Des livres de cuisine à déguster !
Encore quelques beaux livres de cuisine à déguster des yeux et surtout à s'inspirer pour étonner nos proches. Entre les recettes de soeurs Scotto et en tandem ceux des frères Pourcel ou également alléchantes, celles de Lasserre, sans oublier le livre album d'Ingrid Astier, vous ne saurez plus où donner de la tête. Bon appétit !
Cuisine inspirée
Sans doute un des livres les plus atypiques du trimestre dernier. À offrir pour les vrais gastronomes, épicuriens et littéraires. Tout ce qui se rattache à la personnalité d'Ingrid Astier, jeune femme au style doué et à la verve électrique. Son défi ? Rendre hommage aussi bien à Bartabas, Alain Passard, Pierre Hermé, Frédérique Grasser-Hermé, le chocolatier Jacques Génin, Guy Maertin, Pierre Gagnaire que Jean-Marie Thiercelin, Michel Bras ou François Pralus. Un livre-album à la fois hommage et vérité. "Une plongée dans le goût de la vie", comme l'écrit si joliment Ingrid Astier. Et puis, n'a t-elle pas créé elle même 53 recettes " inspirées par les imaginaires et la créativité des 25 personnalités" ?
Secrets de cuisine des sœurs Scotto
Voilà la "bible" des trois sœurs Scotto. Plus de 300 recettes, anciennes ou nouvelles. Le temps de l'enfance passée auprès d'une mère d'origine italienne qui vécut en Algérie. Une mère cuisinière qui tenait son goût des bons produits et des plats simples de son arrière- grand-mère Marie-Candida, morte à 105 ans. Les recettes des trois sœurs sont à l'image de cette cuisine "ludique, gourmande et généreuse". Le livre joliment illustré par les photos d'Édouard Sicot se découpe ainsi : les fruits de la terre, les dons de la mer, la ferme et les prés, les oiseaux de la basse-cour, la fleur des moulins, le laboratoire des douceurs. Avec des tas de surprises tout au long du livre.... Et des photos en noir et blanc comme celle avec les bateaux qui transportaient les anchois du temps où la famille possédait une usine.
Lasserre
L'aventure du Restaurant Lasserre, situé en face du Petit Palais à Paris débuta en 1942. René Lasserre, maître d'hôtel, déjà un visage rond à la Hitchcock, acheta une modeste buvette construite pendant l'exposition universelle de 1937. Il allait en faire un paradis pour gastronomes, créant un étage et osant pour la première fois dans un restaurant, un toit ouvrant, tellement copié dans le monde, depuis ! Jean-Claude Ribault, critique gastronomique au Monde, raconte avec talent l'histoire de ce grand restaurant étoilé qui a su drainer de grands chefs, et qui encore aujourd'hui maintient une même qualité. Jean-Louis Nomicos perpétue l'esprit de la maison en cuisinant les plats phares comme l'omelette mousseline aux truffes blanches, la sole royale, le pigeon André Malraux, ou les plus modernes : les macaronis aux truffes noires et céleris en léger gratin, le homard à la coriandre ou le Chateaubriand au foie gras. Les plus fidèles regrettent Monsieur Louis, le directeur si charmant, parti récemment à la retraite !
Insensé : Recettes cocktails & snacking
Pour faire branché, les auteurs sont tombés dans le panneau, pensant qu'il faut donner des noms américains à toutes les têtes de chapitre, comme à certaines créations. C'est un peu facile et souvent ridicule. Heureusement, les mets et les coquetèles proprement dits sauvent l'honneur et grâce aux talents conjugués du barman Sébastien Bonnefoi, du chef Benjamin Lechevallier et du chef-pâtissier Sébastien Kunick, on apprend à faire soi-même ces trésors de branchitude. Grosses gambas fourrées de radis roses au wasabi, légère gelée au litchi, mousse à la rose, macarons à l'encre de seiche et crème de poireaux, tempura de travers de veau, tartelette glacée de chocolat, émulsion carambar, etc . Sur la trentaine de cocktails, seul un ne porte pas de titre étranger : "Barbe à papa alcoolisée deux saveurs : pinacolada et mojito". Et encore, ce n'est pas écrit "aux deux saveurs". Pour faire plus chic ? Cet album devrait s'arracher à Shanghai et à Hong Kong ! Il faut dire que le travail photographique d'Olivier Maynard y est pour quelque chose.