“La Maison du Whisky” fête cette année ses 50 ans.
Du plus original au plus raffiné des whiskies, du plus étrange au plus rare, s’il y a bien un endroit où l’on peut tous (ou presque) les trouver, c’est bien entendu à “La Maison Du Whisky”.
Le "Lab", un nouvel espace de dégustation
Lieu de rencontres et d’échanges pour certains, véritable musée pour d’autres, à l’occasion des ses 50 ans la célèbre boutique du 20 de la rue d’Anjou innove en créant un nouvel espace, "Le Lab”, endroit rêvé des amateurs de whisky, aussi bien destiné aux professionnels qu’au grand public. C’est à l’intérieur de ce nouvel antre, résolument moderne, que nous avons pu déguster quelques uns des flacons sélectionnés parmi plus de 300 whiskies et spiritueux.
Un choix parmi tant d’autres.
Pour inaugurer cet endroit si particulier, nous avons eu la possibilité de suivre une sorte de master class de dégustation. Je vous propose quelques notes très personnelles qui n’engagent que leur auteur..., amateur de whisky certes, mais loin de se prendre pour un spécialiste.
Parmi les neuf échantillons* qui nous ont été proposés à la dégustation, j’en ai retenu trois de manière très subjective, chacun d’entre eux représentant à mes yeux (et surtout à mon palais) un je-ne-sais-quoi d’exceptionnel. Pour mieux les apprécier, j’ai préféré, sur les conseils avisés de notre “maître” du jour, Florian FERE pour ne pas le nommer, les déguster en deux temps, nature d’abord puis avec une goutte d’eau qui donne de l’ampleur aux arômes et aux saveurs.
Edradour 10 ans 2008.
Edradour 10 ans 2008 70 cl, 57,9°.109 euros.
Allez savoir pourquoi, mais ce whisky est aussi surprenant qu’étrange. Au nez déjà, on se pose beaucoup de questions. A la première gorgée, la surprise est de taille, on a l’impression de goûter un vieux porto! L’étrangeté intervient dans un deuxième temps, au moment où apparaissent des sensations de campagne, de forêt et de terres labourées. Sa longueur en bouche confirme les premières impressions, très agréables.A boire en digestif, certains l’apprécient au dessert, et il plaît énormément aux amateurs de cigares. Je l’ai aussi peut-être choisi car il provient de la plus petite distillerie d’Ecosse.
Mars 2015 Komagatake.
Mars 2015 Komagatake 70 cl, 61,2°. 175 euros.
Parmi les amateurs de whisky, il y a les inconditionnels de la tourbe et ceux qui ne l’apprécient guère. Je dois avouer que je suis devenu petit à petit, vraisemblablement au cours de mes pérégrinations Écossaises, un grand amateur de whisky tourbé. C’est sûrement pour cela que j’ai choisi le “Mars 2015 Komagatake”.Ce whisky Japonais d’aspect assez clair surprend lui également. En attaque, aussi bien au nez qu’en bouche, l’aspect tourbé ressort. Paradoxalement, par la suite il donne une impression de fraîcheur en bouche. Impression qui se confirme dans la longueur avec un aspect minéral. En le dégustant, ses arômes et ses saveurs envahissent nos esprits jusqu’à développer des souvenirs lointains. Un vrai plaisir.
Hellyers Road 14 ans 2004 Peated
Hellyers Road 14 ans 2004 Peated.70 cl, 64,5°. 219 euros
Alors là, voilà vraiment un whisky réservé aux amateurs de tourbe ! A ceux qui apprécient les Laphroaig par exemple .Impossible de se tromper. Au nez tout d’abord, c’est déjà énorme, mais c’est en bouche que la tourbe ressort vraiment, accompagnée de ce goût si particulier de fumée de cigare, sans pour autant altérer certaines impressions de fruits et de fleurs mélangées. Au final, il confirme bien que “C’est un whisky venu d’ailleurs, de l’extérieur...” comme l’a si élégamment souligné notre “professeur” à l’issue de sa dégustation, non sans nous avoir vanté le gros travail de distillation et de vieillissement effectué par la distillerie Hellyers Road située à Burnie au nord de la Tasmanie. C’est loin, c’est au bout du monde, ou quand le whisky fait voyager... C’est sans doute pour cela aussi que j’ai choisi de vous le faire connaître. A l’issue de sa dégustation, j’ai eu l’impression de l’avoir fumé ! Et, pourtant, je vous l’assure, nous disposions de crachoirs...Au nez tout d’abord, c’est déjà énorme, mais c’est en bouche que la tourbe ressort vraiment, accompagnée de ce goût si particulier de fumée de cigare, sans pour autant altérer certaines impressions de fruits et de fleurs mélangées. Au final, il confirme bien que “C’est un whisky venu d’ailleurs, de l’extérieur...” comme l’a si élégamment souligné notre “professeur” à l’issue de sa dégustation, non sans nous avoir vanté le gros travail de distillation et de vieillissement effectué par la distillerie Hellyers Road située à Burnie au nord de la Tasmanie. C’est loin, c’est au bout du monde, ou quand le whisky fait voyager... C’est sans doute pour cela aussi que j’ai choisi de vous le faire connaître.
The Whisky Chronicles.
Vous l’avez compris, mes notes sont très personnelles. Le charme de ces dégustations, permet à chacun de se faire son opinion, chacun avec ses goûts, ses impressions et ses mots. Pour être plus en phase avec la réalité, pour en savoir plus aussi, La Maison du Whisky publie tous les ans son catalogue intitulé “The Whisky Chronicles”. Pour sa 50ème édition, on y trouve une centaine d’ expressions “ (le terme est charmant) sélectionnées et embouteillées par La Maison du Whisky. Le mot de catalogue est presque inapproprié tant il prend la forme d’une revue ou d’un livret comprenant une foule de renseignements variés et intéressants allant de visites de distilleries aux recettes de cocktails, en passant par les formes d’expressions artistiques, etc. .Enfin pour marquer ce demi siècle d’existence, La Maison du Whisky crée cette année une nouvelle gamme de whiskies intitulée “20 rue d’Anjou”, une sélection de collectionneurs, avec une étiquette spécifique. On n’est jamais si bien servi que par soi-même !
Janvier 2019
Par Jean-Louis CALMEJANE