Abu Dhabi, un « mirage » du futur
Sheikh Zayed Bin Sultan Al Nahyan, un sage !
Ce petit émirat, qui, couvre à lui seul plus de 80 % du territoire des Emirats Arabes Unis (EAU) au nombre de sept, en est la capitale.
Son « guide » Cheikh Zayed Bin SultanAl Nahyan, aujourd’hui disparu, fondateur et premier président des « EAU » qu’il créa en 1971 fut un sage, qui sut faire régner un esprit de modernité, loin des codes clinquants et surdimensionnés de sa voisine. Une vision et un esprit en phase avec le 21ème siècle, que son fils CheikhKhalifa Bin Zayed Al Nahyan perpétue depuis 2004.
Un développement intelligent et durable
Cet émirat, dont le PNB est l’un des plus élevés du monde a su garder la tête froide face à la manne qu’a représenté la découverte du pétrole en 1958, misant sur un développement « intelligent et durable». Infrastructures routières et aériennes, éducation, recherches scientifiques, lui ont permis d’offrir à son peuple modernité et tolérance. Puis en 2006, le président a décidé d’investir dans un programme de loisir, culturel et éducatif, sur l’île de« Saadiyat ( île du bonheur en arabe). L’un des projets les plus pharaoniques du monde, destiné à voir le jour entre fin 2011 et 2020.
Un projet pharaonique sur Saadiyat Island
Cette île de 27 km², à 500 mètres d’Abu Dhabi, reliée à elle grâce à des ponts gigantesques, abritera donc tout un district culturel, hôtelier et de loisir. Le Louvre, gigantesque dôme ciselé blanc, laissant filtrer des jeux de lumière, conçu par le français Jean Nouvel (2013) , Guggenheim, un ensemble de cônes assemblés d’une manière « chaotique » , créé par l’américain Frank Gerhy (2015), le Centre des Arts, en forme de tulipe fermée, imaginé par la britannique Zaha Hadid (2017), le Musée de la Marine, en partie immergé, dessiné par le japonais Tadao Ando, et le musée du design , 3 buildings d’acier, représentant la tête de faucon, symbole du pays, par le célèbre Norman Foster.
Sans parler des chaînes hôtelières (Mandarin Oriental, Park Hyatt, San Regis, Shangri La..), golf dessiné par Gary Player, écoles, villas privées, marina, réserve naturelle qui sont déjà en chantier et pour certains presque terminés… Seule question : la culture s’achète t’elle ?
Des hôtels phares, dont le Fairmont
Dans cette ville « culturelle » en devenir, concoctez-vous un week-end , la destination est intéressante, et pour les fans de shopping, Dubaï est à moins d’une heure en voiture.
L’offre hôtelière est pléthore. Vous n’aurez que l’embarras du choix. Luxe Magazine a testé pour vous le Fairmont, ouvert en 2010. Ici oubliées les recettes traditionnelles, place aux codes du design le plus actuel.
Transparence du verre et volumes maîtrisés
Situé entre les ponts Al Maqta et Mussafa, face à sa célèbre mosquée de l’autre côté du bras de mer, cet établissement qui ressemble, éclairé de nuit, à une carte à puce, abrite d’élégants espaces.
Son lobby, véritable cube de lumière, se décline en blanc et noir, s’appropriant de beaux volumes et une hauteur sous plafond de plus de 10 mètres. Abrité par d’immenses parois vitrées, la lumière qui se déverse à flot dans le lobby, est filtrée par quelques panneaux noirs en moucharabieh.
La transparence du verre met ainsi en lumière les volumes maîtrisés, les îlots de repos personnalisés et la puissance architecturale du lieu.
Autre facette innovante de cet hôtel : sa décoration.
Dans les chambres et suites, où les baies vitrées s’élèvent du sol au plafond, le paysage s’invite sans façon. La vue imprenable sur Abu Dhabi et sa célèbre mosquée Cheikh Zayed, comme un tableau d’artiste appelle le regard et provoque l’ouverture, le point de vue. Seuls de légers rideaux en voilage, font rempart au soleil.
Le plus ici : vous profitez d’une « baignoire avec vue »
La décoration joue la carte d’un design contemporain aux lignes strictes, à la limite du dépouillement et aux détails raffinés : tête de lit et tableau japonisant, parois en verre délimitant l’espace « ablutions », canapé en arc de cercle accueillant une myriade de coussins de velours taupe ou chocolat et marbre au sol.
Une gastronomie à la hauteur
L’aménagement des parties communes mise sur un insolent décalage qui n’est pas sans rappeler l’ambiance de certains hôtels de Miami.
Au niveau de la plage, quelques restaurants se partagent l’espace. Symphonie de métal, de bois, de pierre ou de verre, chacun explore à sa façon son style. Cuisine ouverte chic et décontracté, ouvrant sur la plage, pour Element, intérieur design et épuré où un mur à effet de flamme, apporte une atmosphère chaleureuse pour le Marco Pierre White Steack House & Grill, qui comme son nom l’indique, a été créé par le chef étoilé au nom éponyme. Sa viande a elle seule, justifie un dîner. Puis Frankie’s un restaurant italien, pour une gastronomie conviviale et typiquement italienne, enfin un restaurant gastronomique libanais, qui offre un bar outdoor conçu d’une manière originale avec quelques claustras et banquettes pour fumer la chicha.
Des sites et des curiosités à découvrir
On compte de très nombreux sites culturels à Abu Dhabi, dont le nom signifie « Père de la gazelle », très probablement en raison des nombreuses gazelles et oryx qui se rassemblaient autrefois dans les déserts arides de l’émirat.
L’incontournable restera la mosquée du Cheikh Zayed Bin Sultan Al Nahyan, une des plus grandes dans le monde. Elle cumule les superlatifs avec son plus grand tapis persan (6000 m²) son lustre décoré de milliers de cristaux de Swarovski, de 10 m de diamètre et 15 m de haut et son dôme central de 85 m de haut. Un lieu bien entendu ruisselant de marbre, de dorure, de cristal et de céramique, que vous pourrez visiter !
Le Falcon Hospital
Si vous deviez choisir une seule autre visite, ne manquez pas le Falcon Hospital, créé en 1999. Unique au monde, il est équipé de matériel sophistiqué pour des soins dédiés uniquement aux rapaces et notamment aux 6000 faucons par an, qui arrivent en provenance de toute la région du Golfe Persique.
Une des grandes traditions d’Abu Dhabi où chacun possède son faucon, dont le prix peut varier de 1000 à 50.000 € tout de même ! Ici la fauconnerie n’est pas considérée comme un sport, mais comme une véritable tradition et les faucons font partie de la famille.