Buenos Aires, une ville en vogue !
Une ville à l’architecture étonnante
En posant le pied en Argentine, le visiteur est happé par les milles facettes de Buenos Aires.
Située entre le fleuve Rio de la Plata, le plus grand du monde, et la pampa, Buenos Aires, créée en 1580, aligne ses barrios (quartiers) d’une manière rectiligne. Ses rues tracées au cordeau, comme à New York, permettent au visiteur de s’y promener aisément et on aime !
Son architecture étonnamment variée s’illustre à travers des quartiers riches de leur diversité culturelle marquée par l’arrivée successive d’immigrants tout au long de son histoire (italiens, français, espagnols, …)
Comptant 3 millions d’habitants intra muros, elle déroule un patchwork de quartiers très différents les uns des autres. Le Récoleta, quartier chic, aristocrate, aux immeubles « haussmanniens », fief des intellectuels et de l’intelligentsia. Palermo, le quartier des créateurs, Puerto Madero, la Boca, quartier du tango… Certains endroits ressemblent à Paris, à Londres, ou à n'importe quelle autre ville européenne. Les avenues sont ombragées par les énormes Ombus, arbres typiques de la Pampa.
En arrivant à Buenos Aires, la question du choix de l’hôtel se pose. Palace ou hôtel de charme ? Car dans ces deux catégories, l’offre est diversifiée et riche.
Le Palacio Duhau, Park Hyatt
Dans le très chic quartier de Recoleta, sur l’avenue Alvear, le Palace Duhau, Park Hyatt, a fait trembler ses concurrents hôteliers.
Ancienne demeure de 1934, appartenant aux Duhau, une famille de l’aristocratie argentine, cet ancien palais, conçu par l’architecte français Léon Dourge figure parmi l’un des derniers symboles de l’ancienne aristocratie de Buenos Aires.
Allez y pour prendre un verre au Oak bar en fin de journée, au moment du tea time, ou un drink au jardin-terrasse, véritable oasis en pleine ville.
Vestiges architecturaux et galerie d’art
Dédié à l’Art, l’hôtel possède une très grande collection d’œuvres et une galerie privée, où l’on retrouve des signatures d’artistes contemporains, parmi lesquels Raul Farco, Herna Dompé Kirin, Guillaume Roux, avec une très belle œuvre accrochée dans le lobby, « La Ronda » de Libero Badi.
Quelques vestiges architecturaux de l’ancienne époque ont été conservés, notamment la Cristal Room, avec ses portes sculptées, ses frises au plafond et ses colonnes qui rappellent la Belle Epoque des Duhau. Son Oak Bar, le seul bar à cigares de la ville, véritable club anglais, avec ses boiseries en chêne ramenées de Normandie, et datant de 1600, vaut le détour.
Avant-gardiste mais également véritable sanctuaire de l’élégance, le Palacio Duhau allie luxe « glamour » et rigueur contemporaine.
Les architectes d’intérieur Caparra-Entelman-Petrochi et Conte on réalisé un remarquable travail, créant face à l’ancien palais qui compte 23 chambres, un bâtiment moderne relié par un très beau jardin et une terrasse en espaliers. Très agréable aux premiers rayons.
Détail original, outre ses deux restaurants - le Restaurant Duhauet Gioia orné de spectaculaires lustres d’Ingo Mauer - le Park Hyatt a créé la première cave à fromages, une Cheese Room, dans le même espace que la Vinoteca ( Winery), proposant une quarantaine de fromages argentins et une sélection de 7000 bouteilles. Assurément, une bonne adresse pour les amateurs de vins fins et de fromages.
Palermo Viejo ou Palermo Hollywood ?
En foulant le sol argentin, on ne peut échapper à cette excitation qui se trouve dans l’air et la ville vous happe dès les premiers instants. On se reposera ce soir, peut-être, après une incursion dans les « Milongas », bars et temples dédiés au tango. Car le tango est à l’Argentine ce que la valse est à l’Autriche.
Alors, direction Palermo, ancien quartier des truands, cher à Borgès, devenu un repère trendy re-baptisé Palermo Soho et Palermo Hollywood, plus résidentiel. Comme un petit village italien, il aligne ses façades ocre, rose, safran, ses rues ombragées, ses bars à la mode, restaurants contemporains, boutiques design et fashion et hôtels de charme. Une nonchalance latine, une atmosphère italienne, une douceur de vivre, et vous vous surprenez à rêver de vous installer ici.
En attendant, asseyez-vous à la terrasse d’un café, pour goûter à cette douceur de vivre en savourant les glaces Freddo, les meilleures du monde ou en dégustant les empanadas (feuilleté à la viande, au fromage…).
Puerto Madero
Le lendemain, direction Puerto Madero.
Moribonds depuis 1930, les docks de Puerto Madero, du nom de l’architecte qui les créa, connaissent une renaissance accélérée, avec des couleurs qui peuvent parfois friser le clinquant. Le quartier a été sauvé in extremis de la destruction.
On y découvre le complexe El Porteno, Art District et le luxueux Faena + Universe, créé par P. Starck. Ancien silo à grain, recouvert de briques rouges, il s’est transformé en lieu à la mode et attire la jeunesse locale. Un cabaret y présente un spectacle de Tango réputé.
Autour, quelques tours ultra-modernes affichent un style « city »
Anecdote amusante, Onassis a commencé à créer sa fortune ici et sa fille Christina a toujours eu une passion pour ce pays.
Amateurs de livres, vous devez impérativement visiter El Ateneo, Calla Santa Fe. Fous de littérature, les argentins s’enorgueillissent de posséder la plus belle librairie du monde. Etonnante, elle est située dans un ancien théâtre d’Opéra et a conservé ses dorures, ses balcons et ses fresques.
Et puis, il faut aller humer l’atmosphère du café Tortino, un célèbre établissement haut en couleurs et historique, avant de visiter à la nuit tombée le quartier Boca. Il fut à la fin du XIX siècle le quartier des immigrants italiens, et génois en particulier. Il a conservé son atmosphère populaire portuaire avec ses dizaines de docks, ses façades colorées et ses bars à tango.
Puis se perdre dans les bras d’un argentin au son d’un tango lancinant, une expérience riche en émotions et en rythme !