Dîners et secrets d'alcôve...
Il est des lieux où si les murs pouvaient parler, on n'ose à peine imaginer les histoires polissonnes, les anecdotes croustillantes qu'ils pourraient nous conter... Historiques ou tendances, les restaurants parisiens parallèles, potentiellement coquins sans être libertins, veillent jalousement sur leur réputation sulfureuse. Tour d'horizon en deux étapes.
Lapérouse, une institution
En deux siècles, Lapérouse s'est tour à tour imposée comme adresse de bon ton, rendez-vous du tout Paris littéraire, en un lieu coquin abritant les amours adultères et les rencontres légères, avant de redevenir ce lieu sagement canaille où le service à la sonnette des cabinets intimes laisse présager d'une activité quelque peu éloignée des préoccupations purement gastronomiques... A Emile Zola, Victor Hugo ou encore MarcelProust ont donc succédé des écrivains plus délibérément volages, Charles Baudelaire et Gérard de Nerval en tête. Car ici, si les murs et le personnel exemplaire savent tenir leur langue, on ne peut guère en dire autant des miroirs, recouverts des initiales gravées par les courtisanes, testant ce faisant en toute innocence la fiabilité du diamant remis par leur amant pour s'offrir leurs bonnes grâces. Les cabinets se succèdent dans un couloir sans fin. Les banquettes rouges, l'intimité chargée d'histoire(s), le culte de la discrétion et les noms de code entretenus par les initiés maintiennent un climat licencieux malgré la caution d'une adresse très honorable et d'un chef hors-pair. A tester donc pour se laisser porter par les ébats culinaires des couples illégitimes qui ont participé à la construction du mythe Lapérouse. Un excellent préambule pour une soirée coquine. Et plus, si affinités...
Dîner dans le noir : Pas vu, pas pris...
Cela aurait pu être une fausse bonne idée : imaginer un restaurant entièrement plongé dans le noir et un service assuré par un personnel mal voyant. Et pourtant, depuis son ouverture, le petit restaurant de la rueQuincampoix ne désemplit pas. Pour cause, il y a quelque chose de fascinant et de troublant à partager un repas sans jouir de la vue. Car, privé de nos yeux, ce sont tous nos autres sens qui se mettent en éveil, transformant radicalement, en l'absence de jugement visuel, notre relation aux autres. De fait, la communication se fait plus intense, la sensibilité plus fine, la relation au corps plus simple. On comprend d'ailleurs le succès des soirées Deep Dating du mardisoir où les célibataires placés au hasard de vastes tablées de 8 convives, doivent engager la conversation en l'absence totale de projection visuelle. La porte ouverte à tous les fantasmes... Evidemment, la bienséance est de mise et Dans le noir ne dispute officiellement pas de réputation sulfureuse, mais, après une immersion dans l'obscurité la plus totale, la plus chargée de sous-entendus, on ose imaginer que tout est permis !
En deux siècles, Lapérouse s'est tour à tour imposée comme adresse de bon ton, rendez-vous du tout Paris littéraire, en un lieu coquin abritant les amours adultères et les rencontres légères, avant de redevenir ce lieu sagement canaille où le service à la sonnette des cabinets intimes laisse présager d'une activité quelque peu éloignée des préoccupations purement gastronomiques... A Emile Zola, Victor Hugo ou encore MarcelProust ont donc succédé des écrivains plus délibérément volages, Charles Baudelaire et Gérard de Nerval en tête. Car ici, si les murs et le personnel exemplaire savent tenir leur langue, on ne peut guère en dire autant des miroirs, recouverts des initiales gravées par les courtisanes, testant ce faisant en toute innocence la fiabilité du diamant remis par leur amant pour s'offrir leurs bonnes grâces. Les cabinets se succèdent dans un couloir sans fin. Les banquettes rouges, l'intimité chargée d'histoire(s), le culte de la discrétion et les noms de code entretenus par les initiés maintiennent un climat licencieux malgré la caution d'une adresse très honorable et d'un chef hors-pair. A tester donc pour se laisser porter par les ébats culinaires des couples illégitimes qui ont participé à la construction du mythe Lapérouse. Un excellent préambule pour une soirée coquine. Et plus, si affinités...
Dîner dans le noir : Pas vu, pas pris...
Cela aurait pu être une fausse bonne idée : imaginer un restaurant entièrement plongé dans le noir et un service assuré par un personnel mal voyant. Et pourtant, depuis son ouverture, le petit restaurant de la rueQuincampoix ne désemplit pas. Pour cause, il y a quelque chose de fascinant et de troublant à partager un repas sans jouir de la vue. Car, privé de nos yeux, ce sont tous nos autres sens qui se mettent en éveil, transformant radicalement, en l'absence de jugement visuel, notre relation aux autres. De fait, la communication se fait plus intense, la sensibilité plus fine, la relation au corps plus simple. On comprend d'ailleurs le succès des soirées Deep Dating du mardisoir où les célibataires placés au hasard de vastes tablées de 8 convives, doivent engager la conversation en l'absence totale de projection visuelle. La porte ouverte à tous les fantasmes... Evidemment, la bienséance est de mise et Dans le noir ne dispute officiellement pas de réputation sulfureuse, mais, après une immersion dans l'obscurité la plus totale, la plus chargée de sous-entendus, on ose imaginer que tout est permis !
Janvier 2008