Gary Pons : Le piano mis à nu
Après Steinway et Pleyel, la nouvelle norme du piano haut de gamme doit-elle donc être recherchée du côté du bassin méditerranéen...? Défiant la tradition de pianos dramatiquement hermétiques évoluant dans un prisme de couleurs plutôt sommaire, le montpelliérain Gary Pons compose des instruments limpides et éclatants comme du cristal. Plus qu'un artisanat, un art.
Du piano à l'œuvre d'art
Les puristes pourraient crier à l'imposture, railler ces modèles ouvragés avec passion qui osent emprunter à l'altuglass sa transparence si singulière et à l'aluminium, sa lumière et sa légèreté... Et pourtant, bien vite ils devront se rendre à l'évidence. Si la gamme Plexart déclinée par Gary Pons surprend au premier abord par l'inventivité de ses lignes translucides et aériennes, force est de constater que rien ne semble devoir nuire à la qualité instrumentale irréprochable de ces pianos, à leur sonorité chaude et harmonieuse. Bien au contraire, défait de ses épais panneaux de façade et de leur lourd placage, le piano recouvre ici toute sa puissance et sa qualité acoustique comme si systématiquement le couvercle du piano à queue était largement découvert, afin d’en apprécier pleinement le timbre et les harmoniques. Une initiative qui dépoussière considérablement l'image du piano, osant la mise en lumière de ses organes et ouvrant, ce faisant, un champ de perspective inouï pour les amateurs d'œuvres d'art. Un nouveau marché s'il en est.
Une petite entreprise qui ne connaît pas la crise...
Les carnets de commande débordent, le recrutement s'accélère... Dans ces ateliers montpelliérains où l'on vise sans ambages l'excellence, limitant la fabrication à quelques dizaines de pianos par an, la crise semble avoir suspendu son vol. Après de longues années passées à élaborer les prototypes, les modèles, uniques, éclosent dans toute leur limpidité au terme de trois longs mois de travail intense. Car il faut sans conteste une sélection rigoureuse des matériaux et un façonnage amoureux pour tendre à la perfection et justifier un tarif qui, pour dispendieux qu'il soit, ne semble rien en comparaison du travail fourni. Résultat : un timbre brillant, des basses profondes, une puissance impeccable, Plexart semble devoir convaincre les mélomanes les plus exigeants. Reste à prendre la file d'attente. Un Gary Pons, cela se mérite !
Sarah Berthelot
Les puristes pourraient crier à l'imposture, railler ces modèles ouvragés avec passion qui osent emprunter à l'altuglass sa transparence si singulière et à l'aluminium, sa lumière et sa légèreté... Et pourtant, bien vite ils devront se rendre à l'évidence. Si la gamme Plexart déclinée par Gary Pons surprend au premier abord par l'inventivité de ses lignes translucides et aériennes, force est de constater que rien ne semble devoir nuire à la qualité instrumentale irréprochable de ces pianos, à leur sonorité chaude et harmonieuse. Bien au contraire, défait de ses épais panneaux de façade et de leur lourd placage, le piano recouvre ici toute sa puissance et sa qualité acoustique comme si systématiquement le couvercle du piano à queue était largement découvert, afin d’en apprécier pleinement le timbre et les harmoniques. Une initiative qui dépoussière considérablement l'image du piano, osant la mise en lumière de ses organes et ouvrant, ce faisant, un champ de perspective inouï pour les amateurs d'œuvres d'art. Un nouveau marché s'il en est.
Une petite entreprise qui ne connaît pas la crise...
Les carnets de commande débordent, le recrutement s'accélère... Dans ces ateliers montpelliérains où l'on vise sans ambages l'excellence, limitant la fabrication à quelques dizaines de pianos par an, la crise semble avoir suspendu son vol. Après de longues années passées à élaborer les prototypes, les modèles, uniques, éclosent dans toute leur limpidité au terme de trois longs mois de travail intense. Car il faut sans conteste une sélection rigoureuse des matériaux et un façonnage amoureux pour tendre à la perfection et justifier un tarif qui, pour dispendieux qu'il soit, ne semble rien en comparaison du travail fourni. Résultat : un timbre brillant, des basses profondes, une puissance impeccable, Plexart semble devoir convaincre les mélomanes les plus exigeants. Reste à prendre la file d'attente. Un Gary Pons, cela se mérite !
Sarah Berthelot
Février 2009