Culture


Didier Aaron : Les antiquaires défient le numérique !

Vous pensiez que rien n'était plus éloigné d'un antiquaire vivant crânement dans d'augustes bureaux en marqueterie du 18e siècle que la déferlante numérique et son lot d'immédiateté ? Détrompez-vous. Didier Aaron nous prouve que les galeries d'antiquités ont droit de cité sur Internet, dépoussiérant un marketing pour le moins archaïque et l'adaptant à la nouvelle logique de marché. Après Paris, New York et Londres, rendez-vous donc surwww.didieraaron.com.
Par delà les frontières

De Fragonard à Boulle, de Oeben à Titien, la Galerie Didier Aaron n'a jamais failli à sa réputation d'expertise exceptionnelle en matière d’œuvres d’art. On se souvient notamment de son intervention dans l'une des plus importantes transactions jamais réalisées pour un tableau ancien : cette toile du Titien acquise pour plus de 50 millions de dollars par le J. Paul Getty Museum aux Etats-Unis. Un monument. Ceci étant, avec la mondialisation, de nouvelles fortunes et, partant, de nouveaux amateurs d'art émergent aux quatre coins de la planète. Or, venus de Russie, de Chine, d'Inde, du Moyen-Orient, d'Afrique ou encore d'Amérique du Sud, ces nouveaux collectionneurs potentiels brillent par leur hétérogénéité de goûts et une sensibilité souvent inégale aux œuvres françaises. Un public nomade et curieux auprès duquel il convient de faire rayonner l'éclectisme des 17e, 18e et 19e siècles pour ne point être distancé. Seule réponse à ce constat ? La nécessité d'utiliser la puissance de frappe d'Internet pour capitaliser sur son "stock" et évangéliser les publics du monde entier.


Plus de 150 oeuvres... en numérique

Ah qu'elle semble loin l'époque des longues "chineries" automnales, ces heures interminables à observer, toucher, sentir l'objet convoité, à s'interroger sur l'histoire de tel cabinet ou de telle commode Louis XVI... Place désormais au  puissant zoom pour observer les détails de ce Bureau XVIIIème entièrement en marqueterie de paille ; cliquons sur l'historique de la pièce pour nous familiariser d'emblée avec elle. Un bonheur n'arrivant jamais seul, un indispensable système d'alerte email nous permet de nous tenir informé de la mise en ligne d'œuvres susceptibles de nous intéresser, tandis qu'un système de réservation immédiate s'active sur simple clic si l'envie frénétique de l'acquérir nous étreint pendant la nuit. Certes, la galerie virtuelle ne nous ouvre pas les portes de tout le "stock" Didier Aaron, mais avec ses quelque 150 œuvres extraites, elle pose les premières pierres d'un système qui devrait, à coup sûr, se généraliser.
Octobre 2008
Didier Aaron
www.didieraaron.com
118 rue du Faubourg Saint-Honoré - Paris
32 E 67th St - New York, NY 10065
15 Clifford Street - London