"Montagnes"
"J'aime grimper jusqu'à ce point où on touche le ciel " disait Gaston Rebuffat, cité par Catherine Destivelle en préface de ce très beau livre intitulé "Montagnes".
Pourquoi évoquer un livre sur les montagnes, ici ?
C'est l'alpiniste Catherine Destivelle qui répond pour nous : "Les formes parfaites des plus beaux sommets me feront toujours vibrer."
Ces surgissements puissants de la nature sont des merveilles que nous ne savons plus voir. Nous ne levons plus la tête, ou si peu. Et du fond de nos villes nous ne voyons presque plus les étoiles. Montagnes est un livre remède.
Les montagnes sont des joyaux splendides. Froids, durs, coupants, mortels parfois, mais splendides.
les montagnes sont notre dernier luxe, et ce livre splendide nous le rappelle
Pourquoi évoquer un livre sur les montagnes, ici ?
C'est l'alpiniste Catherine Destivelle qui répond pour nous : "Les formes parfaites des plus beaux sommets me feront toujours vibrer."
Ces surgissements puissants de la nature sont des merveilles que nous ne savons plus voir. Nous ne levons plus la tête, ou si peu. Et du fond de nos villes nous ne voyons presque plus les étoiles. Montagnes est un livre remède.
Les montagnes sont des joyaux splendides. Froids, durs, coupants, mortels parfois, mais splendides.
les montagnes sont notre dernier luxe, et ce livre splendide nous le rappelle
Ici on nous invite à des "premières"
320 pages de photos, souvent en double page - et 58 x 37 de papier glacé c'est grand - c'est au moins ce qu'il fallait pour mettre les montagnes du monde dans un livre.
En passant, l'un des mérites de cet ouvrage est de nous faire sortir des escalades trop faites. Ici on nous invite à des "premières", ou presque. Suivons la cordée de Catherine Destivelle : "Les photos de ce magnifique album nous font voyager dans tout ce que notre terre compte de lieux élevés, des Alpes à l'Himalaya en passant par les Andes et les Montagnes Rocheuses; Il nous emmène aussi dans des reliefs plus secrets comme ceux de Norvège, d'Islande, de Namibie, d'Egypte, du Sahara, de Nouvelle-Zélande, du Groenland...et d'Espagne ! le Naranjo de Bulnes, les Picos de Europa en hiver sont là pour nous rappeler, que les Pyrénées, les sierras espagnoles et la chaîne Cantabrique n'ont rien à envier à ces Alpes qui focalisent bien souvent toute notre attention."
Un vrai gros livre de chevet
Les montagnes sont le royaume du silence et du vide, sans doute les derniers sanctuaires de la nature à l'état originel. Nous avons été sur la lune, mais certaines d'entre elles sont encore inviolées.
Lieux sacrés, inaccessibles, hostiles, les sommets de la planète inspirent la passion ou l'effroi, l'admiration ou la fascination, mais toujours l'humilité.
Aujourd'hui, le chemin que s'est frayé l'homme vers ces hauteurs appartient à la culture de l'humanité, comme le soulignent tant de témoignages littéraires, picturaux, musicaux et photographiques.
Et là-haut, sur les flancs de l'Himalaya, du Caucase, des Rocheuses, des Andes, des Alpes, des Pyrénées ou des sommets du Sahara, subsistent une faune et une flore uniques.
Commenté par des géographes, des alpinistes, des écologistes, des explorateurs, des poètes, "Montagnes" est un vrai gros livre de chevet. Il faut l'ouvrir avant que de dormir et le rouvrir au matin. Il faut s'acheter un lutrin, pour le poser et rêver-méditer. Il le mérite.
Les montagnes, comme les baleines...
Cet exercice rapproche alors insensiblement mais irrésistiblement de la sagesse. Un peu comme la lecture de Moby Dick peut ramener un oublieux vers son être.
Melville aurait aussi bien pu prendre pour sujet une montagne. Car les montagnes sont comme des baleines immobiles offertes à nos usures. Car elles sont belles et peu accueillantes mais nous les forçons quand même sans répit.
Or cet ouvrage présente tout l'environnement des montagnes du monde. À les regarder, on doute de leur vulnérabilité, tant les hautes montagnes savent en imposer. Mais l'écosystème des zones montagneuses est bouleversé par les changements climatiques, le tourisme sauvage, la déforestation ou l'agriculture intensive.
Plus qu'un simple texte d'accompagnement, c'est un manifeste à la préservation d'un milieu qui cache bien son jeu: dur, froid, hostile mais fragile, un milieu qui à besoin d'être protégé, afin qu'il reste un sanctuaire.
Moby Dick ne doit pas mourir.
320 pages de photos, souvent en double page - et 58 x 37 de papier glacé c'est grand - c'est au moins ce qu'il fallait pour mettre les montagnes du monde dans un livre.
En passant, l'un des mérites de cet ouvrage est de nous faire sortir des escalades trop faites. Ici on nous invite à des "premières", ou presque. Suivons la cordée de Catherine Destivelle : "Les photos de ce magnifique album nous font voyager dans tout ce que notre terre compte de lieux élevés, des Alpes à l'Himalaya en passant par les Andes et les Montagnes Rocheuses; Il nous emmène aussi dans des reliefs plus secrets comme ceux de Norvège, d'Islande, de Namibie, d'Egypte, du Sahara, de Nouvelle-Zélande, du Groenland...et d'Espagne ! le Naranjo de Bulnes, les Picos de Europa en hiver sont là pour nous rappeler, que les Pyrénées, les sierras espagnoles et la chaîne Cantabrique n'ont rien à envier à ces Alpes qui focalisent bien souvent toute notre attention."
Un vrai gros livre de chevet
Les montagnes sont le royaume du silence et du vide, sans doute les derniers sanctuaires de la nature à l'état originel. Nous avons été sur la lune, mais certaines d'entre elles sont encore inviolées.
Lieux sacrés, inaccessibles, hostiles, les sommets de la planète inspirent la passion ou l'effroi, l'admiration ou la fascination, mais toujours l'humilité.
Aujourd'hui, le chemin que s'est frayé l'homme vers ces hauteurs appartient à la culture de l'humanité, comme le soulignent tant de témoignages littéraires, picturaux, musicaux et photographiques.
Et là-haut, sur les flancs de l'Himalaya, du Caucase, des Rocheuses, des Andes, des Alpes, des Pyrénées ou des sommets du Sahara, subsistent une faune et une flore uniques.
Commenté par des géographes, des alpinistes, des écologistes, des explorateurs, des poètes, "Montagnes" est un vrai gros livre de chevet. Il faut l'ouvrir avant que de dormir et le rouvrir au matin. Il faut s'acheter un lutrin, pour le poser et rêver-méditer. Il le mérite.
Les montagnes, comme les baleines...
Cet exercice rapproche alors insensiblement mais irrésistiblement de la sagesse. Un peu comme la lecture de Moby Dick peut ramener un oublieux vers son être.
Melville aurait aussi bien pu prendre pour sujet une montagne. Car les montagnes sont comme des baleines immobiles offertes à nos usures. Car elles sont belles et peu accueillantes mais nous les forçons quand même sans répit.
Or cet ouvrage présente tout l'environnement des montagnes du monde. À les regarder, on doute de leur vulnérabilité, tant les hautes montagnes savent en imposer. Mais l'écosystème des zones montagneuses est bouleversé par les changements climatiques, le tourisme sauvage, la déforestation ou l'agriculture intensive.
Plus qu'un simple texte d'accompagnement, c'est un manifeste à la préservation d'un milieu qui cache bien son jeu: dur, froid, hostile mais fragile, un milieu qui à besoin d'être protégé, afin qu'il reste un sanctuaire.
Moby Dick ne doit pas mourir.
Août 2004
Par Yves CALMEJANE
