Gastronomie

L'antre de Jimmy Beaumont

Difficile d'imaginer que derrière cette devanture majestueuse en plein Mayfair, à deux pas de l’agitation joyeuse de Selfridges, se nichait à l'origine un garage avec pompes à essence, places de parking et laveurs de voiture pour clients fortunés en plein shopping. Désormais, le calme règne autour du petit jardin suspendu qui accueille les flâneurs. Au fond, se dresse une imposante bâtisse blanche de cinq étages aux lignes droites. Au rez-de-chaussée, de larges baies vitrées et une porte tambour. Mais aussi, des chambres cosy entre l’Art Déco à l’européenne et l’esthétique américaine de la fin des années 20. L’hôtel semble posé là depuis un siècle. Il n’a pourtant été inauguré que le 29 septembre 2014. Et le fantôme de l'hôte de ces lieux rode dans l'air. Un Jimmy Beaumont inventé de toutes pièces par ses créateurs, qui aurait fuit la Prohibition et trouvé refuge à Londres dans les années 30 pour offrir Gin et cocktails aux riches américains exilés...

Passage obligé au Colony Grill Room

Que vous séjourniez ou pas au Beaumont, un détour par le restaurant de l’hôtel s'impose. Ne serait-ce que pour espérer entendre converser les "amis" de Jimmy Beaumont, artistes, journalistes, entrepreneurs, Gertrude Stein ou Dashiell Hammet, Josephine Baker ou Clark Gable. Ils sont d'ailleurs tous là, croqués par le dessinateur américain John Mattos. Côté assiette, bonne nouvelle, que du frais, du fait maison, mais surtout, de la "comfort food" à déguster à toute heure. On y retrouve les classiques de la cuisine anglo-saxonne : Cocktail de crevettes New York ou Steak tartare en hors d’oeuvre, Foie de veau au bacon ou Flétan grillé sauce Newburg en plat, Cheesecake à la vanille ou Sundae à composer en dessert. Bref, "the place-to-be".