Le luxe selon Alexander Kraft, PDG de Sotheby's International Realty France-Monaco
Gentleman tiré à quatre épingles, volontaire et perfectionniste comme son grand-père, passionné, artiste à ses heures, son éducation « vieille France » lui donne une élégance intemporelle. Mais Alexander Kraft est aussi un homme d’affaires international, PDG et propriétaire de Sotheby’s International et Realty France et Monaco. Ses passions l’amènent à devenir l’ambassadeur de la marque Cifonelli, (marque de costumes sur-mesure), de Ralph Lauren, collectionneur de voitures anciennes, pianiste, compositeur et chanteur de 3 singles. Tête à tête avec Katya Pellegrino.
Alexander Kraft - Cifonelli Paris Saint-Germain Juin 2014 - LoRe
En 2004, le département immobilier de Sotheby’s étant devenu très important, on m’a proposé de monter une franchise dans un pays de mon choix. J’avais à l’époque 31 ans et j’ai choisi la France et Monte-Carlo. J’ai fondé le siège en Suisse, car j’avais pas mal d’amis là-bas. J’ai recommencé alors de zéro. J’ai repris des affiliés qui sont devenus des franchisés. Ce fut un challenge, les affiliés étant de la vieille école, difficile de changer les mentalités et d’en faire évoluer certains ! D’autant plus que ma politique se basait sur une visibilité pour rassurer mes clients, une belle adresse, une belle vitrine et une jolie présentation. Un modèle que j’avais importé et adapté des USA.
Alexander Kraft - La Grenouillère Octobre 2014
Alexander Kraft à sa maison de campagne
N’avez-vous pas eu à un moment envie de changer de société ?
Non pas vraiment, car Sotheby’s ouvre de nombreuses portes dans différents domaines comme l’art, le voyage, la culture. Pour moi c’était malgré tout une forme de diplomatie, avec l’immobilier et l’art. J’avais la chance de rencontrer des personnalités importantes et de les approcher d’une manière personnelle. Et c’était également un défi quotidien.En 2004, le département immobilier de Sotheby’s étant devenu très important, on m’a proposé de monter une franchise dans un pays de mon choix. J’avais à l’époque 31 ans et j’ai choisi la France et Monte-Carlo. J’ai fondé le siège en Suisse, car j’avais pas mal d’amis là-bas. J’ai recommencé alors de zéro. J’ai repris des affiliés qui sont devenus des franchisés. Ce fut un challenge, les affiliés étant de la vieille école, difficile de changer les mentalités et d’en faire évoluer certains ! D’autant plus que ma politique se basait sur une visibilité pour rassurer mes clients, une belle adresse, une belle vitrine et une jolie présentation. Un modèle que j’avais importé et adapté des USA.
Alexander Kraft - La Grenouillère Octobre 2014
Y a-t-il un code Sotheby’s ?
Il faut avoir reçu une bonne éducation, un savoir-vivre, et posséder un esprit universel. Les clients que nous côtoyons ont une certaine image de notre profession et nous ne devons pas les décevoir.Quelle est votre définition du luxe ?
La liberté de pouvoir faire des choses avec des moyens. Etre mon proche chef. Comme sur le plan matériel je suis aisé, cela me permet de ne pas être esclave de mon job. J’arrive à équilibrer ma vie professionnelle et privée.J’aime le savoir-faire, le sur-mesure ! C’est pourquoi j’adore Cifonelli, qui est une véritable marque de Haute Couture, où tout est fait à la main. J’aime par exemple aussi Stéphane Bemer, un chausseur sur-mesure.Quel est le luxe dont vous ne sauriez vous passer ?
Je peux me passer de tout ce qui est ostentatoire, du luxe conventionnel, mais je ne peux me passer du véritable savoir-faire dans tous les domaines. Ma philosophie consiste à plutôt attendre pour m’acheter quelque chose, peut-être de cher, mais de qualité et que j’aime, parce qu’il reflète un véritable savoir-faire. Par exemple, je me suis acheté une bastide en ruines, que je refais comme à l’origine, avec ses pierres, son toit, ses sols...Alexander Kraft à sa maison de campagne
Février 2016
Par Katya PELLEGRINO