Tianzhuo Chen s'expose au Palais de Tokyo
Nous avions déjà été agréablement surpris par l’exposition " Inside China " du Palais de Tokyo en octobre dernier, voilà que le charme opère de nouveau avec " Le Bel Aujourd'hui ", saison estivale du musée parisien qui accueille les travaux de Tianzhuo Chen. Cette nouvelle exhibition est la seconde phase d'un partenariat de trois ans établi entre la K11 Art Foundation fondée par Adrian Cheng et le Palais de Tokyo. Focus et interview avec Luxe Magazine.
Tianzhuo Chen
Un vernissage digne de ce nom
Adrian Cheng avec Tianzhuo Chen entouré de Karine Ohana Fanou Hivelin, Kenza Aherdan et Mohamed Lataoui
Adrian Cheng (fondateur de K11 Art Foundation), Karine Ohana (Ohana & Co), Fanou Hivelin (Balmain), Mohamed Lataoui (Diptyque) ou encore, la créatrice Kenza Aherdan, tout ce beau monde s'était réuni à l'occasion du vernissage de Tianzhuo Chen au Palais de Tokyo. En effet, dans le cadre de la saison estivale du prestigieux musée de l'Avenue du Président Wilson (75016), l'artiste chinois, l'un des plus prometteurs de sa génération, n'a pas hésité à sortir le grand jeu en dévoilant certaines de ses œuvres les plus surprenantes et originales.
Ici, c'est tout un univers ultra-coloré, kitsch et grotesque que l'on retrouve autour de problématiques telles que la drogue, la culture rave londonienne, l'univers de la mode ou encore le voguing japonais. A travers ses œuvres, le jeune artiste constate un effondrement des représentations morales et des croyances, il reflète, en l’exagérant, le ridicule de notre quotidien envahi par les images des célébrités de notre temps.
Adrian Cheng, Fanou Hivelin et Karine Ohana avec l’œil, symbole de spiritualité
A la rédaction, nous avons eu l'honneur de discuter quelques minutes avec Adrian Cheng, fondateur de la K11 Art Foundation. Il raconte : " Nous mettons un point d'honneur à créer une passerelle artistique entre la France et la Chine même si au final, un bon artiste reste un bon artiste, peu importe qu'il soit français ou chinois. Nous avons une vision très internationale du monde de l'art. "
Vue de l’installation "Dead drops" d'Aram Bartholl, Palais de Tokyo (24.06 – 13.09 2015). Photo : André Morin.
" Pour cette exposition, nous avons voulu montrer une nouvelle image de la Chine, moins traditionnelle. L'artiste Tianzhuo Chen nous parle d'une religion fictive où il met en scène énormément de symboles religieux, de cultures marginales et underground ( la culture Hip Hop ou rave par exemple), il propose plusieurs installations et des vidéos colorées et psychédéliques. Mais en réalité, l'artiste se moque de ces cultures qui idolâtrent toutes les mêmes choses. "
Vue de l’installation "Dead drops" d'Aram Bartholl, Palais de Tokyo (24.06 – 13.09 2015). Photo : André Morin.
" En plus de la France, nous travaillons aussi avec les États-Unis et l'Angleterre. Cette exposition arrivera très prochainement en Chine également. "
ADAHA, documentation de performance Artist and Bank Gallery, Shanghai, Photographed by Yan Zhuang
Quelle est votre définition du luxe ?
Le luxe, ce n'est pas une question de prix mais plutôt de qualité, d'artisanat. Le luxe, c'est tout ce qui est unique, spécial.
Quel est votre comble du luxe ?
La simplicité c'est le vrai luxe, le retour à l'essentiel, aux basiques.
Qui admirez-vous le plus dans le milieu de l'art ?
J'aime énormément d'artistes. En Chine, j'ai beaucoup d'affection pour Jin Han Lee, un peintre abstrait. Ces derniers temps, j'aime beaucoup le travail de Neil Beloufa également.
Comment pensez-vous que le luxe va évoluer en Chine à l'avenir ?
Je pense que les choses vont être différentes. On passe d'un luxe très " m'as-tu vu " , réservé aux personnes fortunées, à un luxe plus personnel, intime. On choisit le luxe pour soi-même et non plus pour les autres. Le produit, l'artisanat est également de plus en plus important.
Votre vision de l'art dans les 10 ans à venir ?
Je pense que l'art va devenir de plus en plus accessible, plus international avec de plus en plus de moyens pour le diffuser, notamment grâce à sa digitalisation. Tout le monde peut devenir un artiste, l'art, c'est une nouvelle forme de représentation de la nouvelle génération.
Un vernissage digne de ce nom
Adrian Cheng avec Tianzhuo Chen entouré de Karine Ohana Fanou Hivelin, Kenza Aherdan et Mohamed Lataoui
Adrian Cheng (fondateur de K11 Art Foundation), Karine Ohana (Ohana & Co), Fanou Hivelin (Balmain), Mohamed Lataoui (Diptyque) ou encore, la créatrice Kenza Aherdan, tout ce beau monde s'était réuni à l'occasion du vernissage de Tianzhuo Chen au Palais de Tokyo. En effet, dans le cadre de la saison estivale du prestigieux musée de l'Avenue du Président Wilson (75016), l'artiste chinois, l'un des plus prometteurs de sa génération, n'a pas hésité à sortir le grand jeu en dévoilant certaines de ses œuvres les plus surprenantes et originales.
Ici, c'est tout un univers ultra-coloré, kitsch et grotesque que l'on retrouve autour de problématiques telles que la drogue, la culture rave londonienne, l'univers de la mode ou encore le voguing japonais. A travers ses œuvres, le jeune artiste constate un effondrement des représentations morales et des croyances, il reflète, en l’exagérant, le ridicule de notre quotidien envahi par les images des célébrités de notre temps.
Adrian Cheng, Fanou Hivelin et Karine Ohana avec l’œil, symbole de spiritualité
A la rédaction, nous avons eu l'honneur de discuter quelques minutes avec Adrian Cheng, fondateur de la K11 Art Foundation. Il raconte : " Nous mettons un point d'honneur à créer une passerelle artistique entre la France et la Chine même si au final, un bon artiste reste un bon artiste, peu importe qu'il soit français ou chinois. Nous avons une vision très internationale du monde de l'art. "
Vue de l’installation "Dead drops" d'Aram Bartholl, Palais de Tokyo (24.06 – 13.09 2015). Photo : André Morin.
" Pour cette exposition, nous avons voulu montrer une nouvelle image de la Chine, moins traditionnelle. L'artiste Tianzhuo Chen nous parle d'une religion fictive où il met en scène énormément de symboles religieux, de cultures marginales et underground ( la culture Hip Hop ou rave par exemple), il propose plusieurs installations et des vidéos colorées et psychédéliques. Mais en réalité, l'artiste se moque de ces cultures qui idolâtrent toutes les mêmes choses. "
Vue de l’installation "Dead drops" d'Aram Bartholl, Palais de Tokyo (24.06 – 13.09 2015). Photo : André Morin.
" En plus de la France, nous travaillons aussi avec les États-Unis et l'Angleterre. Cette exposition arrivera très prochainement en Chine également. "
ADAHA, documentation de performance Artist and Bank Gallery, Shanghai, Photographed by Yan Zhuang
Quelle est votre définition du luxe ?
Le luxe, ce n'est pas une question de prix mais plutôt de qualité, d'artisanat. Le luxe, c'est tout ce qui est unique, spécial.
Quel est votre comble du luxe ?
La simplicité c'est le vrai luxe, le retour à l'essentiel, aux basiques.
Qui admirez-vous le plus dans le milieu de l'art ?
J'aime énormément d'artistes. En Chine, j'ai beaucoup d'affection pour Jin Han Lee, un peintre abstrait. Ces derniers temps, j'aime beaucoup le travail de Neil Beloufa également.
Comment pensez-vous que le luxe va évoluer en Chine à l'avenir ?
Je pense que les choses vont être différentes. On passe d'un luxe très " m'as-tu vu " , réservé aux personnes fortunées, à un luxe plus personnel, intime. On choisit le luxe pour soi-même et non plus pour les autres. Le produit, l'artisanat est également de plus en plus important.
Votre vision de l'art dans les 10 ans à venir ?
Je pense que l'art va devenir de plus en plus accessible, plus international avec de plus en plus de moyens pour le diffuser, notamment grâce à sa digitalisation. Tout le monde peut devenir un artiste, l'art, c'est une nouvelle forme de représentation de la nouvelle génération.
Juin 2015
Par Katya PELLEGRINO
