur une autre terrasse et auxquelles on accède par un petit escalier ont le cachet d'une cabane cosy. Dans toutes les chambres, les tonalités rappellent les tons sable et verts des bords de Loire, avec de beaux tissus et de très beaux luminaires design qui viennent apporter une touche de modernité.
Dans les salions, ion aime le bar à l'ambiance feutrée et son four à pain resté intact qui vient rappeler la riche histoire des lieux. On adore le petit salon, conçu comme un écrin exclusif avec ses grandes fenêtres plein Ouest, quand le ciel s'embrase au coucher de soleil.

Les tables

La tale gastronomique a longtemps été une table étoilée très courue de la région. Aujourd'hui, le nouveau chef Hervé Lussault (qui est passé par les fourneaux de Lucas Carton, Charles Barrier et Le Choiseul) y sert une cuisine de terroir soignée , sans chichi , où le foie gras, le col de canard, le ris de veau avec son bâton de réglisse et le homard bleu sont autant de plats signature. Les fromages sont d'une finesse rare et le cadre chaleureux dans des tonalités rouges faisant penser à un boudoir et surplombant la Loire, revêt un aspect magique la nuit tombée.
Le bistrot, conçu comme un jardin d'hiver, arbore des tons naturels avec des tables en bois clair, un plancher bicolore à chevrons esprit maison de maître, des banquettes style brasserie et du mobilier en osier. Les miroirs réfléchissent l'extérieur et les luminaires années 30 apportent une touche Art Déco très originale. Aux beaux jours, on déguste la carte sur la terrasse face à la Loire et à l'ombre des tilleuls. Au menu, se mélangent terre et mer avec des spécialités comme les gambas à la sauce thaï, le fois gras de canard au Vouvray, la dorade royale à l'épice tandoori ou le Suprême de volaille Orléanaise au gingembre rose.
Le vin : avec plus de 250 références à la table gastronomique et presque autant au bistrot, la cave des Hautes est assez exceptionnelle. Avec le village de Vouvray à 3 kms, on ne peut pas passer à côté de ce vin emblématique de la Loire en mono-cépage de Chenin. Comme on ne peut passer à) côté des très belles références des vins de Loire, de Bourgogne, du Bordelais et des Côtes du Rhône.

Dans les environs : vins et châteaux

Jouxtant l'hôtel, le domaine Brédif ouvre ses impressionnantes caves aux amateurs de Vouvray : des galeries troglodytes sur plus de 4 kms où la dégustation se fait dans la « Rotonde » - une pièce où sont exposés des vins qui vieillissent depuis plus d'un siècle, témoignant de leur extraordinaire capacité de garde.
Dans un rayon de 30 kms autour des Hautes Roches, ce sont les plus beaux châteaux de la Loire qui vous attendent. Les plus connus comme Amboise, Blois et Chambord., mais aussi, et surtout, les plus intimistes comme le Château Gaillard à Amboise où fût conçu le premier jardin à l'italienne de France par Dom Pacello en 1496. Un lieu enchanteur et sobre où l'intérieur est magnifiquement reconstitué et meublé. Tout aussi beaux sont les jardins et on ne pourra manquer ceux de Jallandry, et de Diane de Poitiers à Chenonceau.

Pauline Garaude