Collection Prestige : Alain Figaret dans la cour des grands
Le chemisier français fait partie des premières marques du monde en matière de chemiserie haut de gamme, mais ne proposait pas jusqu'ici de produit vraiment très haut de gamme, susceptible de séduire les inconditionnels de Charvet, Halary et autres Brioni. C'est chose faite avec sa nouvelle ligne Prestige, conçue pour répondre aux attentes des plus exigeants.
Le parcours de la petite maison française devenue grande, avait déjà de quoi forcer l'admiration. En un quart de siècle et partant de rien, le chemisier a su créer une marque internationale représentée aux quatre coins de la planète, imposer une collection d'un rapport qualité/prix sans concurrence, et diversifier son offre aux accessoires directs (cravates, boutons de manchettes) et indirects (polos, caleçons, chaussettes, maillots de bain...). A l'heure où il passe la main (ses fils William et Fatrice dirigent aujourd'hui l'entreprise), la marque Alain Figaret s'appuie sur un nouveau partenaire pour embrasser de nouvelles ambitions et envisager de devenir dans les années à venir le numéro un mondial de la spécialité. Cette perspective s'accompagne du lancement de la première ligne résolument haut de gamme de la maison.
Nous avons déjà eu l'occasion de souligner dans ces pages le choix de tissus offert par l'enseigne, et l'opportunité pour l'amateur averti d'en dénicher d'extraordinaires, à des tarifs pour le coup exceptionnels. Destinées à un large public, les chemises Figaret ne répondaient cependant pas jusqu'ici aux critères des plus exigeants : bien que très au-dessus de la moyenne, elles ne présentaient pas ces petits détails qui vous signent les réalisations les plus abouties. Les modèles de la ligne Prestige comblent ces faiblesses - invisibles il est vrai de 95% de la population, mais ce sont les 5% restants qui nous intéressent ici, à défaut de quoi vous ne seriez pas en train de lire ces lignes). Tissus, finitions, accessoires, et jusque la présentation : à tous les niveaux, William et FabriceFigaret ont voulu ce qu'il y a de mieux pour leur première série limitée. Revue de détail.
Des tissus jamais vus
Jamais encore dans son histoire la maison n'a acheté des tissus d'un tel niveau. Présentant un nombre de fils comparable en chaîne et en trame (ce qui est très rare), l'étoffe de la série Prestige offre une main et une saturation de couleur hors du commun. Accessoirement, cette tenue de haut niveau garantit également une faible froissabilité au tissu.
Cette première série limitée est déclinée en sept tissus à rayures contrastées, tissés à l'horizontale puis montés verticalement. Un tissu uni demandé au tisseur ne présentait pas du tout la même tenue, fixant définitivement le choix sur le tissu à rayures. Ces dernières, associées au niveau d'exigence voulu par William Figaret, ont généré un surcoût de fabrication, du fait des raccords d'épaule que la maison voulait parfaits. Ainsi le travail de placement destiné à assurer le raccord des pattes de manches aux pièces
d'épaule, et dans une moindre mesure du raccord de la patte capucin, coûte-t-il sensiblement plus cher que pour les autres chemises.
Montage et finitions top niveau
Au nombre des finitions spécifiques à cette ligne haut de gamme, soulignons également l'intérieur de col uni, de la même couleur que les rayures, de même que les hirondelles de renfort, absolument superbes pour leur part, et assorties à des pans arrondis. Rien à redire : un parcours sans-faute. Dernier détail cher aux connaisseurs : la dernière boutonnière est horizontale et non verticale, une coquetterie partagée avec les chemisiers mesure.
Le montage est quant à lui entièrement réalisé en coutures anglaises, comme dans les plus grandes maisons.
Les plus beaux boutons de nacre du monde
On ne dira jamais à quel point la qualité des boutons joue dans l'impression que donne une chemise. Pour cette ligne, Figaret a évidemment voulu ce qui se fait de mieux dans le genre, et n'a pas hésité à retenir la qualité Mother of Pearl, la meilleure du monde. Quitte à payer près d'un euro chaque bouton. Il s'agit d'une nacre d'Australie exceptionnellement brillante, bénéficiant ici d'une finition brocard, le bouton étant pourvu d'une gorge profonde. Somptueux. Mais pas encore assez pour William Figaret, qui a voulu monter ses boutons sur un pied, réalisé avec un fil thermo-fusible. Ce fil de rehaussement présente le triple avantage d'offrir un meilleur confort de boutonnage et d'éviter à la fois un marquage de la gorge et la présence d'un paquet de fils sous le bouton. Notons que moins de 3% du marché haut de gamme a recours à ce raffinement ignoré du grand public. Jusqu'au satin de l'étiquette (qui porte le numéro de la chemise dans la série), la ligne Figaret Prestige n'a lésiné sur aucun détail pour proposer ce qu'il y a de mieux.
Rien que le top, jusque l'emballage !
Poussant l'exigence jusque l'emballage, le chemisier a voulu des boîtes luxueuses, et s'est surtout imposé une présentation très soignée, reposant sur un système de pliage exclusif sans aiguille (aucun trou ni marque dans la chemise) raccordant parfaitement les rayures du poignet sur le corps de la chemise. Très fort.
Avec cette première série limitée, Alain Figaret entend montrer qu'il est capable de se frotter aux ténors de la spécialité. Son produit lui permet d'y prétendre sans complexe. Restera à faire comprendre à l'acheteur pourquoi il paye ici 140 s ce qui coûte le double ou plus ailleurs...
Nous avons déjà eu l'occasion de souligner dans ces pages le choix de tissus offert par l'enseigne, et l'opportunité pour l'amateur averti d'en dénicher d'extraordinaires, à des tarifs pour le coup exceptionnels. Destinées à un large public, les chemises Figaret ne répondaient cependant pas jusqu'ici aux critères des plus exigeants : bien que très au-dessus de la moyenne, elles ne présentaient pas ces petits détails qui vous signent les réalisations les plus abouties. Les modèles de la ligne Prestige comblent ces faiblesses - invisibles il est vrai de 95% de la population, mais ce sont les 5% restants qui nous intéressent ici, à défaut de quoi vous ne seriez pas en train de lire ces lignes). Tissus, finitions, accessoires, et jusque la présentation : à tous les niveaux, William et FabriceFigaret ont voulu ce qu'il y a de mieux pour leur première série limitée. Revue de détail.
Des tissus jamais vus
Jamais encore dans son histoire la maison n'a acheté des tissus d'un tel niveau. Présentant un nombre de fils comparable en chaîne et en trame (ce qui est très rare), l'étoffe de la série Prestige offre une main et une saturation de couleur hors du commun. Accessoirement, cette tenue de haut niveau garantit également une faible froissabilité au tissu.
Cette première série limitée est déclinée en sept tissus à rayures contrastées, tissés à l'horizontale puis montés verticalement. Un tissu uni demandé au tisseur ne présentait pas du tout la même tenue, fixant définitivement le choix sur le tissu à rayures. Ces dernières, associées au niveau d'exigence voulu par William Figaret, ont généré un surcoût de fabrication, du fait des raccords d'épaule que la maison voulait parfaits. Ainsi le travail de placement destiné à assurer le raccord des pattes de manches aux pièces
d'épaule, et dans une moindre mesure du raccord de la patte capucin, coûte-t-il sensiblement plus cher que pour les autres chemises.
Montage et finitions top niveau
Au nombre des finitions spécifiques à cette ligne haut de gamme, soulignons également l'intérieur de col uni, de la même couleur que les rayures, de même que les hirondelles de renfort, absolument superbes pour leur part, et assorties à des pans arrondis. Rien à redire : un parcours sans-faute. Dernier détail cher aux connaisseurs : la dernière boutonnière est horizontale et non verticale, une coquetterie partagée avec les chemisiers mesure.
Le montage est quant à lui entièrement réalisé en coutures anglaises, comme dans les plus grandes maisons.
Les plus beaux boutons de nacre du monde
On ne dira jamais à quel point la qualité des boutons joue dans l'impression que donne une chemise. Pour cette ligne, Figaret a évidemment voulu ce qui se fait de mieux dans le genre, et n'a pas hésité à retenir la qualité Mother of Pearl, la meilleure du monde. Quitte à payer près d'un euro chaque bouton. Il s'agit d'une nacre d'Australie exceptionnellement brillante, bénéficiant ici d'une finition brocard, le bouton étant pourvu d'une gorge profonde. Somptueux. Mais pas encore assez pour William Figaret, qui a voulu monter ses boutons sur un pied, réalisé avec un fil thermo-fusible. Ce fil de rehaussement présente le triple avantage d'offrir un meilleur confort de boutonnage et d'éviter à la fois un marquage de la gorge et la présence d'un paquet de fils sous le bouton. Notons que moins de 3% du marché haut de gamme a recours à ce raffinement ignoré du grand public. Jusqu'au satin de l'étiquette (qui porte le numéro de la chemise dans la série), la ligne Figaret Prestige n'a lésiné sur aucun détail pour proposer ce qu'il y a de mieux.
Rien que le top, jusque l'emballage !
Poussant l'exigence jusque l'emballage, le chemisier a voulu des boîtes luxueuses, et s'est surtout imposé une présentation très soignée, reposant sur un système de pliage exclusif sans aiguille (aucun trou ni marque dans la chemise) raccordant parfaitement les rayures du poignet sur le corps de la chemise. Très fort.
Avec cette première série limitée, Alain Figaret entend montrer qu'il est capable de se frotter aux ténors de la spécialité. Son produit lui permet d'y prétendre sans complexe. Restera à faire comprendre à l'acheteur pourquoi il paye ici 140 s ce qui coûte le double ou plus ailleurs...
Mars 2007