Aisthesis : Le design sacré...
L'art du galuchat
Ils sont une poignée à maîtriser cette technique ancestrale longtemps disparue, le galuchat. Ce dernier ayant connu son heure de gloire au XVIIIe siècle puis, bien plus tard, dans les années folles avant de tomber en désuétude, revient en force dans les créations d'Aisthesis. Fruit d'un travail minutieux, ces fines peaux de raie ou de requin gainent consoles, bureaux, tables et tabourets. Un toucher inimitable, un fini impeccable, ce matériau rare confine au sublime lorsqu'il flirte avec l'or, la nacre, les os, la laque, le cuir ou encore le bronze. Ici, ostensiblement sobres ou savamment sophistiquées, les réalisations sont toujours menées par un tracé régulateur. A la fois spectaculaire et simple, le mobilier s'impose, quasi-vivant.
L'art sacré des anciens
Sans pour autant se complaire dans un ésotérisme douteux, Jérôme Cordié a su s'approprier tous les principes sacrés des anciens, mêlant habilement ondes de formes, géobiologie, force des symboles etc. pour atteindre au final une cohérence profonde. Que l'on observe, fasciné, l'astrolabe Genèse en bois massif et marqueterie, que l'on s'offre un Bureau des Anges (il fallait tout de même oser !) en or blanc et laque noire pour signer ses factures ou que l'on repose son auguste fessier sur ce tabouret André en galuchat et bois de violette pour composer une sonate, la rencontre avec une création Aisthesis reste un grand moment. Se l'offrir par ailleurs aussi... Le savoir-faire et la noblesse en effet ont un coût mais quel contentement de laisser le sacré imprégner élégamment ainsi notre espace quotidien !