Les vins de la rentrée
Le Chasselas, le retour !
Longtemps délaissé au profit du plus robuste Sauvignon, le Chasselas s'impose pourtant, après plus de 40 années de sommeil, de nouveau comme un très grand Pouilly. Quinze longues années de travail sans relâche et la Cuvée Gustave Daudin a enfin pu voir le jour. Véritable Pouilly en or s'il en est, la cuvée 2003 révèle tous ses arômes de miel, cire et citron confit et sa bouche riche, ample, veloutée. A apprécier en apéritif ou sur des crustacés et poissons grillés, voire des fromages de chèvre. Un vin indispensable malgré un habillage sans grande ambition, si peu révélateur de l'intensité de son nez. Dommage...
Côté Bourgogne...
Famille Devillard
A l'opposé du Chasselas, pour les viandes en sauce (bœuf bourguignon, coq au vin...), viandes rouges (côte de bœuf, gigot d'agneau ...) et fromages forts, on ne saurait trop recommander le Nuits Saint Georges Premier Cru "Aux Perdrix" 2004 du Domaine des Perdrix. Un Pinot Noir à la robe de velours brillante et aux profonds arômes de framboises, pour amateurs de notes boisées et poivrées. Une bouche riche, dense, poudrée aux saveurs de fruits secs pour ce vin long, pur et quilibré. Un grand vin de Bourgogne !
Famille Albert Bichot
Idéal pour accompagner les gibiers, marinades, civets et fromages corsés, le Clos-de-Vougeot Grand cru du Domaine du Clos Frantin offre le meilleur de sa robe grenat et de ses notes de cassis et de cacao servi à 17°C. Un vin élégant et racé à acquérir pour l'oublier pendant trois à dix ans afin de mieux redécouvrir la richesse de ses tanins savoureux. Vivement 2016 !
Quant au Meursault Premier cru "Les Charmes" 2002, avec sa belle robe légèrement dorée, c'est un cépage 100% Chardonnay. Elegant et et finement boisé, avec ses arômes de miel et un nez tout en finesse, il est conseillé de le boire avec un poisson en sauce ou une volaille à la crème. Belle dégustation !
Les-roses-de-marie 2005 : 2004, en mieux !
Une touche de violette, des arômes fruités et vifs, rafraîchissants avec une finale toutefois assez ferme, on a pu reprocher au rosé bordelais du Château Hourtin-Ducasse, Les-roses-de-marie 2004, de manquer quelque peu de charme et d'être plutôt adapté à l'accompagnement du repas. Dans son millésime 2005, l'effort a donc été porté vers davantage de finesse et de fraîcheur pour concevoir un vin plus léger, à la couleur moins dense sans attaquer par trop sa structure tannique. Une réussite.