Peindre les Courses à Chantilly
Les courses hippiques sont à l'honneur à Chantilly avec une nouvelle exposition de 80 oeuvres en provenance d'Angleterre et des plus grands musées nationaux français, dédiées aux chevaux et à leur galop.
Les courses s’exposent à Chantilly
Les commissaires de cette exposition : Henri Loyrette, président-directeur honoraire du musée du Louvre, et Christophe Donner, écrivain, sont partis du constat que les courses étaient devenues un sujet emblématique de la peinture moderne depuis la fin du 18ème siècle. De Stubbs, à Géricault en passant par Degas, ils ont donc déroulé un parcours articulé autour des trois artistes. Stubbs d’abord, parce que c’est un grand artiste méconnu, puis Géricault et Degas, qu’ils ont souhaité faire découvrir sous un angle nouveau. C’est la première fois qu’une exposition s’intéresse à la naissance et au développement, entre Angleterre et France, de ce thème emblématique de la modernité illustré par environ 80 œuvres - peintures, dessins, sculptures, photographies et films, pour un parcours historique de la fin du 18ème siècle à la fin du 19ème siècle.
De Londres à Paris, parcours équestre en images
On doit à George Stubbs (1724-1806), des dessins anatomiques qui révolutionnèrent la représentation du cheval. Le parcours de l’exposition s’ouvre donc logiquement sur ses portraits de chevaux et ses scènes de galop , pour se poursuivre par les travaux de Théodore Géricault (1791-1824), peintre français et cavalier formé à Londres, dont il ramènera en France une tradition de peinture encore inconnue. On admirera notamment le majestueux Derby d’Epsom, prêt exceptionnel du musée du Louvre. On retrouve ensuite Edgar Degas (1834-1917), un passionné des courses prises comme motif artistique, dont il fera le sujet de nombreux dessins, sculptures et tableaux. C’est l’occasion de retrouver également des œuvres d’Édouard Manet, Gustave Moreau, Ernest Meissonier, Paul Dubois ou encore Henri de Toulouse-Lautrec, avant de clôturer la visite sur un espace baigné de blanc où l’image s’anime, rappelant pour l’occasion que le mouvement du cheval a accompagné la naissance du cinéma.
Juin 2018
Par La rédaction