Un grand chef à La Grande Cascade
Qui a peur du grand méchant classique ?
Sûrement pas Frédéric Robert qui met un point d'honneur à réadapter tous ces éternels classiques méditerrannéens, "moyen-âgeux", asiatiques ou de nos terroirs. Loin de bluffer les sens en jouant sur les dysharmonies, le Chef préfère flatter notre goût en proposant des saveurs déjà maintes fois expérimentées, la créativité en sus. Mais un plat vaut parfois mieux qu'un long discours et la magie opère avec les Fleurs de courgettes ivres de girolles, coques et couteaux, huile parfumée et gingembre, le Homard de Nouvelle-Ecosse façon Newburg, tranches croquantes de fenouil à la plancha et badiane ou le Thon rouge croustillant poivre et sel, graines de sésame et coriandre en condiment. Moelleux et croustillant, épices et caramel, végétal et minéral, Frédéric Robert rehausse ses plats d'un long travail sur la texture et l'esthétique. Le beau et le bon ne sont, selon lui, jamais loin.
Un parcours des sens
Ce n'est pas Pierre Ourdas, le sommelier qui le contredira. Sa passion égale celle du chef et explose dans ses découvertes de vins "nouveaux", de véritables petits bijoux gustatifs, qui remettent à l'honneur le savoir-faire des vignerons artisans. D'un Côte du Rhône léger avec Remy Klein, en passant par un Piémont des Pyrénnées,2004 (un Jurançon sec), un Clos de la Bergerie, de Nicolas Joly ou un Hauvette 2001, un Baux de Provence, le voyage est gustatif et multiple.
Le tout dans dans un cadre exceptionnel, qui aux beaux jours fait les délices de Tout Paris.