Woodward ou la magie d’une maison privée
On entend le cri de la mouette qui célèbre le jour naissant, les nuages qui caracolent en déposant leur reflet sur le lac Léman immobile et le célèbre jet d’eau qui explose en millions de gouttelettes sur cette étendue liquide.
Bienvenue au Woodward Hôtel à Genève, véritable lieu de villégiature pour clients privilégiés.
Bienvenue au Woodward Hôtel à Genève, véritable lieu de villégiature pour clients privilégiés.
Un peu d’histoire
L'extérieur - © The Woodward Geneva
Ouvert en septembre 2021, cette bâtisse historique qui s’érige sur les quais face au lac Léman et au Mont Blanc a été construite en 1901 par l’architecte français, François Durel dans un esprit post-haussmannien.
Sa superbe façade s’orne de volutes et d’arabesques qui signent cette époque.
A ses origines, la bâtisse portait le nom de l’ hôtel Bellevue, un haut lieu de villégiature genevois conçu pour recevoir la noblesse de l’époque, puis le siège HSBC suisse avant de devenir l’hôtel Woodward sous la houlette de l’architecte décorateur Pierre-Yves Rochon. Siglé du sceau Oetker Collection (Le Bristol à Paris, le Cap-Eden Roc à Antibes ou l’Eden Rock à Saint Barth), cette adresse se veut confidentielle et raffinée.
Une atmosphère cosy et raffinée
Le couloir - © The Woodward Geneva
26 suites se partagent ce lieu, dans une atmosphère alliant authenticité, grâce aux matériaux nobles utilisés tels les bois sombres des parquets, marqueterie de paille, marbre, boiseries et raffinement avec ses tentures, rideaux, œuvres d’art et tableaux précieux.
L’art y est présent sous toutes ses formes, que cela soit une peinture une sculpture, des céramiques, des penderies aux motifs graphiques dorés ou des touches Lalique dans les salles de bain.
Une entrée comme une demeure privée
Le salon lobby - © Luxe Magazine
On entre discrètement par le côté de la rue, telle une demeure privée. L’accueil se fait au 1 er étage. Ici pas de grande réception, mais plutôt un salon dans le style Art-Déco, aux boiseries sombres en ébène de Macassar, cosy avec ses profonds fauteuils signés Ralph Lauren qui invitent à la détente. Une suspension en cristal attire le regard. Conçue à l’origine pour la maison Yves Saint Laurent, elle s’exhibe à tous les regards, suspendue au plafond, au centre d’une fresque signée Atelier Gohart. Le salon jouxte un bar donnant lui-même sur le restaurant Le Jardinier, orné de deux grandes verrières, qui laissent passer non seulement en flots continus la lumière et le soleil, mais permettent aussi la vue grandiose sur le lac Léman et le Mont Blanc. Un panorama séduisant et captivant qui hypnotise les hôtes d’un jour.
Au Jardinier, le végétal est à l’honneur
Le jardinier - © The Woodward Geneva
La générosité des volumes, des hauteurs sous plafond et des terrasses qui ont été repensées avec leurs grandes baies vitrées, participent à l’esprit « grande demeure ».
Il invite les dîneurs à déguster des créations fraiches et savoureuses, dans la véranda, baignée de lumière naturelle avec une vue imprenable sur les eaux turquoise du Léman, ou sur la terrasse, . Le chef français, Alain Verzeroli offre une carte savoureuse, où le végétal est à l’honneur avec des produits de saison.
La « courge musquée d’Hermance, pickles de Gaia, burrata » est à essayer comme le « cappuccino de tricholome à l’avoine, champignons sauvages et polenta vaudoise ».
Des suites pensées comme « un chez soi »
La suite - © The Woodward Geneva
Ici la suite se conçoit comme un appartement privé pour recevoir ses amis. Elle se vit comme une expérience unique, élégante dans un style architectural néoclassique et surtout une vue époustouflante sur le lac. IL suffit de tendre le bras pour avoir l’impression de le toucher.
Matériaux précieux, tableaux, couleur des peintures, volumes, tentures, plaids, canapés, fauteuils enrichissent chaque suite et chaque objet privé a été pensé pour apporter une touche particulière qui sied à une suite.
Selon son architecte décorateur Pierre-Yves Rochon : « Le côté cosy de The Woodward vient surtout de l’équilibre et du raffinement des matériaux sélectionnés et de nos prescriptions de mobiliers et tissus sélectionnés par notre agence. L’ensemble donne un tout harmonieux, sans dissonance, et magnifie les espaces nouvellement créés. Il fallait se méfier du « wahoo effect » qui est plus compliqué à s’approprier et dont on se lasse vite car trop temporel. » *
Pari réussi, car l’ambiance dégagée se vit comme une relation particulière et privée avec son ressenti et reste intemporelle.
Des vibrations positives et sereines règnent en maître ici.
Un spa sensuel et élégant
Le spa - © The Woodward Geneva
La piscine - © The Woodward Geneva
Un spa qui reflète bien l’élégance et l’atmosphère feutrée de la marque Guerlain.
Ici nous nous trouvons dans un cocon où matériaux nobles et chauds apportent une ambiance douce grâce notamment aux notes couleur miel et doré.
Dans la cabine suite, la thérapeute est à votre écoute et va créer votre soin sur -mesure en fonction de vos besoins et de son diagnostic.
Durant 1h ou 1H 30 on se remet entre les mains magiques de la thérapeute, L’esprit s’évade tandis que le corps alangui sur un drap de bain immaculé se détend sous les doigts soyeux.
On en ressort apaisé, la peau douce, soyeuse et ferme !
L’Atelier Robuchon, un hymne au rouge et noir
L'Atelier Robuchon - © The Woodward Geneva
Le comptoir de L'Atelier Robuchon - © Luxe Magazine
Le végétal au Jardinier - © Luxe Magazine
Le Tiramisu - © Luxe Magazine
Couleurs signatures des Ateliers Robuchon à travers le monde (Londres, Paris, Dubaï…), ce restaurant situé à l’entresol offre une expérience visuelle et gustative assez étonnante avec un concept de show cooking.
Un long comptoir de plus de 15 m de long, orné d’une vitrine où s’exhibent plantes grasses et exotiques), véritable ponctuation visuelle accompagnant les plats présentés, s’anime dès le soir venu par les éphémères hôtes venus déguster une carte gourmande et artistique.
Cette expérience culinaire théâtrale est réussie grâce à l’étonnant chef Olivier Jean, un fidèle de Joël Robuchon, qui a œuvré auprès du maître et dirigé durant 7 ans, l’Atelier de Tapei.
La carte est intelligente, offrant des petites assiettes à se partager, faisant la part belle aux produits nobles tels le homard, le foie gras, la truffe, le Caviar Impérial ou le bœuf des alpages suisses sans oublier le potager Gaia, un maraîcher bio du canton, mais pas que. Deux menus complètent cette offre, dont une végétale.
Entre la « Truffe Noire, en fins copeaux aux tagliatelles de céleri rave et jaune d’œuf confit », un régal autant visuel que gustatif, la « Langoustine en ravioles à la truffe noire, étuvée de chou vert, sauce au foie gras », la « Daurade Royale sauvage, un carpaccio aux appétits et piment d’Espelette » ou encore Le Caviar Impérial, l’expérience gastronomique est réussie. Les plats conçus comme des tableaux artistiques rencontrent la saveur gustative et on se régale !
Le Caviar Imperial - © Luxe Magazine
Avril 2023
Par Katya PELLEGRINO