Le Prince Maurice
L'île Maurice ne manque pas d'hôtels de très grand luxe. Ils ont poussé comme des champignons merveilleux au cours de la dernière décennie. Chacun a ses qualités, voire ses aficionados. De plus récente apparition (1998), le Prince Maurice mériterait à lui seul, si cela n'avait pas déjà été chipé par un confrère à grandes oreilles, l'appellation de "royaume magique", tant on s'y sent bien.
Un magicien qui ose
Il fallait à sa tête un capitaine d'exception, un magicien qui ose : c'est le cas avec Patrice Binet-Décarnps, le managing director, gentleman de l'hôtellerie et, fait unique dans la profession, protecteur des arts et des lettres (il vient même de créer un "Prix Prince Maurice du roman d'amour", attribué pour la première fois ce printemps aux Dessous de soi d'Alain Boublil, chez Flammarion).
Bernardin de Saint-Pierre aurait pu repérer les lieux - 60 hectares plantés d'essences rares au bord d'un lagon à l'abri des vents dominants, Baudelaire en aurait fait un sonnet, tandis que Malcolm de Chazal et J.M.G. Le Clézio, deux "natifs", y auraient respectivement imaginé aphorismes énigmatiques et solaire intrigue amoureuse.
Idéal pour la rêverie, le repos, la robinsonnade de luxe
Le Prince Maurice, on l'aura compris, est idéal pour la rêverie, le repos, la robinsonnade de luxe. Son architecture grandiose à la Indiana Jones (teck, pierre volcanique et toitures en feuilles de canne séchées), mâtinée de philosophie chinoise (miroirs d'eau et zénitude des lignes), offre au gré des heures le splendide isolement ou ia convivialité joyeuse.
Au Prince Maurice, rien n'a été oublié dans la nomenclature des plaisirs : les suites de style colonial donnent de plain-pied sur la plage ou sur des jardins aquatiques à l'ombre des palétuviers. Les deux restaurants (L'Archipel et le très pittoresque Barachois sur des pontons flottants) célèbrent avec finesse les saveurs corsées des îles (ah ! le "croissant à queue blanche au gingembre, coriandre et laqué zonions" !).
Le soir, les langueurs océanes...
Le soir, les langueurs océanes se teintent de sitar indien, de flûte traversière ou de blues embrumé au Laguna Bar. Reportés encore à demain : la partie de squash ou de tennis, le ski nautique, la pêche au gros, ia sortie en catamaran, kayak l'initiation à la plongée, les 18 trous du golf et la visite du marché de Flacq. Il est si doux de ne rien faire !
Il fallait à sa tête un capitaine d'exception, un magicien qui ose : c'est le cas avec Patrice Binet-Décarnps, le managing director, gentleman de l'hôtellerie et, fait unique dans la profession, protecteur des arts et des lettres (il vient même de créer un "Prix Prince Maurice du roman d'amour", attribué pour la première fois ce printemps aux Dessous de soi d'Alain Boublil, chez Flammarion).
Bernardin de Saint-Pierre aurait pu repérer les lieux - 60 hectares plantés d'essences rares au bord d'un lagon à l'abri des vents dominants, Baudelaire en aurait fait un sonnet, tandis que Malcolm de Chazal et J.M.G. Le Clézio, deux "natifs", y auraient respectivement imaginé aphorismes énigmatiques et solaire intrigue amoureuse.
Idéal pour la rêverie, le repos, la robinsonnade de luxe
Le Prince Maurice, on l'aura compris, est idéal pour la rêverie, le repos, la robinsonnade de luxe. Son architecture grandiose à la Indiana Jones (teck, pierre volcanique et toitures en feuilles de canne séchées), mâtinée de philosophie chinoise (miroirs d'eau et zénitude des lignes), offre au gré des heures le splendide isolement ou ia convivialité joyeuse.
Au Prince Maurice, rien n'a été oublié dans la nomenclature des plaisirs : les suites de style colonial donnent de plain-pied sur la plage ou sur des jardins aquatiques à l'ombre des palétuviers. Les deux restaurants (L'Archipel et le très pittoresque Barachois sur des pontons flottants) célèbrent avec finesse les saveurs corsées des îles (ah ! le "croissant à queue blanche au gingembre, coriandre et laqué zonions" !).
Le soir, les langueurs océanes...
Le soir, les langueurs océanes se teintent de sitar indien, de flûte traversière ou de blues embrumé au Laguna Bar. Reportés encore à demain : la partie de squash ou de tennis, le ski nautique, la pêche au gros, ia sortie en catamaran, kayak l'initiation à la plongée, les 18 trous du golf et la visite du marché de Flacq. Il est si doux de ne rien faire !
Cet article est paru dans SENSO |
Août 2004
Par Thierry TAITTINGER