Le Grand Hôtel : Sur un air d'opéra
A l'issue d'une minutieuse restauration, ce palace historique, dont le destin est lié à celui de l'Opéra Garnier, retrouve son rang au cœur de Paris.
Le plus parisien des hôtels de Paris !
Le Grand-Hôtel n'est pas le plus luxueux des palaces, ni le plus branché. Mais voilà certainement le plus parisien des hôtels de Paris ! Cet établissement légendaire dégage un parfum unique, forgé par 140 ans d'histoire.
Construit en 1862, il fut le plus prestigieux palace de son époque. Ce 4 étoiles luxe, dont la façade, la toiture, le Café de la Paix et le salon Opéra sont classés ISMH, a retrouvé sa splendeur passée à l'issue d'une rénovation de dix-huit mois, achevée fin 2003.
Son histoire est foisonnante depuis ce jour de mai 1862 où il fut inauguré en grande pompe par l'impératrice Eugénie. De Victor Hugo à Mata Hari, en passant par Marlène Dietrich ou James Cameron, la liste est longue de ses hôtes prestigieux.
Quant au Café de la Paix, il porte en lui une partie de l'histoire de la capitale puisqu'à la Libération, le général De Gaulle y prit son premier repas parisien...
Vue directe sur le Palais Garnier
Les travaux menés par le groupe britannique Intercontinental, d'un montant annoncé de 130 millions d'euros, ont été exemplaires dans le souci de restauration à l'identique des éléments inscrits, après recherches sur documents d'époque. Notamment pour la reconstitution de la toiture d'origine en cuivre étamé.
Le Café de la Paix a été nettoyé, ses peintures murales et ses fresques ont été dévernies puis restaurées, après des recherches visant à identifier les couleurs d'origine. Les façades d'époque ont reçu un soin particulier, avec la conception de nouvelles devantures fidèles au style ancien pour les boutiques du rez-de-chaussée. Ce triangle de 120 mètres de côté sur 7 niveaux possède aujourd'hui 478 chambres et suites (contre 800 à l'origine) et 21 salons de réception, dont le salon Opéra, classé, qui peut accueillir 1.600 personnes.
Unique à Paris, 82 chambres et suites ont une vue directe sur le Palais Garnier !
Elégant classicisme
"Je veux que les clients du Grand-Hôtel soient autant conquis par la beauté du bâtiment et de son décor que par le professionnalisme et la gentillesse de son personnel, explique Marie-Béatrice Lallemand, directrice générale. Chacun de nos clients doit nous quitter en gardant un souvenir inoubliable de son séjour". Signe d'une profonde évolution des mœurs, un étage "club" de 107 chambres et suites, véritable hôtel dans l'hôtel, offre un luxe et un service encore supérieurs. Ses hôtes effectuent leurs formalités d'enregistrement dans un salon exclusif et selon l'heure de la journée, ils y trouvent petits-déjeuners, rafraîchissements ou cocktails. Un concierge y est en permanence à leur disposition, ainsi que toutes les installations nécessaires à des réunions de travail.
La Verrière, grandiose jardin d'hiver de 800 m2
Que l'on entre par la grande porte, rue Scribe, ou par l'entrée plus discrète du boulevard des Capucines, il suffit de franchir le seuil de l'hôtel pour tomber sous le charme. Tous les chemins mènent au grandiose jardin d'hiver de 800 m2, dressé au beau milieu de l'hôtel : la Verrière. Un havre de paix à l'abri du tumulte de la rue.
Quant à cette enseigne connue dans le monde entier, le Café de la Paix, avec un nouveau hall de réception à l'angle de la place de l'Opéra, il s'est doté d'une table d'hôtes de 12 personnes, et d'un "mange-debout" pour les adeptes des repas rapides.
Sous les plafonds à caissons Second Empire, le chef Patrick Morin, responsable de la restauration de tout l'hôtel, à la tête d'une équipe de 100 personnes, propose une carte de brasserie parisienne de tradition à l'esprit "classique moderniste".
La destinée du Grand-Hôtel a toujours été liée à celle de l'Opéra
Impossible d'exister dans l'hôtellerie de luxe sans un spa. Le Grand-Hôtel a confié à la société bretonne Algotherm le soin d'en installer un au cœur du bâtiment. C'est certainement le seul centre de remise en forme capable de proposer de la thalassothérapie à l'ombre du Palais Garnier ! Car la destinée du Grand-Hôtel a toujours été liée à celle de l'Opéra, son voisin érigé en 1874. Et la décoration actuelle revendique fièrement cet héritage.
Qu'on apprécie ou non le style flamboyant d'inspiration Napoléon III, on ne peut qu'être conquis par ces harmonies de bleu, rouge et or profond, ornées de gravures évoquant la danse et la musique. Meubles en acajou verni, imprimés raffinés, lits rehaussés, on retrouve dans les chambres cette même opulence et cette finesse du détail. Cet établissement, qui fut le plus vaste et le plus moderne de son époque - il accueillit en son temps le premier ascenseur hydraulique de France -, dissimule désormais sous l'élégant classicisme de son décor les technologies les plus en pointe du moment : nouveaux systèmes de climatisation, 40 chaînes de télévision, double ligne téléphonique, connexions à Internet haut débit et Wifi dans les parties publiques.
Bienvenue à Paris.
Le Grand-Hôtel n'est pas le plus luxueux des palaces, ni le plus branché. Mais voilà certainement le plus parisien des hôtels de Paris ! Cet établissement légendaire dégage un parfum unique, forgé par 140 ans d'histoire.
Construit en 1862, il fut le plus prestigieux palace de son époque. Ce 4 étoiles luxe, dont la façade, la toiture, le Café de la Paix et le salon Opéra sont classés ISMH, a retrouvé sa splendeur passée à l'issue d'une rénovation de dix-huit mois, achevée fin 2003.
Son histoire est foisonnante depuis ce jour de mai 1862 où il fut inauguré en grande pompe par l'impératrice Eugénie. De Victor Hugo à Mata Hari, en passant par Marlène Dietrich ou James Cameron, la liste est longue de ses hôtes prestigieux.
Quant au Café de la Paix, il porte en lui une partie de l'histoire de la capitale puisqu'à la Libération, le général De Gaulle y prit son premier repas parisien...
Vue directe sur le Palais Garnier
Les travaux menés par le groupe britannique Intercontinental, d'un montant annoncé de 130 millions d'euros, ont été exemplaires dans le souci de restauration à l'identique des éléments inscrits, après recherches sur documents d'époque. Notamment pour la reconstitution de la toiture d'origine en cuivre étamé.
Le Café de la Paix a été nettoyé, ses peintures murales et ses fresques ont été dévernies puis restaurées, après des recherches visant à identifier les couleurs d'origine. Les façades d'époque ont reçu un soin particulier, avec la conception de nouvelles devantures fidèles au style ancien pour les boutiques du rez-de-chaussée. Ce triangle de 120 mètres de côté sur 7 niveaux possède aujourd'hui 478 chambres et suites (contre 800 à l'origine) et 21 salons de réception, dont le salon Opéra, classé, qui peut accueillir 1.600 personnes.
Unique à Paris, 82 chambres et suites ont une vue directe sur le Palais Garnier !
Elégant classicisme
"Je veux que les clients du Grand-Hôtel soient autant conquis par la beauté du bâtiment et de son décor que par le professionnalisme et la gentillesse de son personnel, explique Marie-Béatrice Lallemand, directrice générale. Chacun de nos clients doit nous quitter en gardant un souvenir inoubliable de son séjour". Signe d'une profonde évolution des mœurs, un étage "club" de 107 chambres et suites, véritable hôtel dans l'hôtel, offre un luxe et un service encore supérieurs. Ses hôtes effectuent leurs formalités d'enregistrement dans un salon exclusif et selon l'heure de la journée, ils y trouvent petits-déjeuners, rafraîchissements ou cocktails. Un concierge y est en permanence à leur disposition, ainsi que toutes les installations nécessaires à des réunions de travail.
La Verrière, grandiose jardin d'hiver de 800 m2
Que l'on entre par la grande porte, rue Scribe, ou par l'entrée plus discrète du boulevard des Capucines, il suffit de franchir le seuil de l'hôtel pour tomber sous le charme. Tous les chemins mènent au grandiose jardin d'hiver de 800 m2, dressé au beau milieu de l'hôtel : la Verrière. Un havre de paix à l'abri du tumulte de la rue.
Quant à cette enseigne connue dans le monde entier, le Café de la Paix, avec un nouveau hall de réception à l'angle de la place de l'Opéra, il s'est doté d'une table d'hôtes de 12 personnes, et d'un "mange-debout" pour les adeptes des repas rapides.
Sous les plafonds à caissons Second Empire, le chef Patrick Morin, responsable de la restauration de tout l'hôtel, à la tête d'une équipe de 100 personnes, propose une carte de brasserie parisienne de tradition à l'esprit "classique moderniste".
La destinée du Grand-Hôtel a toujours été liée à celle de l'Opéra
Impossible d'exister dans l'hôtellerie de luxe sans un spa. Le Grand-Hôtel a confié à la société bretonne Algotherm le soin d'en installer un au cœur du bâtiment. C'est certainement le seul centre de remise en forme capable de proposer de la thalassothérapie à l'ombre du Palais Garnier ! Car la destinée du Grand-Hôtel a toujours été liée à celle de l'Opéra, son voisin érigé en 1874. Et la décoration actuelle revendique fièrement cet héritage.
Qu'on apprécie ou non le style flamboyant d'inspiration Napoléon III, on ne peut qu'être conquis par ces harmonies de bleu, rouge et or profond, ornées de gravures évoquant la danse et la musique. Meubles en acajou verni, imprimés raffinés, lits rehaussés, on retrouve dans les chambres cette même opulence et cette finesse du détail. Cet établissement, qui fut le plus vaste et le plus moderne de son époque - il accueillit en son temps le premier ascenseur hydraulique de France -, dissimule désormais sous l'élégant classicisme de son décor les technologies les plus en pointe du moment : nouveaux systèmes de climatisation, 40 chaînes de télévision, double ligne téléphonique, connexions à Internet haut débit et Wifi dans les parties publiques.
Bienvenue à Paris.
Cet article est paru dans Demeures & Châteaux |
www.demeuresetchateaux.fr |
Juin 2005
Par Laurent CAILLAUD