La Civette de Dorothée
L'autre monument du Palais-Royal vient d'être repris par Dorothée Weisz-Spriet. Un retour aux sources, en quelque sorte.
Alors que sa fondation remonte à 1716, la fameuse Civette ne s'est retrouvée qu'un siècle plus tard à son emplacement actuel. Elle a connu toutes les vicissitudes et agitations des différentes époques et fut très vite reconnue comme un lieu incontournable du tabac par des célébrités aussi diverses que la femme de Louis-Philippe d'Orléans, Casanova, Voltaire, Churchill ou, plus près de nous, Michael Jordan. L'emblème est toujours là, au-dessus de l'entrée comme sur la porte, et le petit rongeur fut choisi à cause du musc qu'il dégage et qui était autrefois utilisé pour parfumer le linge et le tabac.
La fraîcheur et l'humidité des caves en firent une référence pour la conservation des tabacs et aujourd'hui des cigares. En 1996, Davidoff Tobacco Company, filiale belge de la firme suisse, soutient le projet de Norbert Weisz, déjà collaborateur éminent et ami personnel de Zino, pour relancer la Civette puisque, selon la loi française, ils ne pouvaient pas l'ouvrir au nom de leur marque. C'est à ce moment que le superbe walking humidor fut agrandi et relooké ; il est toujours opérationnel aujourd'hui. Contrairement aux apparences, Dominique Lebreton, et Patrice Viot avant lui, ne furent jamais gérants de la boutique mais des employés de la famille Weisz.
De par le métier de son père, dans le tabac et le cigare pendant plus de 30 ans, Dorothée Weisz-Spriet a grandi dans les volutes. Sa mère fumait le Davidoff N° 2 et son père des Davidoff cubains, avant de suivre l'expérience dominicaine.
Dorothée prend à cœur ses nouvelles responsabilités, mais continue de se faire aider pour les commandes par Laurent, responsable de la cave, et par son père, qui jette un œil de spécialiste, acquis par son expérience, sur tout ce petit monde. L'exigence en qualité et en conservation des vitoles est présente comme au premier jour pour les 350 références de la Civette. Les cubains en représentent aujourd'hui 73 %, l'ensemble des produits Davidoff un peu plus de 20 % et les autres terroirs environ 6 %. Conseils, animations, cigares du mois, sont les bases du travail de Dorothée et de son équipe de sept personnes. La Civette fidélise ses clients et il n'est pas rare de voir les mêmes pendant plus de trente ans !
En havanes, le Partagas D4 est encore la meilleure vente, suivi du Montecristo N° 4 et du Partagás Lusitanias, alors que les shorts arrivent en force depuis quelques mois. Dans les autres terroirs, Flor de Selva marche bien et, en dominicains, Davidoff reste en tête. "La qualité est constante et la série Millenium Blend est vraiment excellente", affirme Dorothée. "Pour ma part, je suis dans la lignée de ma mère et je fume le Davidoff N° 2, et parfois des Vegas Robaina Famosos."
Avec une femme aux commandes de ce lieu légendaire, une preuve supplémentaire est apportée que la Civette est toujours à la pointe de l'actualité et du talent pour satisfaire les plus difficiles. Et il y en a !
Patrick Faus
La fraîcheur et l'humidité des caves en firent une référence pour la conservation des tabacs et aujourd'hui des cigares. En 1996, Davidoff Tobacco Company, filiale belge de la firme suisse, soutient le projet de Norbert Weisz, déjà collaborateur éminent et ami personnel de Zino, pour relancer la Civette puisque, selon la loi française, ils ne pouvaient pas l'ouvrir au nom de leur marque. C'est à ce moment que le superbe walking humidor fut agrandi et relooké ; il est toujours opérationnel aujourd'hui. Contrairement aux apparences, Dominique Lebreton, et Patrice Viot avant lui, ne furent jamais gérants de la boutique mais des employés de la famille Weisz.
De par le métier de son père, dans le tabac et le cigare pendant plus de 30 ans, Dorothée Weisz-Spriet a grandi dans les volutes. Sa mère fumait le Davidoff N° 2 et son père des Davidoff cubains, avant de suivre l'expérience dominicaine.
Dorothée prend à cœur ses nouvelles responsabilités, mais continue de se faire aider pour les commandes par Laurent, responsable de la cave, et par son père, qui jette un œil de spécialiste, acquis par son expérience, sur tout ce petit monde. L'exigence en qualité et en conservation des vitoles est présente comme au premier jour pour les 350 références de la Civette. Les cubains en représentent aujourd'hui 73 %, l'ensemble des produits Davidoff un peu plus de 20 % et les autres terroirs environ 6 %. Conseils, animations, cigares du mois, sont les bases du travail de Dorothée et de son équipe de sept personnes. La Civette fidélise ses clients et il n'est pas rare de voir les mêmes pendant plus de trente ans !
En havanes, le Partagas D4 est encore la meilleure vente, suivi du Montecristo N° 4 et du Partagás Lusitanias, alors que les shorts arrivent en force depuis quelques mois. Dans les autres terroirs, Flor de Selva marche bien et, en dominicains, Davidoff reste en tête. "La qualité est constante et la série Millenium Blend est vraiment excellente", affirme Dorothée. "Pour ma part, je suis dans la lignée de ma mère et je fume le Davidoff N° 2, et parfois des Vegas Robaina Famosos."
Avec une femme aux commandes de ce lieu légendaire, une preuve supplémentaire est apportée que la Civette est toujours à la pointe de l'actualité et du talent pour satisfaire les plus difficiles. Et il y en a !
Patrick Faus
Cet article est paru dans
Club Cigare
Janvier 2007