Pascal Allaman, assembleur d’influence
Né en banlieue parisienne, de père ingénieur et de mère au foyer, Pascal Allaman dégage une douceur et une résilience vis-à-vis de l’autre.On sent dans son écoute toute l’âme d’un rénovateur, amoureux des belles matières et des lignes épurées. Cela tombe plutôt bien pour un architecte !
Pascal Allaman aime les tonalités sable qu’il ponctue de taches de couleur et réalise avec la même passion la décoration d’hôtels, de bureaux, que de restaurants ou appartements privés. Il s’occupe de chantiers de prestige comme Louis Vuitton, Vivendi, LVMH au sein de deux agences successives (Michel Boyer et Didier Gomez).En 2000, il décide de fonder sa propre agence. Grâce à Grace Léo, il collaborera entre autres avec le Marriot sur les Champs-Elysées.
On retrouve dans ses réalisations l’influence des Arts-Déco qu’il affectionne, la tapisserie qu’il aime depuis son enfance, les pièces imaginées par le couturie Dries Van Noten qui le passionnent, la peinture notamment avec les peintres préraphaélites pour leur palette de couleur, enfin la Grèce antique le captive, pour la maîtrise des proportions. En un mot Pascal Allaman est un assembleur d’influences.
J’avais envie de créer quelque chose de manuel, de passer de l’idée à la réalisation. Avec ce support, cette matière me parlait, nourrissait ma créativité.
Déjà petit, je me documentais sur le style français en architecture. J’étais fasciné par les châteaux, le mobilier. Ma curiosité m’entraînait à découvrir les différents styles de mobilier afin d’identifier l’objet et définir sa période.
J’observais également l’univers de la mode qui m’attirait, par son foisonnement de créativité et notamment Dries Van Noten. J’avais une véritable attirance pour les milieux du luxe et les métiers d’excellence.
Chaque détail devant être abouti et traité. A mes yeux, tout objet quel qu’il soit peut apporter une touche de luxe.
C’est une composition pensée pour le client, un choix dédié au client.
A mes yeux, je suis un assembleur d’influence ☺
On retrouve d’ailleurs mes « lettres de noblesse » dans certains domaines. J’aime mixer, créer du sur-mesure, juxtaposer les styles. Créer une histoire dans certains lieux ou m’appuyer sur l’existant comme l’hôtel Claridge, que j’ai totalement revisité en gardant l’empreinte de son histoire.
Même dans un endroit chargé d’histoire, on recadre toujours le passé en fonction de son ressenti, de son style, de son esprit.
On peut aussi réveiller l’histoire, comme le Claridge, (construit au début du 20 siècle) qui n’a pas eu le temps d’ouvrir du fait du début de la guerre 14/18.
Cet hôtel a vu passer des « escrocs de grand chemin », des émirs, des grandes stars et célébrités de cinéma comme Marlène Dietrich, Greta Garbo, le sultan de Marrakech, et Colette y a habité 4 ans.
J’ai ainsi recréer un style plus parisien, mixant du mobilier Louis XVI et des objets plus contemporains, habillant les sièges de patine, un sol en damier noir et blanc (rappel de Chanel) .
J’ai également dessiné tout le mobilier et imaginé le tissu.
Il fut revu au rez-de-chaussée par Grace Léo, avec qui j’avais travaillé.
Ce qui est amusant c’est que la propriétaire de l’hôtel, Anne Jousse, a refait appel à moi, dix ans après pour re décorer dans le même esprit, aimant ce que j’ avais réalisé à cette époque.
C’est la rencontre avec Grace Léo que j’ai rencontré à l’hôtel Lancaster (son hôtel) pour me proposer de travailler à la décoration du restaurant de l’hôtel Cadogan à Londres. Ce fut le point de départ pour l’hôtellerie.
Je me sens bien dans l’univers de l’hôtellerie, car c’est un univers proche d’une maison.
J’aime pouvoir séduire le public à travers l’esprit que je leur propose et que je mixe.
J’ai également des projets d’hôtels en France, dont un près d’Aix-en –Provence et un chantier de 1000 m² à Madrid.
Le partage est fondamental.
Passer un après-midi devant un feu de cheminée par exemple.
Et évidemment être en bonne santé !
On retrouve dans ses réalisations l’influence des Arts-Déco qu’il affectionne, la tapisserie qu’il aime depuis son enfance, les pièces imaginées par le couturie Dries Van Noten qui le passionnent, la peinture notamment avec les peintres préraphaélites pour leur palette de couleur, enfin la Grèce antique le captive, pour la maîtrise des proportions. En un mot Pascal Allaman est un assembleur d’influences.
Pascal Allaman
Alors que les adolescents se tournent plus vers des activités sportives, vous avez été attiré par la tapisserie. Quelle en fut la raison ?
P. Allaman Fauteuil You
P. Allaman Chaise MING
J’avais envie de créer quelque chose de manuel, de passer de l’idée à la réalisation. Avec ce support, cette matière me parlait, nourrissait ma créativité.
Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir architecte ?
Déjà petit, je me documentais sur le style français en architecture. J’étais fasciné par les châteaux, le mobilier. Ma curiosité m’entraînait à découvrir les différents styles de mobilier afin d’identifier l’objet et définir sa période.
J’observais également l’univers de la mode qui m’attirait, par son foisonnement de créativité et notamment Dries Van Noten. J’avais une véritable attirance pour les milieux du luxe et les métiers d’excellence.
Quelle est votre définition du luxe dans votre domaine ?
Il faut apporter une réponse juste par rapport au besoin et au budget.Chaque détail devant être abouti et traité. A mes yeux, tout objet quel qu’il soit peut apporter une touche de luxe.
C’est une composition pensée pour le client, un choix dédié au client.
Avez –vous eu des chantiers non aboutis ?
Jamais je n’ai été confronté à ce type de problème. Lorsque le projet n’était pas viable pour moi, il était en quelque sorte tué dans l’œuf. J’aime que l’on me propose des idées afin de m’appuyer et de créer une histoire en d’apportant une âme au lieu..A mes yeux, je suis un assembleur d’influence ☺
Table SUN
Sauriez-vous définir votre style, votre esprit ?
Je n’en ai pas. Le style où je suis le plus à l’aise, se retrouve lorsque je peux mixer les différentes influences. J’aime réagir à une demande, à un espace ou à un besoin, garder le lien entre passé et contemporain.On retrouve d’ailleurs mes « lettres de noblesse » dans certains domaines. J’aime mixer, créer du sur-mesure, juxtaposer les styles. Créer une histoire dans certains lieux ou m’appuyer sur l’existant comme l’hôtel Claridge, que j’ai totalement revisité en gardant l’empreinte de son histoire.
Peut-on apporter une âme à un lieu qui n’a pas d’histoire ?
Oui, cela peut être mon regard, lié à l’environnement ou à la personnalité du lieu, que j’apporte.Même dans un endroit chargé d’histoire, on recadre toujours le passé en fonction de son ressenti, de son style, de son esprit.
On peut aussi réveiller l’histoire, comme le Claridge, (construit au début du 20 siècle) qui n’a pas eu le temps d’ouvrir du fait du début de la guerre 14/18.
Cet hôtel a vu passer des « escrocs de grand chemin », des émirs, des grandes stars et célébrités de cinéma comme Marlène Dietrich, Greta Garbo, le sultan de Marrakech, et Colette y a habité 4 ans.
J’ai ainsi recréer un style plus parisien, mixant du mobilier Louis XVI et des objets plus contemporains, habillant les sièges de patine, un sol en damier noir et blanc (rappel de Chanel) .
J’ai également dessiné tout le mobilier et imaginé le tissu.
Et concernant l’hôtel Bel Ami ?
Pascal Allaman H. Bel Ami Chambre
Il fut revu au rez-de-chaussée par Grace Léo, avec qui j’avais travaillé.
Ce qui est amusant c’est que la propriétaire de l’hôtel, Anne Jousse, a refait appel à moi, dix ans après pour re décorer dans le même esprit, aimant ce que j’ avais réalisé à cette époque.
P. Allaman H. Bel Ami
Qu’est-ce qui vous motive ?
Le résultat et la satisfaction de mon client.Comment vous êtes-vous tourné vers l’hôtellerie ?
P. Allaman H. Montalambert Restaurant
C’est la rencontre avec Grace Léo que j’ai rencontré à l’hôtel Lancaster (son hôtel) pour me proposer de travailler à la décoration du restaurant de l’hôtel Cadogan à Londres. Ce fut le point de départ pour l’hôtellerie.
Quelle est votre perception de l’hôtellerie ?
P. Allaman H. Montalambert Restaurant
Je me sens bien dans l’univers de l’hôtellerie, car c’est un univers proche d’une maison.
J’aime pouvoir séduire le public à travers l’esprit que je leur propose et que je mixe.
Quels sont vos projets ?
Je travaille avec Air France sur un projet destiné au personnel, un lounge et un espace plus technique en zone de vol.J’ai également des projets d’hôtels en France, dont un près d’Aix-en –Provence et un chantier de 1000 m² à Madrid.
Avez-vous une préférence entre l’hôtellerie et les espaces professionnels ?
Non. Je pense que dans tous les domaines, on peut reconstituer un lieu de vie.Quelle est votre vision de l’architecture dans 10 ans ?
Actuellement nous avons tendance à récupérer l’histoire. Je pense que cette tendance va s’accentuer. Les innovations peuvent s’inscrire dans l’histoire en gardant leurs fondamentaux. On ne jette rien aux orties, on reconstitue un cadre et on réimplante les racines là où elles sont.Five Seas Restaurant
Quelle est votre définition du luxe ?
C’est prendre le temps pour moi. Ne pas laisser la passion du travail empiéter sur ma vie privée . Pas simple.Le partage est fondamental.
Votre comble du luxe ?
Des choses simples, dans un lieu qui me ressemble.Passer un après-midi devant un feu de cheminée par exemple.
Et le luxe dont vous ne sauriez-vous passer ?
Je ne pourrais pas me passer d’exercer un métier qui me passionne et me fait vivre.Et évidemment être en bonne santé !
Décembre 2018
Par Katya PELLEGRINO