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Plaisir ou attente ?

Ce sont les aléas de la météo : des années comme 2005, 2006 et même 2000 se présentent souvent sur la réserve et n’ont pas encore atteint leur maturité. Qu’importe, on prendra son mal en patience en dégustant d’ores et déjà le 2007, qui aborde avec bonheur une maturité épanouie, grâce au beau temps inattendu de septembre après un été pourtant médiocre. Issus du sol calcaire du plateau de Saint-Emilion dédié à 63% de merlot et 28% de cabernet franc, les raisins sont cueillis à la main puis vinifiés avec la volonté de ne pas trop extraire, pour rechercher l’élégance. Un élevage dans 60% de bois neuf vient peaufiner le vin jeune et lui donner de l’ampleur et de la finesse.

Dégustation : sur place ou à emporter ?

Avec son nez très joliment fruité, ce vin est à la fois frais et mûr. L’attaque est résolument pleine et sereine, et révèle un délié associé à la gourmandise. Harmonieux avec un toucher soyeux, ce vin réjouit par un fruité friand et une fin de bouche précise et racée, toutes qualités qui feront merveille avec un carré d’agneau ou un gibier à plume. Vous voulez le déguster « in situ » ? Qu’à cela ne tienne : depuis 2 ans, le Château Soutard a mis en place moultes activités œnotouristiques et a reçu en début d’année le "coup de cœur' du jury au Prix Nationalde l’Oenotourisme dans la catégorie « mise en valeur d’un caveau ou d’un site viticole. »

Par Gwenola Lemoine