17 Tableaux du 17ème siècle
17 Tableaux du 17ème siècle seront exposés du 17 novembre au 17 décembre... à la galerie Eric Coatalem : Le nombre "17" est en exergue pour cette exposition d'oeuvres rarement accessibles.
Une partie de la vente sera reversée à une oeuvre caritative.
Un ensemble unique pour fêter le XVIIème siècle
Pour cette nouvelle exposition, Eric Coatalem présentera dans sa galerie 17 tableaux d'artistes rares, certains même exceptionnels comme Simon Vouet, Lubin Baugin, Eustache Le Sueur, Charles Le Brun, Louise Moillon, ou encore Jean Lemaire, Francisque Millet, Jacques Stella, Jean Tassel, François Perrier, Pierre Dupuis, Jacques Blanchard, Pierre Brebiette, Le Nain, Claude Vignon, etc...
Cette magnifique exposition constitue un ensemble unique d'œuvres d'époque Louis XIII, la plus tardive étant de Le Brun et représentant Louis XIV en triomphe.
Beaucoup sont dignes de grands musées, certaines ayant même séjourné de longues années dans les musées américains. C'est l'occasion de renouer des liens avec des artistes célèbres ou oubliés de cette époque.
Baugin l'oublié
Le cas de Lubin Baugin est exemplaire. Le succès de Charles Le Brun précipita le nom de Baugin dans l'oubli car la rigueur stylistique prônée par le peintre du Roi Soleil, s'opposait radicalement à l'"imitatio naturae" d'un peintre qui privilégiait une certaine expression poétique. Le nom de Baugin ne réapparut véritablement que dans les années 1950, après un long purgatoire.
La vierge à l'Enfant est l'un des thèmes les plus traités par Baugin, précise le galeriste, ce sujet lui permettant de célébrer la douceur et la tendresse de la mère ou de la femme. "Baugin a répété quatre fois, sur bois et dans des formats semblables, cette séduisante Vierge à l'Enfant: un exemplaire se trouve dans une collection parisienne, les deux autres ne sont pas localisé, enfin notre tableau le seul à être monogramme."
L'influence des grands maîtres italiens
"On retrouve l'influence indéniable des maîtres italiens par le choix des couleurs tendres, la pose attentive et attendrie de la Vierge tenant délicatement Jésus, le regard de l'Enfant qui nous invite à partager ce moment d'intimité. Le contraposto de l'enfant rappelle l'art du Parmesan, l'arbre frêle, au fond, évoque celui de Raphaël ou Pérugin. La composition générale, les attitudes, le modelé des figures légèrement floues et la douceur évoquent Parmesan ou Corrège. Les couleurs bleutées du paysage et le ciel illuminé par le soleil couchant accentuent encore l'intimité de la scène."
Toute la culture du XVIIème siècle, si lointain
Autre curiosité : "Andromaque offrant Astyanax à Ulysse", une huile de Jean Lemaire dit Lemaire-Poussin pour l'influence qu'il reçut de la part du maître après l'avoir rencontré lors de son long périple en Italie et dont il fut l'assistant plus de vingt ans après avoir été à l'école de Claude Vignon. Peintre du Roi il collabora au projet de la décoration de la Grande Galerie du Louvre.
Son style un peu froid de spécialiste des architectures et des perspectives prend ici de la chaleur, et de l'intensité grâce au sujet : Andromaque, femme de vaincu livre ou confie Astyanax, le fils qu'elle a eu d'Hector, à Ulysse. Celui ci, écoutant Chalchas le fera précipiter du haut des murs de la ville, parce que le devin avait prédit aux Grecs qu'il leur serait plus funeste que son père... et qu'il ne fallait pas laisser vivant de descendants mâles de Priam.
Dans une Troie grandiose mais dévastée, et sous le sabot du fameux cheval des Grecs le sort d'un enfant et d'un peuple se scelle... Toute la culture du XVIIème siècle, si lointain, tient en ce tableau.
L'exposition dans sa totalité partira à New York pour être montrée à la galerie Stiebel (252 East 68st), de la mi-janvier à mi-février.
Pour cette nouvelle exposition, Eric Coatalem présentera dans sa galerie 17 tableaux d'artistes rares, certains même exceptionnels comme Simon Vouet, Lubin Baugin, Eustache Le Sueur, Charles Le Brun, Louise Moillon, ou encore Jean Lemaire, Francisque Millet, Jacques Stella, Jean Tassel, François Perrier, Pierre Dupuis, Jacques Blanchard, Pierre Brebiette, Le Nain, Claude Vignon, etc...
Cette magnifique exposition constitue un ensemble unique d'œuvres d'époque Louis XIII, la plus tardive étant de Le Brun et représentant Louis XIV en triomphe.
Beaucoup sont dignes de grands musées, certaines ayant même séjourné de longues années dans les musées américains. C'est l'occasion de renouer des liens avec des artistes célèbres ou oubliés de cette époque.
Baugin l'oublié
Le cas de Lubin Baugin est exemplaire. Le succès de Charles Le Brun précipita le nom de Baugin dans l'oubli car la rigueur stylistique prônée par le peintre du Roi Soleil, s'opposait radicalement à l'"imitatio naturae" d'un peintre qui privilégiait une certaine expression poétique. Le nom de Baugin ne réapparut véritablement que dans les années 1950, après un long purgatoire.
La vierge à l'Enfant est l'un des thèmes les plus traités par Baugin, précise le galeriste, ce sujet lui permettant de célébrer la douceur et la tendresse de la mère ou de la femme. "Baugin a répété quatre fois, sur bois et dans des formats semblables, cette séduisante Vierge à l'Enfant: un exemplaire se trouve dans une collection parisienne, les deux autres ne sont pas localisé, enfin notre tableau le seul à être monogramme."
L'influence des grands maîtres italiens
"On retrouve l'influence indéniable des maîtres italiens par le choix des couleurs tendres, la pose attentive et attendrie de la Vierge tenant délicatement Jésus, le regard de l'Enfant qui nous invite à partager ce moment d'intimité. Le contraposto de l'enfant rappelle l'art du Parmesan, l'arbre frêle, au fond, évoque celui de Raphaël ou Pérugin. La composition générale, les attitudes, le modelé des figures légèrement floues et la douceur évoquent Parmesan ou Corrège. Les couleurs bleutées du paysage et le ciel illuminé par le soleil couchant accentuent encore l'intimité de la scène."
Toute la culture du XVIIème siècle, si lointain
Autre curiosité : "Andromaque offrant Astyanax à Ulysse", une huile de Jean Lemaire dit Lemaire-Poussin pour l'influence qu'il reçut de la part du maître après l'avoir rencontré lors de son long périple en Italie et dont il fut l'assistant plus de vingt ans après avoir été à l'école de Claude Vignon. Peintre du Roi il collabora au projet de la décoration de la Grande Galerie du Louvre.
Son style un peu froid de spécialiste des architectures et des perspectives prend ici de la chaleur, et de l'intensité grâce au sujet : Andromaque, femme de vaincu livre ou confie Astyanax, le fils qu'elle a eu d'Hector, à Ulysse. Celui ci, écoutant Chalchas le fera précipiter du haut des murs de la ville, parce que le devin avait prédit aux Grecs qu'il leur serait plus funeste que son père... et qu'il ne fallait pas laisser vivant de descendants mâles de Priam.
Dans une Troie grandiose mais dévastée, et sous le sabot du fameux cheval des Grecs le sort d'un enfant et d'un peuple se scelle... Toute la culture du XVIIème siècle, si lointain, tient en ce tableau.
L'exposition dans sa totalité partira à New York pour être montrée à la galerie Stiebel (252 East 68st), de la mi-janvier à mi-février.
Novembre 2005
Par Yves CALMEJANE