Maya Selva Cigares : Bienvenue dans la société de consumation !
A tous ceux qui eurent pu penser que femme, cigare et Honduras ne faisaient pas bon ménage, Maya Selva apporte un démenti de taille. Depuis 15 ans, maintenant, cette franco-hondurienne s'est imposée aux yeux des critiques les plus exigeants comme la "reine du cigare hondurien". De quoi faire voler en éclat tous les clichés !
Où sont les femmes...
Sans être une féministe de la dernière heure, reconnaissons le tout de go : il y a quelque chose de profondément jubilatoire à voir une femme s'imposer dans un monde d'hommes et, au-delà, à être parvenue à modifier la géographie intuitive du havane. De fait, si en matière de cigares, chacun se plait à citer Cuba et Saint-Domingue, une infime minorité pense spontanément au Honduras, pourtant 2e producteur mondial de cigares roulés main devant Cuba… Aussi, il faut bien le lui concéder, avoir réussi en quelques années à faire (re)découvrir aux amateurs de cigare le terroir du Honduras, à l'initier à ce tabac à la saveur boisée aux arômes subtils, tient bel et bien de la prouesse. Sur cette terre où les dieux mayas fument et font offrande du tabac, Maya Selva est donc peu ou prou parvenue à édifier un empire à taille humaine, un lieu où l'on prend le temps de penser "terroir" et où le travail et la patience ont décidément un sens. Et pour cause, avant que les torcedores roulent un cigare (en quelque dix valeureuses minutes globalement), 24 à 30 mois de travail et cent paires de mains auront été nécessaires ! Un minutieux travail au jour le jour, une vie au rythme des aléas climatiques, des bonnes et des mauvaises récoltes, un long processus de fabrication et un énorme travail de sélection pour que... une fois terminé, le cigare soit encore à la merci de problèmes de stockage, de transport et autre variations de température. Bref, en toute humilité la reine du cigare hondurien le concède : "dans le tabac, tu ne sais jamais rien !".
Une ribambelle de prix
Il lui aura fallu de longs mois pour apprendre de A à Z l’élaboration d’un cigare, depuis la délicate germination des graines en pépinière jusqu’à la pose finale de la bague en passant par le travail quotidien dans les champs de tabac, la récolte feuille à feuille, le séchage dans les "casas de tabaco", la lente fermentation, la transformation, la composition du mélange idéal, le roulage, etc. Car pour être la meilleure, Maya Selva a placé la barre haut en s’efforçant de connaître l'ensemble des paramètres de qualité. Résultat : après 15 ans, le label Maya Selva Cigares commercialise trois marques à forte personnalité (Flor de Selva - Vallée de Jamastrán près de Danlí - , Cumpay - premier cigare exclusivement composé de tabac des terres volcaniques du Nicaragua - et VillaZamorano, la marque démocratique du groupe) et cumule chaque année les trophées. Des récompenses qui saluent la qualité et le travail de cette franco-hondurienne bien décidée à frapper fort pour son 15e anniversaire avec 3 nouveaux venus qui invitent nos palais blasés à rejouer les gammes de la différence des saveurs. Longue vie aux N° 15 de Flor de Selva, N° 15 de Cumpay et N° 15 de Villa Zamorano !
Septembre 2010
Par Jean-Marie PINÇON