Les magnifiques métiers de l'artisanat de Jean-Pierre Pernaut
Jean-Pierre Pernaut le très populaire présentateur du "Journal de 13 heures" sur TF1, célèbre pour ses reportages consacrés à la découverte d'une France traditionnelle et de son artisanat a mis sur papier le miel de ce qu'il a butiné pendant des années d'exploration de la France profonde... et artisanale. À l'heure de la monotonie et de l'anonymat des productions industrielles, Jean-Pierre Pernaut nous fait découvrir, dans son livre "Les magnifiques métiers de l'Artisanat" dotés de plus de 300 photos et de commentaires ciselés, les charmes de ces métiers manuels où la créativité s'épanouit et où survit l'âme d'une culture.
Un trésor culturel
Manuel et culturel cet héritage que gardent vivant les vieux - et les jeunes - artisans encore actifs à notre époque est un trésor national. Le voyage auquel nous invite Jean-Pierre Pernaut dans ce beau livre permet d'apprendre à connaître les matériaux et les hommes qui leur ont consacré leur vie : le bois, les métaux, la terre, la pierre et les minéraux, les cuirs et les textiles, sans oublier le verre et les métiers du feu ni les serviteurs du terroir et de ses nombreux fruits.
Des "Trésors vivants"
Une petite litanie de ces "métiers", suffit à faire rêver : ébéniste, luthier, tonnelier, pipier, sabotier, charpentier, menuisier, forgeron, fondeur de cloches, maréchal-ferrant, dinandier, coutelier, chaudronnier, serrurier, métallier, ferronnier d'art, sculpteur, diamantaire, tailleur de pierre, maçon, potier, porcelainier, parfumeur, bouilleur de cru, confiseur, boulanger, fromager, dentellière, gantier, bottier, maroquinier, sellier, tapissier, souffleur de verre, vitrailliste...
Cette richesse est immense. Certains pays, bien avant nous en ont pris conscience, comme le Japon où certains maîtres artisans ont été décrétés "Trésors vivants" et protégés comme tels. En France, il est patent que l'on n'avait plus conscience de la richesse d'un tel patrimoine, et l'action de ce véritable journaliste du passé vivant doit être soutenue.
L'acuité du regard, intelligence des mains, le goût du travail abouti : aujourd'hui, l'artisanat retrouve, semble-t-il, ses lettres de noblesse et séduit de plus en plus de jeunes professionnels.
"La belle ouvrage"
Au fil de ce premier volume, Jean-Pierre Pernaut nous fait découvrir les charmes de ces métiers manuels où la créativité s'épanouit, mais où il faut, avant tout, apprendre à connaître et aimer le matériau. Il est particulièrement convaincant lorsqu'il explique pourquoi depuis des années il s'attache à les mettre en valeur :
"Les artisans je les respecte, je les admire et je les aime. Je respecte l'humilité grandiose que demande leur apprentissage : celui d'un savoir-faire immémorial qu'ils auront à cœur de transmettre. J'admire la façon dont ils couvent du regard les matériaux les plus rebelles ou les plus délicats et l'intelligence de leurs mains qui en fait des chefs-d'œuvre, au sens que donnent à ce terme les compagnons du Tour de France : un travail abouti. Ce peut être une pièce d'argenterie ou un meuble, un parfum, un sabot ou un pain : la noblesse est la même et réside dans "la belle ouvrage".
Le caractère unique de chaque pièce
"Et dans le caractère unique de chaque pièce ! Aucune réalisation manuelle ne peut ressembler totalement à une autre, même en cas de copie : dans chacune passe l'humeur du jour, la difficulté rencontrée, parfois l'imperfection, cette chance divine de la diversité humaine. Sans ces petits et grands métiers de l'artisanat - tous magnifiques -, nous serions condamnés à la monotonie des productions industrielles et aux agglomérés sans âme.
J'aime les artisans, aussi, pour cela : parce que tout ce qu'ils nous proposent, fruit d'un labeur qui laisse le temps au temps, nous apporte un supplément d'âme".
Manuel et culturel cet héritage que gardent vivant les vieux - et les jeunes - artisans encore actifs à notre époque est un trésor national. Le voyage auquel nous invite Jean-Pierre Pernaut dans ce beau livre permet d'apprendre à connaître les matériaux et les hommes qui leur ont consacré leur vie : le bois, les métaux, la terre, la pierre et les minéraux, les cuirs et les textiles, sans oublier le verre et les métiers du feu ni les serviteurs du terroir et de ses nombreux fruits.
Des "Trésors vivants"
Une petite litanie de ces "métiers", suffit à faire rêver : ébéniste, luthier, tonnelier, pipier, sabotier, charpentier, menuisier, forgeron, fondeur de cloches, maréchal-ferrant, dinandier, coutelier, chaudronnier, serrurier, métallier, ferronnier d'art, sculpteur, diamantaire, tailleur de pierre, maçon, potier, porcelainier, parfumeur, bouilleur de cru, confiseur, boulanger, fromager, dentellière, gantier, bottier, maroquinier, sellier, tapissier, souffleur de verre, vitrailliste...
Cette richesse est immense. Certains pays, bien avant nous en ont pris conscience, comme le Japon où certains maîtres artisans ont été décrétés "Trésors vivants" et protégés comme tels. En France, il est patent que l'on n'avait plus conscience de la richesse d'un tel patrimoine, et l'action de ce véritable journaliste du passé vivant doit être soutenue.
L'acuité du regard, intelligence des mains, le goût du travail abouti : aujourd'hui, l'artisanat retrouve, semble-t-il, ses lettres de noblesse et séduit de plus en plus de jeunes professionnels.
"La belle ouvrage"
Au fil de ce premier volume, Jean-Pierre Pernaut nous fait découvrir les charmes de ces métiers manuels où la créativité s'épanouit, mais où il faut, avant tout, apprendre à connaître et aimer le matériau. Il est particulièrement convaincant lorsqu'il explique pourquoi depuis des années il s'attache à les mettre en valeur :
"Les artisans je les respecte, je les admire et je les aime. Je respecte l'humilité grandiose que demande leur apprentissage : celui d'un savoir-faire immémorial qu'ils auront à cœur de transmettre. J'admire la façon dont ils couvent du regard les matériaux les plus rebelles ou les plus délicats et l'intelligence de leurs mains qui en fait des chefs-d'œuvre, au sens que donnent à ce terme les compagnons du Tour de France : un travail abouti. Ce peut être une pièce d'argenterie ou un meuble, un parfum, un sabot ou un pain : la noblesse est la même et réside dans "la belle ouvrage".
Le caractère unique de chaque pièce
"Et dans le caractère unique de chaque pièce ! Aucune réalisation manuelle ne peut ressembler totalement à une autre, même en cas de copie : dans chacune passe l'humeur du jour, la difficulté rencontrée, parfois l'imperfection, cette chance divine de la diversité humaine. Sans ces petits et grands métiers de l'artisanat - tous magnifiques -, nous serions condamnés à la monotonie des productions industrielles et aux agglomérés sans âme.
J'aime les artisans, aussi, pour cela : parce que tout ce qu'ils nous proposent, fruit d'un labeur qui laisse le temps au temps, nous apporte un supplément d'âme".
Mai 2005
Par Yves CALMEJANE
