Lexus Envy
Il y a Lausanne d’un côté, Vevey et Montreux de l’autre. Et au milieu, des kilomètres de vignobles en terrasse suspendus au-dessus du lac Léman. Belle occasion pour tracer sa route avec un coupé Lexus, le RC 300h.
Un style samouraï
Des centaines de kilomètres de vignobles se dorent au balcon du lac Léman dans une dégringolade de murets. Il y a Lausanne d’un côté, Vevey, Montreux de l’autre. Et au milieu Lavaux et les grappes dorées du chasselas qui murissent au soleil. Un vignoble classé « paysage culturel » par l’Unesco en 2007. Dans ce paysage de vignes en 3D, conduire le RC 300h, un coupé Premium 2 + 2 places, est une expérience agréable.
On démarre sans bruit, privilège des modèles hybrides et spécialité de la maison. Sa direction précise est une bonne surprise même si on laisse vite de côté ses vélléités sportives car dans les virages serrés, le manque de muscle se fait sentir. En cause : le poids (1.736 kg). Alors, pour se démarquer de ses concurrents, le manufacturier japonais a misé sur le style. Arêtes vives, silhouette longiligne (4,70 m de long ), calandre trapézoïdale emblématique de la marque et proportions musclées. Dotée d’un long capot et d’ailes galbées, ce coupé bourgeois se la joue dans le style samourai. Si on ne recherche pas le chrono, c’est la voiture ad hoc.
Plaisante à conduire, elle est aussi très écolo sur une route tranquille quand on frôle l’accélérateur jusqu’à 45 km/h. Elle est alors sur son nuage en mode tout électrique (EV) avec un moteur électrique de 143 chevaux alimenté par une batterie nickel-hydrure métallique. Il est associé à un quatre cylindres essence (2,5 l) de 181 chevaux qui prend le relais lorsque les accélérations sont franches ou que la batterie est vide. A la clé, une puissance cumulée de 223 chevaux. Avec cette double casquette, sur une route plus rapide, le RC 300h peut être mené avec entrain tout en étant respectueux de l’environnement. En sus, un « Active Sound Control » (contrôle actif du son) donne au moteur un son sophistiqué.
Autre atout non négligeable : le système audio Mark Levinson. Chaque nouveau modèle Lexus bénéficie d’un système audio conçu sur-mesure par le le spécialiste mondial du son haute fidélité. Pour la petite histoire, Mark Levinson, personnage connu seulement des spécialistes mélomanes, aurait construit la table de mixage du célèbre festival de Woodstock en 1969. A super voiture, super système audio !
Un peu d'Histoire...
Créée en 1989, Lexus s’est faite une réputation grâce à l’hybride. La marque haut de gamme du géant automobile nippon Toyota, a été la première à proposer cette technologie sur le marché. Elle rivalise aux Etats-Unis avec Mercedes, Audi, BMX. En Europe, face aux célèbres marques germaniques, suédoises ou britanniques, elle redistribue les cartes. Il faut compter avec ses principes de design et de technologie d’avant-garde. Sans perdre l’humain de vue. Et en matière de philosophie, au Japon, il y en a pour tous les goûts, comme si des générations successives avaient laissé là des témoignages de leur façon de travailler. Lexus puise son inspiration dans les traditions inhérentes à la culture japonaise, comme l’Omotenashi, l’art de l’hospitalité. Cela finit par ressembler à des décors de films que l’on ne trouve plus que dans les films des grands metteurs en scène japonais, Mizoguchi Kenji ou Ozu Yasujiro. Choc des rencontres. Dans les coulisses de la robotisation et de l’informatisation qui ont transformé la production automobile, les « Takumi », ou maîtres artisans, sont les garants d’une qualité irréprochable. Ces quelques orfèvres gantés de blanc (mais aux doigts de fée) assurent une finition luxueuse comme le sablage à la main avant la dernière couche de peinture ou la piqûre (à la main) de la sellerie de cuir. Une sellerie, certes, très agréable aux lombaires.
Design
Sonnez trompettes ! Dans les arcanes du luxe, la philosophie Lexus dépasse le produit automobile. « Nous sommes fiers d’encourager la créativité », s’enthousiasme-t-on au sein du groupe. Lors de la Milan Design Week, c’est l’équipe de design japonais Amam avec le projet « Agar Plasticity » qui a remporté le grand prix 2016 du Lexus Design Award. L’agar, dérivé des algues marines, est utilisé comme une alternative écologique aux matériaux d’emballage en plastique. « Une expérience hardie qui s’attaque au problème de la pollution dans le monde » explique le patron de Lexus Europe, Alain Uyttenhoven.
Alain Uyttenhoven
Courts métrages
Autre domaine, autre univers. Celui du court métrage et du mécénat. Lexus Short Films et le célèbre studio The Weinstein Company se sont associés pour produire des courts métrages et offrir à de jeunes cinéastes l’opportunité de raconter une histoire sur le thème de l’ « Anticipation ». L’édition 2016 vient de couronner cinq réalisateurs dont le français Alexis Michalik pour « Friday night ». Il raconte l’errance dans Paris d’une américaine à la recherche de sa fille étudiante le soir des attentats terroristes de novembre 2015. « Nos racines et notre futur sont dans la création. Il est de notre responsabilité de découvrir de jeunes talents et de les aider à s’épanouir» conclut Fabio Capano, directeur des relations publiques Europe. Autant de voyages dans un univers qui conjugue innovation et valeurs traditionnelles. On n’arrête pas un rêve qui roule…
Michele Lasseur
Juillet 2016