Le château d'Esclimont
Ouvrir les croisées Renaissance des fenêtres face à un Jardin à la Française. Se réveiller avec le chant des oiseaux. Embrasser du regard une prairie cernée d'arbres centenaires. Et respirer l'air pur des sous-bois. Au Château d'Esclimont, la promesse d'un tel bonheur est tenue.
« Mon Plaisir » la devise des La Rochefoucauld
C'est au bout d'une imposante allée dominant le domaine, que le Château d'Esclimont se laisse découvrir.
Dressé à l'orée de la forêt de Rambouillet, dans un parc qui affiche sans complexe 60 hectares, le château offre l'image d'un lieu hors du temps.
Erigée au XVIème siècle, cette ancienne demeure de l'illustre famille de La Rochefoucauld, témoigne d'un temps qui avait pour célèbre devise « C'est mon plaisir ».
Devise que l'on déchiffre toujours sur le plafond à caissons de la salle à manger initiale devenue le salon Cordoue.
Le blason « Marie » - en référence à Marie de Médecis - enjolive toujours la façade de la cour d'honneur. Sosthène II de la Rochefoucauld, amoureux de la Renaissance, avait ainsi multiplié les médaillons, armoiries, chiffres et sculptures de toutes sortes.
Une atmosphère surannée
Il flotte dans cette demeure, une atmosphère surannée, de celles qui font craquer les planchers, ralentissent les gestes et incitent à parler à voix basse.
Dans les couloirs les volumes s'expriment et prennent leurs aises, avec des hauteurs de quatre mètres pour les plafonds. Chambres et suites s'enrichissent d'alcôves, de boiseries et de cheminées. Elles s'étagent entre le Donjon, initialement prison de femmes et rebaptisé la Tour des gardes, le Trianon - autrefois le Pavillon de la Laiterie - et l'actuelle Salle des trophées installée dans les anciennes écuries.
Chacune affirme son identité dans un classicisme étudié.
Chambres et suites au charme ancien
Les tapisseries fleuries et la toile de Jouy réchauffent et rehaussent les murs anciens, apportant ici un air aristocratique, là un confort plus familial, parfois un petit côtéé désuet.
Banquettes et fauteuils en velours bleu nuit ou grenat, tableaux et gravures anciennes, lits à baldaquin, parquets de chêne, meubles de style Louis XV et Louis XVI, complètent cette harmonie étudiée. Nous sommes loin de l'épure et du contemporain.
Dans la 18, une Suite exclusive, le regard s'évade vers une pièce d'eau, d'où s'enfuit un canal étroit.
Avec ses boiseries en chêne et son parquet au point de Pologne, le salon Louis XVI (une des deux anciennes bibliothèques), accueille quelques cérémonies. Souvent organisées pour des touristes Japonais en mal d'histoire et d'authenticité !
Une nature bucolique
A la lisière des terres du Roi Soleil, impossible de se perdre. Sur le versant nord-est du parc, resté dans le style du XVIIIème, le bois Colbert, conserve ses douze allées rayonnantes qui forment une étoile décorée en son centre d'une majestueuse table de pierre.
Dans le parc du château, s'étire un bassin où bullent carpes et brochets, sous l'œil impavide et séculaire de la forêt.
Dans la journée, quelques barques invitent à une balade au fil de l'eau, ou à une partie de pêche.
Un tennis se languit de joueurs, une piscine en plein air chauffée offre sa température clémente, et dans la prairie, des chevaux racés attendent d'être montés.
Des agapes savoureuses
L'endroit devient vraiment magique à la tombée de la nuit.
Le restaurant La Rochefoucauld parachève ce séjour royal.
Une jolie carte classique, sans prétention, mais bien interprétée apporte la touche finale à une journée bucolique.
La belle surprise se révèle être le sommelier, Johnny Couacault, un amoureux des vins, qui officie sans faute dans son domaine. Quelques petits crus nouveaux, à prix totalement abordables, nous font la surprise de flatter agréablement le palais.
Un week-end décidément royal, où ne manque plus que la chasse à courre, pour conclure cette parenthèse d'un temps perdu.
Mon avis :
Un beau week-end familial, vivifiant tout près de Paris (environ 45 mn de route) à s'offrir en toute saison. Le dépaysement est total, la chlorophylle à portée de nez !
Le lieu invite à la détente, aux balades au pied du château, au canotage, à l'équitation, au tennis. Il y en a vraiment pour tous les goûts.
Les enfants peuvent s'en donner à cœur joie et les parents se décontracter.
Sans oublier l'environnement et ses sites qui méritent une visite (Château de Rambouillet, Versailles...).
Ma préférence va pour les chambres avec vue sur l'étang et le Jardin à la française.
La suite exclusive N° 18, avec ses deux grandes baies, possède la plus belle vue. Jolie salle de bain.
Bien qu'avec ses 52 chambres, il ait perdu un peu de son intimité, le Château d'Esclimont reste une belle adresse.
Attention, aux beaux jours, (de mai à août) beaucoup de mariages. Pour les adeptes de la tranquillité, préférer d'autres périodes.
Un coup de chapeau pour le dîner en montgolfière, que l'on peut réserver seul ou avec une chambre.
C'est au bout d'une imposante allée dominant le domaine, que le Château d'Esclimont se laisse découvrir.
Dressé à l'orée de la forêt de Rambouillet, dans un parc qui affiche sans complexe 60 hectares, le château offre l'image d'un lieu hors du temps.
Erigée au XVIème siècle, cette ancienne demeure de l'illustre famille de La Rochefoucauld, témoigne d'un temps qui avait pour célèbre devise « C'est mon plaisir ».
Devise que l'on déchiffre toujours sur le plafond à caissons de la salle à manger initiale devenue le salon Cordoue.
Le blason « Marie » - en référence à Marie de Médecis - enjolive toujours la façade de la cour d'honneur. Sosthène II de la Rochefoucauld, amoureux de la Renaissance, avait ainsi multiplié les médaillons, armoiries, chiffres et sculptures de toutes sortes.
Une atmosphère surannée
Il flotte dans cette demeure, une atmosphère surannée, de celles qui font craquer les planchers, ralentissent les gestes et incitent à parler à voix basse.
Dans les couloirs les volumes s'expriment et prennent leurs aises, avec des hauteurs de quatre mètres pour les plafonds. Chambres et suites s'enrichissent d'alcôves, de boiseries et de cheminées. Elles s'étagent entre le Donjon, initialement prison de femmes et rebaptisé la Tour des gardes, le Trianon - autrefois le Pavillon de la Laiterie - et l'actuelle Salle des trophées installée dans les anciennes écuries.
Chacune affirme son identité dans un classicisme étudié.
Chambres et suites au charme ancien
Les tapisseries fleuries et la toile de Jouy réchauffent et rehaussent les murs anciens, apportant ici un air aristocratique, là un confort plus familial, parfois un petit côtéé désuet.
Banquettes et fauteuils en velours bleu nuit ou grenat, tableaux et gravures anciennes, lits à baldaquin, parquets de chêne, meubles de style Louis XV et Louis XVI, complètent cette harmonie étudiée. Nous sommes loin de l'épure et du contemporain.
Dans la 18, une Suite exclusive, le regard s'évade vers une pièce d'eau, d'où s'enfuit un canal étroit.
Avec ses boiseries en chêne et son parquet au point de Pologne, le salon Louis XVI (une des deux anciennes bibliothèques), accueille quelques cérémonies. Souvent organisées pour des touristes Japonais en mal d'histoire et d'authenticité !
Une nature bucolique
A la lisière des terres du Roi Soleil, impossible de se perdre. Sur le versant nord-est du parc, resté dans le style du XVIIIème, le bois Colbert, conserve ses douze allées rayonnantes qui forment une étoile décorée en son centre d'une majestueuse table de pierre.
Dans le parc du château, s'étire un bassin où bullent carpes et brochets, sous l'œil impavide et séculaire de la forêt.
Dans la journée, quelques barques invitent à une balade au fil de l'eau, ou à une partie de pêche.
Un tennis se languit de joueurs, une piscine en plein air chauffée offre sa température clémente, et dans la prairie, des chevaux racés attendent d'être montés.
Des agapes savoureuses
L'endroit devient vraiment magique à la tombée de la nuit.
Le restaurant La Rochefoucauld parachève ce séjour royal.
Une jolie carte classique, sans prétention, mais bien interprétée apporte la touche finale à une journée bucolique.
La belle surprise se révèle être le sommelier, Johnny Couacault, un amoureux des vins, qui officie sans faute dans son domaine. Quelques petits crus nouveaux, à prix totalement abordables, nous font la surprise de flatter agréablement le palais.
Un week-end décidément royal, où ne manque plus que la chasse à courre, pour conclure cette parenthèse d'un temps perdu.
Mon avis :
Un beau week-end familial, vivifiant tout près de Paris (environ 45 mn de route) à s'offrir en toute saison. Le dépaysement est total, la chlorophylle à portée de nez !
Le lieu invite à la détente, aux balades au pied du château, au canotage, à l'équitation, au tennis. Il y en a vraiment pour tous les goûts.
Les enfants peuvent s'en donner à cœur joie et les parents se décontracter.
Sans oublier l'environnement et ses sites qui méritent une visite (Château de Rambouillet, Versailles...).
Ma préférence va pour les chambres avec vue sur l'étang et le Jardin à la française.
La suite exclusive N° 18, avec ses deux grandes baies, possède la plus belle vue. Jolie salle de bain.
Bien qu'avec ses 52 chambres, il ait perdu un peu de son intimité, le Château d'Esclimont reste une belle adresse.
Attention, aux beaux jours, (de mai à août) beaucoup de mariages. Pour les adeptes de la tranquillité, préférer d'autres périodes.
Un coup de chapeau pour le dîner en montgolfière, que l'on peut réserver seul ou avec une chambre.
Novembre 2006
Par Katya PELLEGRINO
