Paris : Les créateurs ouvrent boutique
De Kenzo à Ralph Lauren, de Tokyo à New York, les créateurs du monde entier continuent leur odyssée parisienne exploitant l'architecture de la capitale ou rompant, au contraire, avec ses codes. Focus sur les nouvelles boutiques de la rentrée.
Mina Poe : Une transition en douceur
Six années après sa création, Mina Poe s'offre un nouvel écrin à quelques mètres de sa boutique actuelle. Point de dépaysement démesuré donc, mais un cap sans doute indispensable sur la rue du Faubourg Saint-Honoré, temple de la mode parisienne. Logiquement, c'est entourée d'artistes de talent que la créatrice franco-slave à conçu sa nouvelle adresse : Bronislaw Krzysztof pour la façade Art Nouveau, Alberto Pinto pour la décoration ou encore Sylvie Lapidouse pour l'architecture d’intérieur. Tout ce petit monde bien inspiré s'est de fait fondu dans l'ambiance néo-baroque de Mina d'Ornano. La lumière dorée souligne avec retenue les formes organiques du plafond découpé, le lustre à pampilles chiné contraste en douceur avec le parquet de chêne gris cérusé à la main tandis qu'au fond, deux singuliers panneaux de verre iridescent, d'un fuchsia étincelant, bousculent les codes de cette fragile harmonie. Le plus ? Le 2e étage-boudoir pour discuter paisiblement avec les équipes et découvrir les séries limitées de la créatrice.
Issey Miyake : 100% Corian
Kenzo toujours dans sa bulle...
Après une série de happenings floraux très Kenzoiens (on se souviendra notamment du ballet de la femme en kimono sur le jardin éphémère suspendu au dessus de la boutique), Kenzo ouvre un nouveau flagship boulevard George V. 500 m² et deux étages plus loin, on s'immerge joyeusement dans l'ambiance très végétale et art nouveau devenue signature de la maison qui alterne joyeusement des séquences de collections chargées avec des phases plus épurées et contemplatives. Côté produits, on retrouve pêle-mêle prêt-à-porter hommes, femmes et accessoires. Un appel au bien-être fort salvateur en cette période de crise...!
Ralph Lauren voit grand
Ce ne sont pas moins de 600 m² qui ont été alloués à la toute dernière boutique parisienne Ralph Lauren entièrement dédiée aux collections femmes ; soit la plus grande au monde, rien que cela. Ici, dans cet hôtel particulier du XVIIIe siècle, apogée du rococo français, les décors on ne peut plus exubérants offrent un cadre bien déroutant au créateur américain ; féminin et parisien jusqu'aux vitrines en fer forgé noir et aux tentures de velours et grands miroirs anciens qui s’élèvent jusqu’au premier étage. Au final, on retrouve sur 3 niveaux les séries Collection, Black Label et Blue Label avec un rez-de-chaussée 100% accessoires. A découvrir évidemment sans plus tarder.
Six années après sa création, Mina Poe s'offre un nouvel écrin à quelques mètres de sa boutique actuelle. Point de dépaysement démesuré donc, mais un cap sans doute indispensable sur la rue du Faubourg Saint-Honoré, temple de la mode parisienne. Logiquement, c'est entourée d'artistes de talent que la créatrice franco-slave à conçu sa nouvelle adresse : Bronislaw Krzysztof pour la façade Art Nouveau, Alberto Pinto pour la décoration ou encore Sylvie Lapidouse pour l'architecture d’intérieur. Tout ce petit monde bien inspiré s'est de fait fondu dans l'ambiance néo-baroque de Mina d'Ornano. La lumière dorée souligne avec retenue les formes organiques du plafond découpé, le lustre à pampilles chiné contraste en douceur avec le parquet de chêne gris cérusé à la main tandis qu'au fond, deux singuliers panneaux de verre iridescent, d'un fuchsia étincelant, bousculent les codes de cette fragile harmonie. Le plus ? Le 2e étage-boudoir pour discuter paisiblement avec les équipes et découvrir les séries limitées de la créatrice.
Issey Miyake : 100% Corian
Fidèle à sa passion des matières, Issey Miyake quitte la place des Vosges pour la rue Royale, avec un espace-atelier industriel en Corian, proprement saisissant. D'emblée, le regard est happé par ces deux mono-blocs opalescents irradiés pas des diodes qui entourent la porte et enserrent... les cabines d'essayage ! Loin d'être vaguement camouflées au fond de la boutique, les cabines en Corian rétro-éclairé sont peut-être la première surprise de la boutique qui décline ensuite, dans un Corian d'un blanc lumineux et infini, l'accueil, des étagères de présentation, une banquette de repos, une table-atelier d’exposition... On résiste avec peine à l'envie de toucher ce matériau minéral et sensuel qui bouleverse notre perception de la lumière et de la matière. Une prouesse.
Kenzo toujours dans sa bulle...
Après une série de happenings floraux très Kenzoiens (on se souviendra notamment du ballet de la femme en kimono sur le jardin éphémère suspendu au dessus de la boutique), Kenzo ouvre un nouveau flagship boulevard George V. 500 m² et deux étages plus loin, on s'immerge joyeusement dans l'ambiance très végétale et art nouveau devenue signature de la maison qui alterne joyeusement des séquences de collections chargées avec des phases plus épurées et contemplatives. Côté produits, on retrouve pêle-mêle prêt-à-porter hommes, femmes et accessoires. Un appel au bien-être fort salvateur en cette période de crise...!
Ralph Lauren voit grand
Ce ne sont pas moins de 600 m² qui ont été alloués à la toute dernière boutique parisienne Ralph Lauren entièrement dédiée aux collections femmes ; soit la plus grande au monde, rien que cela. Ici, dans cet hôtel particulier du XVIIIe siècle, apogée du rococo français, les décors on ne peut plus exubérants offrent un cadre bien déroutant au créateur américain ; féminin et parisien jusqu'aux vitrines en fer forgé noir et aux tentures de velours et grands miroirs anciens qui s’élèvent jusqu’au premier étage. Au final, on retrouve sur 3 niveaux les séries Collection, Black Label et Blue Label avec un rez-de-chaussée 100% accessoires. A découvrir évidemment sans plus tarder.
Décembre 2008