L'affaire est dans le sac
Le musée de la Mode et du Textile propose actuellement Le Cas du Sac, une exposition conçue et réalisée avec la Maison Hermes. Tout au long de cette promenade, on découvre avec surprise comment cet indispensable et précieux accessoire a été envisagé par l'imagination des hommes dans tous ses aspects, des plus nobles aux plus modestes, et sous des formes étonnamment variées.
Fonctionnel ou décoratif
Trois cents pièces d'origines historiques et géographiques les plus diverses, du sac de chasseur Dogon au sac de commerçant mongol en passant par le sac de marin, sont une invitation pour le visiteur à voyager au travers du temps et de l'espace.
Les pièces les plus significatives et les plus emblématiques ont été sélectionnées par un collège de commissaires associés, réunis par Hermès. Elles proviennent des collections des musées nationaux et internationaux et de collectionneurs privés
L'exposition est divisée en deux parties qui ne tiennent pas tant compte de l'évolution des sacs dans le temps, mais plutôt de la proximité puis de l'éloignement du corps qui les porte.
La première partie s'attache aux fonctions domestiques, professionnelles ou voyageuses du sac tandis que la seconde laisse une large part au sac d'apparat tant dans sa fonction religieuse que symbolique ou esthétique.
Le secret des sacs
Des premières ébauches de sacs, dissimulés sous les jupons des femmes au XVIIIème siècle, jusqu'aux sacs "disques" de Chanel, aux sacs "monstres" de Christian Lacroix ou encore aux sacs surréalistes de Moschino, l'exposition met en relief le contenant autant que le contenu afin de mieux cerner le portrait intime de leurs propriétaires.
Chaque sac exposé livre ainsi ses secrets et son rôle, entouré des objets usuels, funéraires ou sacrés qu'il contenait : couteau, miroir, bourse, nécessaire à maquillage, chapelet...
Bien entendu, les mythiques sacs Kelly d'Hermès ou Lady Di devenu Lady Dior de la maison de couture du même nom sont incontournables. et voisinent avec d'autres sélectionnés pour leur caractère symbolique comme le sac, masqué de blanc, de Martin Margiela.
Les habiles détournement des créateurs
L'exposition ne néglige pas les sacs professionnels, parmi lesquels on peut citer des sacs aussi divers que ceux du chasseur du Mali, du forgeron-bijoutier touaregou du médecin de campagne, mais elle met aussi en évidence comment les créateurs de mode ont su le "détourner" artistiquement de son rôle originel. Ainsi du le sac de plombier, habilement transformé par Robert Dumas, gendre et successeur d'Émile Hermès, en sac pour ramasser les galets.
Viennent ensuite les sacs de voyage représentés par les Steamerbags (sacs à linge) de Goyard ou de Louis Vuitton, les sacs en peau de poisson, confectionnés par les Inuits pour ranger les vêtements, les sacs en cuir de Mauritanie ou en toile brute de Louis Vuitton, que Dora Maar appréciait tant.
Une sélection de sacs Hermès fait référence au texte que l'architecte Le Corbusier rédigea en 1924 pour la revue l'Esprit nouveau, texte illustré par les sacs du sellier parisien. Sac à dépêches, sac à main "auto", sac polochon, sac mallette, sac haut à courroies et sac pochette témoignent d'une exigence de pureté et de sobriété des lignes.
Voyage dans le temps, en Europe mais aussi dans les plus lointaines contrées, cette exposition révèle le vocabulaire des formes du sac dans sa plus grande diversité. En ouvrant les sacs des femmes et des hommes elle les révèle.
Trois cents pièces d'origines historiques et géographiques les plus diverses, du sac de chasseur Dogon au sac de commerçant mongol en passant par le sac de marin, sont une invitation pour le visiteur à voyager au travers du temps et de l'espace.
Les pièces les plus significatives et les plus emblématiques ont été sélectionnées par un collège de commissaires associés, réunis par Hermès. Elles proviennent des collections des musées nationaux et internationaux et de collectionneurs privés
L'exposition est divisée en deux parties qui ne tiennent pas tant compte de l'évolution des sacs dans le temps, mais plutôt de la proximité puis de l'éloignement du corps qui les porte.
La première partie s'attache aux fonctions domestiques, professionnelles ou voyageuses du sac tandis que la seconde laisse une large part au sac d'apparat tant dans sa fonction religieuse que symbolique ou esthétique.
Le secret des sacs
Des premières ébauches de sacs, dissimulés sous les jupons des femmes au XVIIIème siècle, jusqu'aux sacs "disques" de Chanel, aux sacs "monstres" de Christian Lacroix ou encore aux sacs surréalistes de Moschino, l'exposition met en relief le contenant autant que le contenu afin de mieux cerner le portrait intime de leurs propriétaires.
Chaque sac exposé livre ainsi ses secrets et son rôle, entouré des objets usuels, funéraires ou sacrés qu'il contenait : couteau, miroir, bourse, nécessaire à maquillage, chapelet...
Bien entendu, les mythiques sacs Kelly d'Hermès ou Lady Di devenu Lady Dior de la maison de couture du même nom sont incontournables. et voisinent avec d'autres sélectionnés pour leur caractère symbolique comme le sac, masqué de blanc, de Martin Margiela.
Les habiles détournement des créateurs
L'exposition ne néglige pas les sacs professionnels, parmi lesquels on peut citer des sacs aussi divers que ceux du chasseur du Mali, du forgeron-bijoutier touaregou du médecin de campagne, mais elle met aussi en évidence comment les créateurs de mode ont su le "détourner" artistiquement de son rôle originel. Ainsi du le sac de plombier, habilement transformé par Robert Dumas, gendre et successeur d'Émile Hermès, en sac pour ramasser les galets.
Viennent ensuite les sacs de voyage représentés par les Steamerbags (sacs à linge) de Goyard ou de Louis Vuitton, les sacs en peau de poisson, confectionnés par les Inuits pour ranger les vêtements, les sacs en cuir de Mauritanie ou en toile brute de Louis Vuitton, que Dora Maar appréciait tant.
Une sélection de sacs Hermès fait référence au texte que l'architecte Le Corbusier rédigea en 1924 pour la revue l'Esprit nouveau, texte illustré par les sacs du sellier parisien. Sac à dépêches, sac à main "auto", sac polochon, sac mallette, sac haut à courroies et sac pochette témoignent d'une exigence de pureté et de sobriété des lignes.
Voyage dans le temps, en Europe mais aussi dans les plus lointaines contrées, cette exposition révèle le vocabulaire des formes du sac dans sa plus grande diversité. En ouvrant les sacs des femmes et des hommes elle les révèle.
Décembre 2004
Par Yves CALMEJANE
Exposition "Le Cas du Sac" 
Musée de la Mode et du Textile
jusqu'au 20 février 2005
107 rue de Rivoli
75001 Paris
Tél : 01 44 55 57 50
Site Internet : www.ucad.fr
Tarifs de l'exposition :
plein tarif 6 euros
Tarif réduit 4,50 euros
L'exposition est ouverte du mardi au vendredi de 11h à 18h
samedi et dimanche de 10h à 18h
Fermeture le lundi
Pour ceux qui voudraient prolonger le plaisir de cette visite, un livre catalogue de 288 pages, co-édité par Hermès, l'UCAD et les éditions le Passage, réunit des textes de commissaires priseurs de l'exposition, d'ethnologues, d'historiens, d'écrivains et critiques ainsi que des récits et des témoignages et un très riche lexique (50 euros l'ouvrage).
Photo ci-dessus : Sac gant, Jean-Paul Gaultier, cuir noir, Haute-couture automne/hiver 1998-1999, collection Jean-Paul Gaultier - Photo : J. M. Tingaud
Musée de la Mode et du Textile
jusqu'au 20 février 2005
107 rue de Rivoli
75001 Paris
Tél : 01 44 55 57 50
Site Internet : www.ucad.fr
Tarifs de l'exposition :
plein tarif 6 euros
Tarif réduit 4,50 euros
L'exposition est ouverte du mardi au vendredi de 11h à 18h
samedi et dimanche de 10h à 18h
Fermeture le lundi
Photo ci-dessus : Sac gant, Jean-Paul Gaultier, cuir noir, Haute-couture automne/hiver 1998-1999, collection Jean-Paul Gaultier - Photo : J. M. Tingaud
