Rodin Gianadda
Qui s'intéresse un tant soit peu à l'œuvre de Rodin, sait que le nu occupe une place de premier plan dans son travail en ronde-bosse. Mais les milliers de dessins et aquarelles traitant de ce thème demeurent largement méconnus. Un ensemble d’une quarantaine de sculptures et de quatre-vingt-dix dessins permet aujourd'hui d’explorer la question de l’érotisme dans la sculpture du maître et de retracer l’évolution de ses dessins érotiques. Billet pour la Suisse romande...
Variations jubilatoires sur le corps féminin
Au travers des sculptures les plus célèbres de Rodin, de L’Age d’Airain au Balzac nu en passant par Le Baiser,Jeux de Nymphes, Le Torse d’Adèle, Iris messagère des dieux ou Le Christ et la Madeleine, c'est à une réflexion sur les passages ténus du nu à l’érotisme, de la sensualité à l’obscène, de la transgression à la profanation, que nous sommes conviés. Mais Rodin a aussi dessiné, tout au long de sa vie, et nous a laissé à peu près 10.000 œuvres sur papier, dont il affirme lui-même : «C’est bien simple, mes dessins sont la clef de mon œuvre !». Des dessins qui sont autant de variations obsessionnelles et jubilatoires sur le corps nu de la femme.
Un culte pour le corps sexué de la femme
Dessinant presque exclusivement d’après modèle vivant, Rodin ne fait pas poser ses modèles, mais les saisit dans leurs attitudes les plus spontanées et les plus libres, dans une quête constante de vérité. Tantôt ses dessins sont jetés vivement sur un feuillet en quelques minutes, sans quitter le modèle des yeux, tantôt ils sont repris ou calqués pour aboutir à un tracé épuré, le plus souvent rehaussé d’aquarelle. L'artiste n'enfermait pas ses dessins érotiques dans un cabinet privé, mais les montrait en regard de ses sculptures, confirmant le statut de grande œuvre qu'il leur accordait. Un travail intime et fervent où le sexe de la femme apparaît au premier plan, comme le siège des forces et des énergies vitales : «Le corps humain, c’est surtout le miroir de l’âme et de là, vient sa plus grande beauté».
Au travers des sculptures les plus célèbres de Rodin, de L’Age d’Airain au Balzac nu en passant par Le Baiser,Jeux de Nymphes, Le Torse d’Adèle, Iris messagère des dieux ou Le Christ et la Madeleine, c'est à une réflexion sur les passages ténus du nu à l’érotisme, de la sensualité à l’obscène, de la transgression à la profanation, que nous sommes conviés. Mais Rodin a aussi dessiné, tout au long de sa vie, et nous a laissé à peu près 10.000 œuvres sur papier, dont il affirme lui-même : «C’est bien simple, mes dessins sont la clef de mon œuvre !». Des dessins qui sont autant de variations obsessionnelles et jubilatoires sur le corps nu de la femme.
Un culte pour le corps sexué de la femme
Dessinant presque exclusivement d’après modèle vivant, Rodin ne fait pas poser ses modèles, mais les saisit dans leurs attitudes les plus spontanées et les plus libres, dans une quête constante de vérité. Tantôt ses dessins sont jetés vivement sur un feuillet en quelques minutes, sans quitter le modèle des yeux, tantôt ils sont repris ou calqués pour aboutir à un tracé épuré, le plus souvent rehaussé d’aquarelle. L'artiste n'enfermait pas ses dessins érotiques dans un cabinet privé, mais les montrait en regard de ses sculptures, confirmant le statut de grande œuvre qu'il leur accordait. Un travail intime et fervent où le sexe de la femme apparaît au premier plan, comme le siège des forces et des énergies vitales : «Le corps humain, c’est surtout le miroir de l’âme et de là, vient sa plus grande beauté».
Février 2009