Le Relais du Parc : entre Ducasse et Robuchon
Romain Corbière vient d'être proclamé "Jeune chef de l'année" dans le dernier guide "Pudlo Paris 2007" de Gilles Pudlowski.
Préférez-vous la cuisine d'Alain Ducasse ou celle de Joël Robuchon ? Vous êtes connaisseur de l'une et ignorant de l'autre ou vous aimez les deux ? Cette table est faite pour vous. Elle propose en effet d'alterner, à votre convenance, du Ducasse et du Robuchon, chacune de leur création étant signalée sur la carte par leur logo. Et cela au sein d'un vrai restaurant de plaisir, de saveur, de détente, dans le cadre d'un bel hôtel qui est en train de vivre une complète métamorphose, le Sofitel le Parc, à deux pas du Trocadéro. Le chef Romain Corbière, qui est passé par le célèbre restaurant "Le Louis XV" d'Alain Ducasse (qui reste "la" grande table de Monaco) a la délicate mission de jongler avec les plats des deux stars de la cuisine française tout en proposant aussi certaines de ses propres créations. Cela dans un décor signé Gilles Le Gall tout en sobriété, en légèreté et en modernisme feutré. Tables carrées ou rondes, chaises en velours framboise, vert ou beige, coin canapé pour attendre des amis ou boire une infusion de menthe fraîche...
Coquillettes aux truffes
En entrée, Robuchon propose un velouté de châtaignes au fumet de céleri et foie gras (12 €), tandis que Ducasse séduit avec sa cocotte de légumes en aigre doux, râpée de fruits crus (19 €). Mais on choisira surtout l'oeuf de ferme moulé/mollet cerné d'une pipérade de jambon de pays, dans une cocotte Staub, servi avec de grosses mouillettes cerclées du même jambon; un délice ! Pour suivre, osez les régressives coquillettes aux truffes, classique de Ducasse (23 € la demie portion) ou le délicat merlan frit Colbert, beurre aux herbes de Robuchon (27 €), qui vous permettra de goûter à sa fameuse purée si onctueuse. Mais le fin du fin est sans doute le jarret de veau de Ducasse (29 €), fondant, laqué sur le dessus, avec son os à moelle séparé. Un grand moment. Seule déception, les gnocchis de pomme de terre, sans goût.
Déclinaison chocolat
On aura subi avec joie les "vins au verre" du sommelier CyrileDupuis (28 ans) qui propose un condrieu de chez Philippe Foury 2003 ou un un puligny-montrachet Les Pucelles 98 (servi dans une petite carafe de 37 cl) d'une rare finesse. Romain Corbière prouve aussi qu'il sait travailler le chocolat. Comment ne pas tomber de bonheur en dégustant son chocolat en déclinaison, qui passe du praliné à l'ancienne, au glacé à la menthe façon after eight jusqu'au doux piment (16 €), digne d'un François Benot (À la table de Joël Robuchon) ? Un grand bravo à Gonzague, le directeur, qui a travaillé 15 ans auprès de Joël Robuchon et 4 ans auprès d'Alain Ducasse : sa brigade mérite bien l'étoile du Michelin gagnée en mars.
Coquillettes aux truffes
En entrée, Robuchon propose un velouté de châtaignes au fumet de céleri et foie gras (12 €), tandis que Ducasse séduit avec sa cocotte de légumes en aigre doux, râpée de fruits crus (19 €). Mais on choisira surtout l'oeuf de ferme moulé/mollet cerné d'une pipérade de jambon de pays, dans une cocotte Staub, servi avec de grosses mouillettes cerclées du même jambon; un délice ! Pour suivre, osez les régressives coquillettes aux truffes, classique de Ducasse (23 € la demie portion) ou le délicat merlan frit Colbert, beurre aux herbes de Robuchon (27 €), qui vous permettra de goûter à sa fameuse purée si onctueuse. Mais le fin du fin est sans doute le jarret de veau de Ducasse (29 €), fondant, laqué sur le dessus, avec son os à moelle séparé. Un grand moment. Seule déception, les gnocchis de pomme de terre, sans goût.
Déclinaison chocolat
On aura subi avec joie les "vins au verre" du sommelier CyrileDupuis (28 ans) qui propose un condrieu de chez Philippe Foury 2003 ou un un puligny-montrachet Les Pucelles 98 (servi dans une petite carafe de 37 cl) d'une rare finesse. Romain Corbière prouve aussi qu'il sait travailler le chocolat. Comment ne pas tomber de bonheur en dégustant son chocolat en déclinaison, qui passe du praliné à l'ancienne, au glacé à la menthe façon after eight jusqu'au doux piment (16 €), digne d'un François Benot (À la table de Joël Robuchon) ? Un grand bravo à Gonzague, le directeur, qui a travaillé 15 ans auprès de Joël Robuchon et 4 ans auprès d'Alain Ducasse : sa brigade mérite bien l'étoile du Michelin gagnée en mars.
Janvier 2007
Par Gilles BROCHARD