Jacques Genin et La Chocolaterie
Nul besoin de gagner un ticket d'or caché dans une tablette par le troublant Willy Wonka pour espérer visiter un jour La Chocolaterie de Jacques Genin, meilleur chocolatier au monde selon le critique Mort Rosemblum, et fournisseur officiel de tous les palaces... Rendez-vous tout simplement au 133 rue de Turenne, au cœur du Haut-Marais.
Osons le lèche-vitrine...
Les plus opiniâtres n'hésitaient pas à tenter un détour par le laboratoire de la rue Saint-Charles, espérant repartir avec quelque pâtes de fruits ou bonbons de chocolat fondant officieusement sous le palais. Ils n'auront plus désormais à vivre ces instants précieux et savoureux au débotté, car, c'est désormais officiel, La Chocolaterie de Jacques Genin a bel et bien ouvert rue de Turenne. Et avec elle la promesse d'une ivresse des papilles et des yeux à peine descriptible... Tout à la fois laboratoire de production ouvert mais aussi espace de dégustation et de vente, La Chocolaterie est peut-être le lieu des jouisseurs et des esthètes, un espace où célébrer la fraîcheur et la qualité des ingrédients, l'harmonie des saveurs et la force de la grande tradition gastronomique. Car, en grand amateur des classiques devant l'éternel, Jacques Genin évite consciencieusement les tendances hasardeuses, les amalgames faussement audacieux, pour privilégier la vraie palette des arômes. Un puriste qui confesse sa passion pour les éclairs et les religieuses, les milles-feuilles et les cakes. Nous sommes bien loin ici évidemment des innovations douteuses. Du goût, du vrai !
Le temple de la gourmandise
Ni chocolatier, ni confiseur, c'est modestement en fondeur en chocolat que Jacques Génin aime à se définir. Or il fallait un lieu pour enfin donner au grand public la chance de déguster ses légendaires bonbons de chocolat et caramels fondants fabriqués dans le plus pur respect des arômes. Car point d'essence artificielle ici ,on infuse plantes et épices pour des saveurs 100% naturelles. Pour ceux qui en douteraient, un rapide coup d'œil aux guimauves devrait lever les derniers doutes : basilic ou lavande, elles sont invariablement blanches !
Après avoir croqué dans un bonbon menthe-chocolat et s'être offert une série de nougats, on monte donc au premier étage observer l'envers du décor. Soit 200 m2 d'un laboratoire ouvert, histoire de s'assurer, si besoin était, de l'absolue fraîcheur des ingrédients.Nous sommes sans conteste dans le temple de la gourmandise. La succession de Willie Wonka est bel et bien assurée !
Février 2009