L’Arizona autrement
Quand on parle de l’Arizona, tout de suite c’est le Grand Canyon qui nous vient à l’esprit. Mais cet Etat du sud-ouest des USA peut réserver d’autres bonnes surprises, nous vous proposons d’en découvrir quelques unes à travers un voyage et plusieurs points de chute originaux, avec en filigrane leurs aspects luxueux.
Phoenix.
Pour commencer, juste après avoir atterri à Phoenix et histoire d’éliminer au plus vite les effets du jetlag (8 heures avec la France), pourquoi ne pas profiter d’un des multiples spas disponibles dans les parages. L’Arizona en regorge, nous en testerons trois au cours de notre voyage.
Le « Aji Spa » du « Sheraton Wild Horse Pass Resort and Spa » présente l’énorme avantage de se situer dans un cadre étonnant à l’extérieur de la capitale de l’Arizona, et de vous offrir ce qui se fait de mieux dans les alentours de Phoenix. Une nuit dans ce Sheraton pas comme les autres (tout en longueur, 500 chambres très spacieuses et confortables, entouré des deux superbes parcours du « Whirlwind Golf Club »), suivie d’un soin à l’« Aji Spa », rien de mieux pour se retrouver rapidement en forme.
Nous vous recommandons l’enveloppement Blue Coyote. Ce soin signature d’une heure vingt, outre le fait de vous donner l’impression de ressembler à un Schtroumpf une fois « enveloppé » d’une boue locale à l’aspect bleu, procure une détente insoupçonnée. Pendant les bienfaits de l’enveloppement, on oublie tout grâce à un massage de la tête très apaisant, puis, une fois la boue retirée, à un massage complet du corps à l’huile d’essence d’une herbe très rare et prisée par la tribu des indiens Pima. La fable du coyote et de l’oiseau bleu, que vous remettra la masseuse à l’issue de ce soin particulier et unique, est attribuée aux indiens de cette tribu de la réserve toute proche de Gila River. Le « Blue Coyote Wrap », tel est son nom à l’Aji Spa, procure un grand moment de détente que l’on peut prolonger par une séance de hammam, sauna, jacuzzi ou piscine situés à l’intérieur ou à l’extérieur de ce grand et luxueux spa.
Cette fois, c’est sûr, nous sommes bien au pays des indiens et en pleine forme pour continuer le voyage.
Tucson.
A 170 kilomètres au sud de Phoenix, Tucson (prononcez « Tout sonne » !) peut vous surprendre agréablement avec le « White Stallion Ranch ». Ici les amateurs de chevaux, de cow-boys, de grands espaces et d’épiques randonnées équestres seront comblés.
Situé à seulement 45 km de l’aéroport et déjà en plein désert du Sonora, ce ranch, qui s’étend sur une superficie de 1300 hectares, est un des plus beaux parmi la vingtaine se trouvant en Arizona et susceptibles d’accueillir des touristes.
Au « White Stallion Ranch » tout est fait pour découvrir et vivre la vie des cow-boys ou plutôt des wranglers le nom donné ici aux cow-boys plus spécialistes du cheval que des bêtes à cornes. Pendant un jour, une semaine, voire plus vous vivrez et respirerez le western en un lieu prisé depuis longtemps par bon nombre de réalisateurs et acteurs du cinéma américain, allant de Ronald Reagan à, plus récemment, George Clooney.
Il faut dire que le décor est grandiose. Une balade à cheval au milieu des saguaros, ces fameux cactus parfois centenaires en forme de candélabre, avec au fond les montagnes du parc national Saguaro, ne peut que transcender l’imagination. 150 chevaux sont à votre disposition. Tous les jours les wranglers, qui font office de guides et de moniteurs à la fois, organisent des sorties et tous les jours un concours de rentrée du bétail dans l’enceinte du ranch met à l’épreuve les plus audacieux.
Côté confort, l’aspect spartiate et sauvage de l’aventure western disparaît comme par enchantement grâce à 45 chambres et suites réparties dans des bungalows spacieux et luxueux. Il y a même une hacienda tout aussi luxueusement aménagée, l’ancienne résidence des frères Michaël et Russel True les propriétaires des lieux, qui peut accueillir une famille ou un séjour entre amis.
Pour se détendre entre deux randonnées, la piscine vous attend, ainsi que bien d’autres équipements. Le soir, bon nombre d’activités sont organisées comme l’observation astronomique des merveilleux ciels étoilés locaux, avec peut-être la chance d’apercevoir l’anneau de saturne (l’Arizona possède deux observatoires de réputation mondiale).
« White Stallion Ranch » est un endroit très prisé des Américains, mais pas seulement : «Nous accueillons régulièrement beaucoup d’étrangers en provenance de 53 pays et notre clientèle américaine vient de 50 Etats du pays » se plaît à dire avec fierté Russel True, et de rajouter : « Nous avons une famille qui revient chez nous tous les ans depuis 22 ans ! ».
Sedona ou la montagne rouge.
En remontant vers le nord de l’Arizona par les autoroutes 10 et 17, à environ 190 kilomètres de Phoenix, se trouve la petite ville de Sedona qu’il ne faut absolument pas manquer de visiter.
Nichée au creux d’une vallée au sein de laquelle coule la rivière Oak Creek, Sedona est entourée d’une multitude de rochers couleur rouge terre battue. Avec ses 10 000 habitants, c’est un grand village à l’échelle de l’Amérique.
A 160 kilomètres au sud du Grand Canyon, Sedona a attiré à partir de la deuxième moitié du 20ème siècle, et continue d’attirer aujourd’hui, bon nombre de peintres et de musiciens, ce qui contribue à lui donner une image de ville artistique. Son altitude, 1500 mètres, lui confère l’avantage de jouir d’un air pur et d’un climat tempéré toute l’année, occasionnant par la même la venue de nombreux touristes.
Pour avoir un premier aperçu des superbes environs de la région, n’hésitez pas à faire appel à l’un des nombreux organisateurs de « Jeep Tours ». Des excursions très diverses sont envisageables et grâce à des 4x4 aux pneus et aux suspensions surdimensionnés, mais aussi grâce à des guides qui connaissent leur affaire, vous pénétrerez au cœur des montagnes rouges et serez ébahis par des paysages à couper le souffle. Vous découvrirez aussi peut-être, à l’occasion d’une excursion qui leurs sont dédiés, les aujourd’hui fameux vortex de Sedona (tourbillons énergétiques et spirituels facilitant la méditation), très prisés par les indiens et par la clientèle « New Age », nombreuse à Sedona. Pour cela nous ne saurions trop vous recommander George, un guide indien originaire de la tribu Arapao. Il travaille pour la compagnie « Safari Jeep Tours » et, en pleine montagne rouge, fera tout son possible pour vous faire comprendre les vortex….
« L’Auberge de Sedona ».
Si la ville possède de nombreux hôtels, « L’Auberge de Sedona » fait partie des plus huppés et des plus originaux. Situé en contrebas, le long de la rivière Oak Creek et face aux rochers rouges, l’hôtel est composé de 89 chambres, cottages et suites répartis autour de la piscine, du spa et du restaurant où l’on peut déjeuner ou dîner le long de la rivière. Au restaurant, très prisé et réputé, vous pourrez déguster une cuisine gastronomique préparée par la chef Rochelle Daniel, accompagnée de vins parfaits, de derrière les fagots. Il est prudent de réserver.
Le spa quant à lui jouxte la piscine. Petit (ce qui est rare aux Etats-Unis) mais très cosy et chaleureux, on y prodigue des massages originaux tel « l’Auberge Stretch », sorte de compromis entre le massage traditionnel et le stretching adapté à la souplesse de votre corps pour aboutir, à l’issue d’une chorégraphie très ordonnée, à un état de fraîcheur bienvenu surtout après une excursion en « Jeep Tour » !
Les massages et soins peuvent aussi être pratiqués dans les chambres ou, par beau temps, à l’extérieur sur la terrasse de votre cottage, voire en des endroits prévus à cet effet le long de la rivière.
Avant de quitter Sedona la visite de « Tlaquepaque » s’impose. Dans ce quartier, galeristes et artisans se mélangent, cafés branchés et restaurants se côtoient. S’il règne une atmosphère spirituelle à Sedona, c’est à « Tlaquepaque » qu’elle est portée à son comble.
Scottsdale : la banlieue chic de Phoenix
A à peine 15 kilomètres de Phoenix, Scottsdale et ses alentours présente un réel intérêt touristique. Peu connu du grand public, sans doute parce que trop près de la capitale de l’Etat, cette récente ville est à Phoenix ce que Neuilly est à Paris, toute proportion américaine mise à part.
A une vingtaine de kilomètres de Scottsdale, l’architecte américain Frank Lloyd Wright (1867/1959), considéré par ses pairs comme le plus grand architecte américain, à l’instar de Le Corbusier en France, a fait construire à quelques kilomètres de Scottsdale, peu après la crise de 1929, sa maison d’hiver avec un projet communautaire. On peut y remarquer actuellement encore la présence de quelques élèves architectes inspirés par l’œuvre de leur maître.
D’un style très moderne et avant-gardiste pour l’époque, et intégrée le plus possible dans l’environnement aride du sud de l’Arizona, elle est aujourd’hui le siège de la fondation qui porte son nom et est inscrite au registre national des lieux historiques. Ouverte au public curieux de mieux connaître la vie et l’œuvre de l’architecte, des visites très intéressantes et obligatoirement guidées sont quotidiennement organisées.
Autre particularité de Scottsdale, le MIM (Musical Instrument Museum). Inauguré en 2010 sur une surface de 8 ha, ce grand musée à deux étages de plus de 18000 m2 dont 7500 réservés aux expositions recèle des trésors d’instruments de musique provenant du monde entier.
Ce musée a recueilli une collection de plus de 15000 instruments. 6000 d’entre eux sont présentés en alternance dans de nombreuses salles distinctes en fonction de leur provenance, avec cette particularité de permettre aux visiteurs munis d’écouteurs automatiques spéciaux d’entendre et de voir sur des écrans vidéos une sélection d’extraits musicaux se référant aux instruments qui les entourent et aux pays d’où ils proviennent.
Dans d’autres salles, vous découvrirez les costumes de scène, instruments et accessoires portés par de grands artistes mondialement connus, de Elvis Presley à Madonna en passant par les guitares de Carlos Santana ou d’Eric Clapton et le piano Steinway avec lequel John Lennon composa « Imagine ».
Prévoyez une bonne journée pour tenter d’en faire le tour, une cafétéria vous le permettra. Vous pourrez alors terminer votre visite par la salle d’expériences ou de nombreux instruments (en majorité des percussions) sont mis à disposition du public ; il règne dans cette salle une joyeuse cacophonie mais, semble-t-il, chacun y trouve son compte !
« Montelucia Resort and Spa » et l’hôtel « Valley Ho »
Deux Hôtels très différents ont retenu notre attention, tous deux situés à Scottsdale.
L’hôtel Valey Ho se distingue par son architecture et son histoire. « Il faut considérer l’hôtel Valley Ho par rapport à l’avant et l’après air climatisé, c'est-à-dire avant ou après 1956 » explique Ace Bailey la concierge. En effet, l’hôtel a été construit en centre ville en 1956, soit six ans seulement après la naissance de Scottsdale. Moderne et avant-gardiste, inspiré architecturalement par l’influence de Frank Lloyd Wright, il fut le premier hôtel à disposer de l’air conditionné et donc le premier à être ouvert toute l’année.
A cette époque de nombreuses vedettes ont contribué à sa gloire. Robert Wagner et Nathalie Wood s’y sont mariés et le tout Hollywood s’y précipitait, à commencer par Bing Crosby, Tony Curtis ou autre Zsa Zsa Gabor. En 2004, il fut rénové et agrandi, tout en conservant son âme et une partie de son design de l’époque. Il jouit aujourd’hui d’une réputation mondiale tant par son architecture et son design que par son confort. Lui aussi bien entendu dispose d’un spa, et l’on peut admirer de la terrasse de la plupart des chambres et suites la vieille ville et « Camelback Mountain », le fameux rocher qui domine Scottsdale.
« Montelucia Resort and Spa » est d’un style tout différent. Inspiré d’une architecture hispano-moresque et discrètement situé au pied de « Camelback Mountain », vous avez l’étrange impression de vous retrouver dans un palace d’Afrique du nord, tant la vue depuis la piscine principale, entourée de palmiers face à « Camelback Mountain », est au prime abord saisissante. Ce n’est pas pour rien que cette piscine porte le nom de « Kasbah » … Mais ce n’est qu’une impression. Le monde américain reprend vite ses droits. Les chambres sont très confortables et spacieuses et disposent d’une salle de bains tout aussi grande avec baignoire et douche.
Le point fort de l’hôtel, outre son excellent restaurant, est certainement son immense et luxueux spa, réparti sur deux étages, « l’un des plus beaux spas du monde » selon Mike Shaff le manager de l’hôtel, enthousiaste et élogieux à son sujet.
Jouxtant une très belle salle de fitness, avec ses hammams, saunas et jacuzzis, le « Joya Spa » dispose de 19 grandes pièces au décor toujours hispano-moresque, comparables aux suites du resort, où sont prodigués soins, massages et autres enveloppements. Cerise sur le gâteau, vous pourrez terminer votre séance de spa (et pourquoi pas la commencer) sur le toit du « Joya Spa » où est située la troisième piscine de l’hôtel. Vous bénéficierez alors de tous ses équipements dignes d’un établissement de cette classe, et pourrez y déjeuner face à « Camelback Mountain ».
Un tour de ballon.
L’Arizona, de par son étendue, propose une multitude de paysages tous différents mais tous en référence aux déserts ou aux canyons. Alors pourquoi pas terminer votre séjour par un survol en ballon de ces grands espaces.
De nombreuses compagnies organisent çà et là des expéditions aérostatiques offrant souvent un point de vue original. Les allers-retours incessants de 20 mètres du sol à 800 mètres d’altitude au gré du vent sont les plus belles manières de découvrir sous tous les angles de magnifiques paysages, notamment au moment du lever ou du coucher du soleil. Si en plus vous y ajoutez le « Certificat d’Ascension en Machine Aérostatique » (sic) que vous remettra le pilote à l’issue du vol, en partageant un verre de vin pétillant américain, vous ne serez pas déçu du voyage et conclurez en beauté votre escapade en Arizona!
Le Sheraton Wild Horse Pass Resort & Spa de Phoenix
Pour commencer, juste après avoir atterri à Phoenix et histoire d’éliminer au plus vite les effets du jetlag (8 heures avec la France), pourquoi ne pas profiter d’un des multiples spas disponibles dans les parages. L’Arizona en regorge, nous en testerons trois au cours de notre voyage.
Le « Aji Spa » du « Sheraton Wild Horse Pass Resort and Spa » présente l’énorme avantage de se situer dans un cadre étonnant à l’extérieur de la capitale de l’Arizona, et de vous offrir ce qui se fait de mieux dans les alentours de Phoenix. Une nuit dans ce Sheraton pas comme les autres (tout en longueur, 500 chambres très spacieuses et confortables, entouré des deux superbes parcours du « Whirlwind Golf Club »), suivie d’un soin à l’« Aji Spa », rien de mieux pour se retrouver rapidement en forme.
Nous vous recommandons l’enveloppement Blue Coyote. Ce soin signature d’une heure vingt, outre le fait de vous donner l’impression de ressembler à un Schtroumpf une fois « enveloppé » d’une boue locale à l’aspect bleu, procure une détente insoupçonnée. Pendant les bienfaits de l’enveloppement, on oublie tout grâce à un massage de la tête très apaisant, puis, une fois la boue retirée, à un massage complet du corps à l’huile d’essence d’une herbe très rare et prisée par la tribu des indiens Pima. La fable du coyote et de l’oiseau bleu, que vous remettra la masseuse à l’issue de ce soin particulier et unique, est attribuée aux indiens de cette tribu de la réserve toute proche de Gila River. Le « Blue Coyote Wrap », tel est son nom à l’Aji Spa, procure un grand moment de détente que l’on peut prolonger par une séance de hammam, sauna, jacuzzi ou piscine situés à l’intérieur ou à l’extérieur de ce grand et luxueux spa.
Cette fois, c’est sûr, nous sommes bien au pays des indiens et en pleine forme pour continuer le voyage.
Vue du Whirlwind Golf Club d'un balcon du Sheraton
Tucson.
Un des fameux cactus Saguaros d'Arizona vu d'un ballon sous un angle original
A 170 kilomètres au sud de Phoenix, Tucson (prononcez « Tout sonne » !) peut vous surprendre agréablement avec le « White Stallion Ranch ». Ici les amateurs de chevaux, de cow-boys, de grands espaces et d’épiques randonnées équestres seront comblés.
Situé à seulement 45 km de l’aéroport et déjà en plein désert du Sonora, ce ranch, qui s’étend sur une superficie de 1300 hectares, est un des plus beaux parmi la vingtaine se trouvant en Arizona et susceptibles d’accueillir des touristes.
Au « White Stallion Ranch » tout est fait pour découvrir et vivre la vie des cow-boys ou plutôt des wranglers le nom donné ici aux cow-boys plus spécialistes du cheval que des bêtes à cornes. Pendant un jour, une semaine, voire plus vous vivrez et respirerez le western en un lieu prisé depuis longtemps par bon nombre de réalisateurs et acteurs du cinéma américain, allant de Ronald Reagan à, plus récemment, George Clooney.
Il faut dire que le décor est grandiose. Une balade à cheval au milieu des saguaros, ces fameux cactus parfois centenaires en forme de candélabre, avec au fond les montagnes du parc national Saguaro, ne peut que transcender l’imagination. 150 chevaux sont à votre disposition. Tous les jours les wranglers, qui font office de guides et de moniteurs à la fois, organisent des sorties et tous les jours un concours de rentrée du bétail dans l’enceinte du ranch met à l’épreuve les plus audacieux.
Côté confort, l’aspect spartiate et sauvage de l’aventure western disparaît comme par enchantement grâce à 45 chambres et suites réparties dans des bungalows spacieux et luxueux. Il y a même une hacienda tout aussi luxueusement aménagée, l’ancienne résidence des frères Michaël et Russel True les propriétaires des lieux, qui peut accueillir une famille ou un séjour entre amis.
Pour se détendre entre deux randonnées, la piscine vous attend, ainsi que bien d’autres équipements. Le soir, bon nombre d’activités sont organisées comme l’observation astronomique des merveilleux ciels étoilés locaux, avec peut-être la chance d’apercevoir l’anneau de saturne (l’Arizona possède deux observatoires de réputation mondiale).
« White Stallion Ranch » est un endroit très prisé des Américains, mais pas seulement : «Nous accueillons régulièrement beaucoup d’étrangers en provenance de 53 pays et notre clientèle américaine vient de 50 Etats du pays » se plaît à dire avec fierté Russel True, et de rajouter : « Nous avons une famille qui revient chez nous tous les ans depuis 22 ans ! ».
Rentrée du bétail au White Stallion Ranch de Tucson
Sedona ou la montagne rouge.
Sur la route des montagnes rouges de Sedona
En remontant vers le nord de l’Arizona par les autoroutes 10 et 17, à environ 190 kilomètres de Phoenix, se trouve la petite ville de Sedona qu’il ne faut absolument pas manquer de visiter.
Nichée au creux d’une vallée au sein de laquelle coule la rivière Oak Creek, Sedona est entourée d’une multitude de rochers couleur rouge terre battue. Avec ses 10 000 habitants, c’est un grand village à l’échelle de l’Amérique.
A 160 kilomètres au sud du Grand Canyon, Sedona a attiré à partir de la deuxième moitié du 20ème siècle, et continue d’attirer aujourd’hui, bon nombre de peintres et de musiciens, ce qui contribue à lui donner une image de ville artistique. Son altitude, 1500 mètres, lui confère l’avantage de jouir d’un air pur et d’un climat tempéré toute l’année, occasionnant par la même la venue de nombreux touristes.
Pour avoir un premier aperçu des superbes environs de la région, n’hésitez pas à faire appel à l’un des nombreux organisateurs de « Jeep Tours ». Des excursions très diverses sont envisageables et grâce à des 4x4 aux pneus et aux suspensions surdimensionnés, mais aussi grâce à des guides qui connaissent leur affaire, vous pénétrerez au cœur des montagnes rouges et serez ébahis par des paysages à couper le souffle. Vous découvrirez aussi peut-être, à l’occasion d’une excursion qui leurs sont dédiés, les aujourd’hui fameux vortex de Sedona (tourbillons énergétiques et spirituels facilitant la méditation), très prisés par les indiens et par la clientèle « New Age », nombreuse à Sedona. Pour cela nous ne saurions trop vous recommander George, un guide indien originaire de la tribu Arapao. Il travaille pour la compagnie « Safari Jeep Tours » et, en pleine montagne rouge, fera tout son possible pour vous faire comprendre les vortex….
« L’Auberge de Sedona ».
Arizona les montagnes rouges de Sedona
Si la ville possède de nombreux hôtels, « L’Auberge de Sedona » fait partie des plus huppés et des plus originaux. Situé en contrebas, le long de la rivière Oak Creek et face aux rochers rouges, l’hôtel est composé de 89 chambres, cottages et suites répartis autour de la piscine, du spa et du restaurant où l’on peut déjeuner ou dîner le long de la rivière. Au restaurant, très prisé et réputé, vous pourrez déguster une cuisine gastronomique préparée par la chef Rochelle Daniel, accompagnée de vins parfaits, de derrière les fagots. Il est prudent de réserver.
Le spa quant à lui jouxte la piscine. Petit (ce qui est rare aux Etats-Unis) mais très cosy et chaleureux, on y prodigue des massages originaux tel « l’Auberge Stretch », sorte de compromis entre le massage traditionnel et le stretching adapté à la souplesse de votre corps pour aboutir, à l’issue d’une chorégraphie très ordonnée, à un état de fraîcheur bienvenu surtout après une excursion en « Jeep Tour » !
Les massages et soins peuvent aussi être pratiqués dans les chambres ou, par beau temps, à l’extérieur sur la terrasse de votre cottage, voire en des endroits prévus à cet effet le long de la rivière.
Avant de quitter Sedona la visite de « Tlaquepaque » s’impose. Dans ce quartier, galeristes et artisans se mélangent, cafés branchés et restaurants se côtoient. S’il règne une atmosphère spirituelle à Sedona, c’est à « Tlaquepaque » qu’elle est portée à son comble.
Scottsdale : la banlieue chic de Phoenix
Une des nombreuses salles du MIM (Musical Instrument Museum) de Scottsdalle
A à peine 15 kilomètres de Phoenix, Scottsdale et ses alentours présente un réel intérêt touristique. Peu connu du grand public, sans doute parce que trop près de la capitale de l’Etat, cette récente ville est à Phoenix ce que Neuilly est à Paris, toute proportion américaine mise à part.
A une vingtaine de kilomètres de Scottsdale, l’architecte américain Frank Lloyd Wright (1867/1959), considéré par ses pairs comme le plus grand architecte américain, à l’instar de Le Corbusier en France, a fait construire à quelques kilomètres de Scottsdale, peu après la crise de 1929, sa maison d’hiver avec un projet communautaire. On peut y remarquer actuellement encore la présence de quelques élèves architectes inspirés par l’œuvre de leur maître.
D’un style très moderne et avant-gardiste pour l’époque, et intégrée le plus possible dans l’environnement aride du sud de l’Arizona, elle est aujourd’hui le siège de la fondation qui porte son nom et est inscrite au registre national des lieux historiques. Ouverte au public curieux de mieux connaître la vie et l’œuvre de l’architecte, des visites très intéressantes et obligatoirement guidées sont quotidiennement organisées.
Autre particularité de Scottsdale, le MIM (Musical Instrument Museum). Inauguré en 2010 sur une surface de 8 ha, ce grand musée à deux étages de plus de 18000 m2 dont 7500 réservés aux expositions recèle des trésors d’instruments de musique provenant du monde entier.
Ce musée a recueilli une collection de plus de 15000 instruments. 6000 d’entre eux sont présentés en alternance dans de nombreuses salles distinctes en fonction de leur provenance, avec cette particularité de permettre aux visiteurs munis d’écouteurs automatiques spéciaux d’entendre et de voir sur des écrans vidéos une sélection d’extraits musicaux se référant aux instruments qui les entourent et aux pays d’où ils proviennent.
Dans d’autres salles, vous découvrirez les costumes de scène, instruments et accessoires portés par de grands artistes mondialement connus, de Elvis Presley à Madonna en passant par les guitares de Carlos Santana ou d’Eric Clapton et le piano Steinway avec lequel John Lennon composa « Imagine ».
Prévoyez une bonne journée pour tenter d’en faire le tour, une cafétéria vous le permettra. Vous pourrez alors terminer votre visite par la salle d’expériences ou de nombreux instruments (en majorité des percussions) sont mis à disposition du public ; il règne dans cette salle une joyeuse cacophonie mais, semble-t-il, chacun y trouve son compte !
« Montelucia Resort and Spa » et l’hôtel « Valley Ho »
L'une des entrées du Joya Spa du Montelucia Resort & Spa de Scottsdale
Deux Hôtels très différents ont retenu notre attention, tous deux situés à Scottsdale.
L’hôtel Valey Ho se distingue par son architecture et son histoire. « Il faut considérer l’hôtel Valley Ho par rapport à l’avant et l’après air climatisé, c'est-à-dire avant ou après 1956 » explique Ace Bailey la concierge. En effet, l’hôtel a été construit en centre ville en 1956, soit six ans seulement après la naissance de Scottsdale. Moderne et avant-gardiste, inspiré architecturalement par l’influence de Frank Lloyd Wright, il fut le premier hôtel à disposer de l’air conditionné et donc le premier à être ouvert toute l’année.
A cette époque de nombreuses vedettes ont contribué à sa gloire. Robert Wagner et Nathalie Wood s’y sont mariés et le tout Hollywood s’y précipitait, à commencer par Bing Crosby, Tony Curtis ou autre Zsa Zsa Gabor. En 2004, il fut rénové et agrandi, tout en conservant son âme et une partie de son design de l’époque. Il jouit aujourd’hui d’une réputation mondiale tant par son architecture et son design que par son confort. Lui aussi bien entendu dispose d’un spa, et l’on peut admirer de la terrasse de la plupart des chambres et suites la vieille ville et « Camelback Mountain », le fameux rocher qui domine Scottsdale.
« Montelucia Resort and Spa » est d’un style tout différent. Inspiré d’une architecture hispano-moresque et discrètement situé au pied de « Camelback Mountain », vous avez l’étrange impression de vous retrouver dans un palace d’Afrique du nord, tant la vue depuis la piscine principale, entourée de palmiers face à « Camelback Mountain », est au prime abord saisissante. Ce n’est pas pour rien que cette piscine porte le nom de « Kasbah » … Mais ce n’est qu’une impression. Le monde américain reprend vite ses droits. Les chambres sont très confortables et spacieuses et disposent d’une salle de bains tout aussi grande avec baignoire et douche.
Le point fort de l’hôtel, outre son excellent restaurant, est certainement son immense et luxueux spa, réparti sur deux étages, « l’un des plus beaux spas du monde » selon Mike Shaff le manager de l’hôtel, enthousiaste et élogieux à son sujet.
Jouxtant une très belle salle de fitness, avec ses hammams, saunas et jacuzzis, le « Joya Spa » dispose de 19 grandes pièces au décor toujours hispano-moresque, comparables aux suites du resort, où sont prodigués soins, massages et autres enveloppements. Cerise sur le gâteau, vous pourrez terminer votre séance de spa (et pourquoi pas la commencer) sur le toit du « Joya Spa » où est située la troisième piscine de l’hôtel. Vous bénéficierez alors de tous ses équipements dignes d’un établissement de cette classe, et pourrez y déjeuner face à « Camelback Mountain ».
Une des 194 chambres de l'hôtel Valley Ho de Scottsdale
La piscine "Kasbah" du Montelucia Resort & Spa de Scottsdale
La piscine "Kasbah" du Montelucia Resort & Spa de Scottsdale
Un tour de ballon.
Survol en ballon du désert de Sonora près de Scottsdale
L’Arizona, de par son étendue, propose une multitude de paysages tous différents mais tous en référence aux déserts ou aux canyons. Alors pourquoi pas terminer votre séjour par un survol en ballon de ces grands espaces.
De nombreuses compagnies organisent çà et là des expéditions aérostatiques offrant souvent un point de vue original. Les allers-retours incessants de 20 mètres du sol à 800 mètres d’altitude au gré du vent sont les plus belles manières de découvrir sous tous les angles de magnifiques paysages, notamment au moment du lever ou du coucher du soleil. Si en plus vous y ajoutez le « Certificat d’Ascension en Machine Aérostatique » (sic) que vous remettra le pilote à l’issue du vol, en partageant un verre de vin pétillant américain, vous ne serez pas déçu du voyage et conclurez en beauté votre escapade en Arizona!
Décembre 2013
Par Jean-Louis CALMEJANE