Chalet du Mont d'Arbois : un petit chez soi!
Il était une fois…
...L’envie de la Baronne Maurice de Rothschild en 1920, aussi appelée Baronne de Noémie, de créer en France, après un séjour de convalescence à St Moritz, une nouvelle station de sports d’hiver. Envie qu’elle va satisfaire en jetant son dévolu sur Megève et sa vue panoramique depuis le plateau du Mont d’Arbois. Femme de goût et personnalité hors du commun, cette entrepreneuse et visionnaire sera à l’origine de la réputation internationale de Megève.
Ainsi naît le Domaine duMont d’Arbois, - 450 hectares – proposant une offre plurielle (golf, le plus ancien parcours de montagne, des remontées mécaniques, 5 restaurants et 4 hôtels).
C’est sur ce site incroyable en 1922 que le Palace du Mont d’Arbois voit d'abord le jour, capable de rivaliser avec les plus grands palaces à la montagne, mais en imposant un esprit intimiste, un style authentique et sans ostentation, proches des valeurs de la famille Rothschild. Celle-ci s’implique en effet depuis 3 générations et défend toujours ces valeurs fondamentales, qui font son essence même.
Après le Palace, ce sera l'ouverture dans les années 60 du Chalet du Mont d’Arbois, racheté à la famille Jarvet, ne louant au début que 2 chambres. Puis le Chalet de Noémie, ancien chalet de la gouvernante, transformé en belles suites en 99/2000, enfin le petit dernier, le Chalet d’Alice, avec chambres et suites, entièrement privatisable, avec une touche de modernité, mais toujours dans l’esprit montagnard. En 2005, la ferme du Golf, situé au pied des remontées mécaniques, sera restaurée, offrant un décor confortable, apprécié des familles.
Un vrai chez soi
Femme de goût, la Baronne a su insuffler à ce chalet, une âme authentique et un style chaleureux. Cette ambiance conviviale et personnelle on la retrouve, grâce à l’accueil du personnel, qui sait distiller à chacun de ses hôtes des attentions et une écoute attentive.
Ici point de paillettes, mais une véritable recherche de simplicité, de convivialité et de raffinement. Les objets chinés au fil du temps personnalisent l'endroit, évoquant les maîtres des lieux et participant à l’écriture d’une atmosphère intime, propre aux grandes demeures.
L’on retrouve disséminée, ici et là, une sélection de pipes ou de casse–noix étalés derrière la vitre d’une étagère, dont le Baron est grand collectionneur ; des trophées de chasse trônant au mur, qui vous suivent du regard, une malle monogrammée, des fresques sur les ascenseurs, un lustre en bois de cerf dans le couloir et au salon, de confortables canapés douillets où une jolie bibliothèque en bois, regorgeant de livres, vous invite à la lecture et à la paresse.
En fin d’après-midi, la neige tombe à gros flocons, recouvre les toits, les pentes, les sapins et les efface du décor. Le paysage retrouve alors sa virginité originelle et il est l’heure du tea-time.
Le spa du Chalet
Dans cet univers feutré, le Spa est une invite mélodieuse à partager un moment de confidentialité et d‘apaisement.
Joli spa dirigé par Chantal Buthod depuis 10 ans, où l’élément minéral le dispute à la décoration design. Ici la palette des soins est riche, offrant aussi bien des spécialités comme les soins visage et corps Phyto-Aromatiques Sisley, dont la renommée n'est plus à faire que des soins aux couleurs du monde (Afrique Asie, Maghreb, Indes), avec massages ayurvédiques, oriental, au thé vert ainsi qu'une réflexologie pratiquée par une thérapeute ayant une grande expérience d'écoles de Bien-être et notamment la fameuse école Wat Po en Thaïlande...
Enfin pour les nageurs, une piscine chauffée à 30°, fort appréciable aux premiers frimas, prend sa source à l’intérieur du spa et s’alanguit au dehors, cernée de conifères et de neige l’hiver. Un bain suédois dans l’air cristallin attend également ses hôtes.
Cuisine inventive grâce au chef Julien Gatillon au « 1920 »
Dans cet univers chaleureux et élégant, la cuisine au dîner conjugue avec délices les produits du terroir et une belle carte des vins du monde, avec de très beaux crus Rothschild, au 1920. Je vous recommande plus particulièrement le Château Clarke 2002, un nectar divin, dont vous ne saurez plus vous passer. La salle, belle et chaleureuse avec son plafond bas à caisson, arbore de part et d’autre de très jolis trompe-l’œil et la vue sur la neige et la forêt est déjà un délice pour les yeux. Ici Julien Gatillon (ancien second de Yannick Alléno au Meurice et ayant fait ses classes auprès de Philippe Rochat à l'Hôtel de Ville de Crissier) trône dans son royaume, vous concoctant au quotidien de délicieux plats du terroir, faisant la part belle aux produits locaux avec un sens précis des saveurs ainsi que de la flamme et de la cuisson. Exquise, la baguette au lard, goûteux, la canette et son magret de canard juste cuit, inventif son sauté de St Pierre à la sauce aux agrumes et au curry, beaucoup de finesse le turbot et ses petits légumes de saison.. On peut aussi se laisser tenter par la volaille de Bresse Miéral, grillée à la broche. Et le summum, le soufflé traditionnel Rothschild, très prisé du Baron, est un grand moment.
Pas de doute, ce chef mériterait que les fées du Michelin se penchent sur son cas !
Aux yeux de Luxe Magazine, il mérite réellement sa première étoile !
Enfin, la Taverne, l’Atelier (uniquement spécialités fromagères) l’Idéal (le midi sur les pistes) et l’Auberge de la Côte 2000 offrent un complément agréable pour les déjeuners et dîners.
C’est le soir, à l’heure où les ampoules lancent mille étincelles à travers la brume de paillettes comme des éclats de cristal, qu’il fait bon se retrouver au coin du feu, dans le petit salon douillet à déguster un whisky millésimé ou une tisane zen !