Cartier sur les traces de sa panthère !
Inspiration d’Afrique, une première chez Cartier
Cartier rouvre sa partition mouchetée et joue de nouveau sur les mille et une interprétations de sa panthère. Si le mythique joaillier des rois n’a pas sculpté que la panthère – le tigre fait aussi partie de son bestiaire – et s’il n’a pas été le seul à le faire – les autres joailliers ont tous eu leur félin - il est cependant le seul qui l’ait étudiée sous tous ses aspects, fougueuse et farouche ou féline et ondoyante, façon classique toute en rondeurs ou plus récemment façon Arts-Déco avec son museau taillé à facettes. Dans sa dernière collection de Haute-Joaillerie l’Odyssée de Cartier Parcours d’un Style, Cartier revient sur le mythe de sa panthère, mais surtout, il fait une entrée subtile et brillante sur le territoire de l’Afrique avec un camaïeu de pierres fauves, rare en joaillerie.
Cartier rouvre sa partition mouchetée et joue de nouveau sur les mille et une interprétations de sa panthère. Si le mythique joaillier des rois n’a pas sculpté que la panthère – le tigre fait aussi partie de son bestiaire – et s’il n’a pas été le seul à le faire – les autres joailliers ont tous eu leur félin - il est cependant le seul qui l’ait étudiée sous tous ses aspects, fougueuse et farouche ou féline et ondoyante, façon classique toute en rondeurs ou plus récemment façon Arts-Déco avec son museau taillé à facettes. Dans sa dernière collection de Haute-Joaillerie l’Odyssée de Cartier Parcours d’un Style, Cartier revient sur le mythe de sa panthère, mais surtout, il fait une entrée subtile et brillante sur le territoire de l’Afrique avec un camaïeu de pierres fauves, rare en joaillerie.
Boucles d’oreilles or gris, boules de grenat mandarin, obsidienne, brillants.
Crédit photo : Vincent Wulveryck © Cartier 2013
Des pierres flamboyantes et chaleureuses
L’Afrique se révèle depuis quelques années comme une terre gorgée de pierres de couleur extraordinaires. Cartier lui rend un bel hommage en accueillant dans sa Haute-Joaillerie des gemmes inondées de soleil. Les notes chaleureuse irradient dans ces pierres rares, brunes, ambrées, jonquille, transparentes comme une eau dorée ou denses comme un vieux Cognac. Les bijoux sont en or blanc ou en platine, une façon de rappeler peut-être que la grande maison fut « le joaillier du platine », mais aussi d’accentuer les contrastes entre le métal blanc à l’éclat froid et les teintes chaudes et flamboyantes de ces pierres d’Afrique.
Bague or gris, une tourmaline taille cabochon de 31,36 carats, onyx, grenats, brillants
Vincent Wulveryck © Cartier 2013
Des parures qui ont une âme
Dans cette collection de joyaux africains, une première chez Cartier hormis quelques pièces "vintage", le côté mystique et tribal des bijoux est adapté avec un incroyable raffinement, fait de simplicité et de géométrie, mais où l’on perçoit le travail long et minutieux propre aux bijoux qui ont une âme, qui invoquent puissance, fortune et protection. Tel ce triple collier aux minuscules perles de grenat mandarin et de diamant mordoré étreignant une tourmaline orange de 21,13 carats et un quartz rutile inclus de paillettes d’or. Ou encore, inspiré d’un rosaire, un collier brodé de diamants baguette qui retient un béryl de 48,46 carats et dont les pierres ont différentes tailles – briolette, cabochon, triangle, brillant, baguette, cerf-volant, taper - pour mieux reproduire la complexité et la beauté du bijou. Car dans l’art africain, la simplicité ne se confond pas avec le simplisme.
Collier or gris, une tourmaline orange taille coussin de 21,13 carats, un quartz rutile taille cabochon, boules de grenat mandarin, boules de diamant mordoré, obsidienne, brillants.
Crédit photo : Camille Vivier © Cartier 2013
Géométrie des signes
Cartier reprend les motifs traditionnels et ethniques des tribus et clans africains, remplace l’os, l’ivoire ou le bois par de l’or, et les graines ou les pierres dures par des pierres précieuses. Inspiré des bijoux en matière naturelle des Africaines portés haut sur le bras, un bracelet elliptique est zébré d’onyx et bordé d’une ligne de grenats sur la tranche. Le serti irrégulier des diamants qui se faufilent entre les zébrures est une véritable prouesse d’atelier de joaillerie. Des créoles reproduisent une forme géométrique primitive de tracé en zigzag, et s’ourlent de saphirs orangés de différentes nuances. Plus fluides, de hautes herbes de brousse en diamant viennent enlacer un fabuleux grenat mandarin de 104,06 carats, un des clous de la collection.
Ces bijoux sonnent juste. Cartier a su transformer des talismans en magie de Haute-Joaillerie épicée et ambrée dans une collection incomparable et exceptionnelle qui donne ses lettres de noblesse aux pierres fines dont les nuances de teintes sont infinies. La panthère n’a pas fini de nous faire découvrir son territoire.
La plupart de ces pièces uniques ont déjà trouvé preneur, les autres circulent dans le monde comme des objets d’art. Nul doute qu’elles s’ajoutent désormais au très riche patrimoine d’art de Cartier.
Isabelle Hossenlopp
Bracelet or gris, onyx, grenats, brillants
Crédit photo : Camille Vivier © Cartier 2013
Janvier 2014