Bastide de Capelongue ou L'Empire des Sens...
Sur le versant nord du Lubéron, 6 villages se cramponnent aux collines et dominent la vallée de Calavon. Parmi eux, Bonnieux. Postée sur les hauteurs du village, ouverte sur les collines, la Bastide de Capelongue est une sorte de laboratoire gourmand, un observatoire d'où l'on peut absorber toutes les vibrations, les fragrances, tous les odorants soupirs de la nature alentour.
Parcours gourmand
Dans le rôle de l'Alchimiste, l'œil pétillant et la mèche espiègle : Edouard Loubet, deux étoiles au guide Michelin. Chasseur, herboriste, chef de tribu. Il suffit de le regarder plonger la truffe dans l'herbier du Lubéron, toucher, goûter les légumes pour comprendre la passion qui anime ce savoyard d'origine. Installé au Moulin de Lourmarin en 1992, il décroche sa première étoile
en 1996 et devient à 26 ans à peine, le plus jeune chef étoilé de France. 1999 lui livre la seconde. En 2005 et 2006, il transfère son restaurant gastronomique et ses deux étoiles à la Bastide de Capelongue. Dans la foulée, le Gault & Millau lui attribue la note de 18/20. En lieu et place du célèbre Moulin qui a gardé ses 19 chambres, il ouvre le Comptoir d'Edouard, un bistrot aux prix plus sages, à la fois restaurant, café, traiteur, pâtisserie et boulangerie. En face, avec son épouse Isabelle et Claude Loubet, sa maman, principale décoratrice et inspiratrice des différents établissements, Edouard Loubet a ouvert la boutique du Moulin, une boîte à trésors du Lubéron qui recèle parures de lits, chaises, tables, lampes...
La ferme de Capelongue
Au décor typiquement provençal des 17 chambres de la Bastide, répond un concept hôtelier novateur : la Ferme de Capelongue. L'ancienne bergerie et ses deux pigeonniers se sont transformés en 14 appartements d'hôtes de haut standing pouvant accueillir entre 2 et 12 personnes. Dans ce petit Eden botanique à deux pas de la bastide du même nom, les hôtes peuvent cultiver leurs plantes aromatiques sur le lopin de terre de leur terrasse privative. L'artisanat se mêle à la modernité la plus épurée : bois, pierres, cuir, feuille de béton de fer enduit de tadelakt et enroulée en guise de douche. À venir cet autre concept exclusif : des cours de cuisine dans sa propre maison. Un cheminement logique dans l'esprit bouillonnant de ce chef qui cuisine d'abord le sens du partage et de la générosité. L'idée : choisir des produits avec le chef au marché ou au jardin, les travailler autour d'une recette dans une cuisine semi professionnelle (en partenariat avec Kitchen Aid) et savourer le résultat autour de la table familiale. Un moment didactique et gourmet inédit à ce jour ou "comment pénétrer l'intimité du chef".
L'Empire des sens
"Un bon cuisinier ? C'est quelqu'un qui aime cuisiner !". Ainsi va la vie à la Bastide de Capelongue : pas de nombrilisme gastronomique ni d'effusions de Diva. Édouard Loubet aime enfoncer les portes ouvertes et montrer que rien ne doit être pris au sérieux. Mais qu'on ne se fie pas aux apparences. Car derrière sa dégaine buissonnière aux airs de Gavroche, se cache un guerrier qui dort. Et la simplicité chez Edouard Loubet touche au sublime. Pour lui, la nature est un génie. Il suffit de puiser l'inspiration dans ses rythmes et ses parfums. Comme le mistral qui agite les oliviers, sa cuisine bouge : inventive et parfumée comme une brassée d'herbes fraîches ; librement moderne, elle réveille nos souvenirs d'enfance et nous embarque dans un voyage aromatique. Chaque plat est un tableau éphémère qui donne autant de bonheur au regard qu'au palais. Le soir, à la terrasse de la bastide, le soleil fait son spectacle de feu. Les oliviers, les cyprès, les lavandes s'éteignent doucement des bruits du jour. Il y a des voyages qui ne se racontent pas.
