Et si on roulait en Cadillac ?
Cadillac... D'origine française, le nom évoque d'abord, dans le monde entier, la voiture de luxe à l'américaine. Chantée outre-Atlantique par Elvis Presley et en France par notre Johnny national, la Cadillac est plus qu'une voiture : c'est un symbole. Notre essai du premier modèle de la marque conçu spécifiquement pour le marché européen.
Pour la Française moyenne, le nom reste synonyme de grosse voiture luxueuse et confortable, assoiffée de super sans plomb (puisque les Américains continuent de snober le diesel) et inutilisable dans Paris pour cause d'encombrement ingérable. Faux. D'abord, voilà des années que Cadillac propose des voitures plus petites que les Fleetwood 75 des seventies, ensuite le constructeur vient de sortir la BLS, la berline la plus compacte de son histoire, pensée pour le marché européen.
Pour la Française moyenne, le nom reste synonyme de grosse voiture luxueuse et confortable, assoiffée de super sans plomb (puisque les Américains continuent de snober le diesel) et inutilisable dans Paris pour cause d'encombrement ingérable. Faux. D'abord, voilà des années que Cadillac propose des voitures plus petites que les Fleetwood 75 des seventies, ensuite le constructeur vient de sortir la BLS, la berline la plus compacte de son histoire, pensée pour le marché européen.
La même, en plus petit
Vue de l'extérieur, la voiture conserve les principaux traits de caractère de ses aînées. Ses lignes taillées au cordeau sont très design, et inscrivent d'emblée la voiture dans le XXIe siècle. La BLS est d'abord une voiture moderne. Berline moyenne, elle affiche 4,68 m de long : exactement la longueur d'une Peugeot 407, pour fixer les idées. Sa silhouette ramassée et sa calandre béante, lui confèrent une allure sportive inattendue, tout comme ses jolies roues en aluminium, équipées de pneus taille basse (18 pouces, pour les plus averties).
Un habitacle design et parfaitement fini
L'accès à bord réserve plusieurs surprises. Son style, tout d'abord, est aussi moderne qu'à l'extérieur. Le tableau de bord est complet, bien agencé et lisible. Mais surtout, les finitions approximatives qui ont jusqu'ici caractérisé les voitures américaines, ont disparu au profit d'une qualité perçue conforme aux standards européens. Au regard comme au toucher, les plastiques thermoformés sont superbes, tout comme les cuirs, qui habillent sièges et contre-portes. Cadillac a d'évidence lorgné du côté des références allemandes au moment de définir son cahier des charges, et le résultat est à la hauteur : la finition est irréprochable, on baigne dans le luxe.
L'espace est généreux pour les passagers avant et deux à l'arrière, le cinquième devra composer avec un tunnel de transmission d'autant plus regrettable que nous avons affaire à une traction.
Bonne note en revanche pour ce qui concerne l'équipement de série, nettement plus complet que sur les voitures européennes : accoudoir avant réglable, climatisation bi-zone, régulateur de vitesse, appuis-tête actifs, inserts de bois précieux, sièges électriques à mémoires, chauffants de surcroît, phares bi-xénon...
Performante et sobre
Au volant, on apprécie la souplesse du moteur (notre voiture d'essai était équipée du V6 2.8 litres turbo 255 ch de haut de gamme, l'offre proposant par ailleurs deux 2.0 litres turbo essence et le premier diesel automatique de la marque, développant 150 ch.), bien secondé par une boîte de vitesses à 6 rapports dotée de commandes au volant. Utilisant une technologie issue de la Formule1, celles-ci permettent de passer les rapports (en montée et en descente) d'une pression du pouce, de façon quasi instantanée : aussi pratique qu'amusant ! Enfin, même armée de ce puissant moteur, la BLS sait rester sobre, notre consommation sur un parcours mixte ville et route n'ayant pas excédé 10,5 l/100 km.
Notre voiture d'essai, la combinaison la plus haut de gamme (et donc la plus chère) est facturée 42 590 €. Une somme au bout du compte raisonnable pour rouler dans une Cadillac superbement équipée, performante et luxueuse. Tout en sachant que la BLS démarre à 27 890 € avec une motorisation 175 ch qui lui permet de faire jeu égal, en puissance comme en performances, avec ses rivales européennes, nettement moins bien équipées. L'exotisme et le prestige de Cadillac en plus.
Véronique Bricout
Cet article est paru dans ENJOY n°1
Septembre 2006
