L'impériale Pékin et les JO !
Pékin, un visage méconnu
Pékin développe un visage aussi méconnu que surprenant, mêlant architecture futuriste et création contemporaine. Ne rêvez pas à la Chine ancienne, vous seriez déçu.
Les créateurs de cette nouvelle ère tentent d'accorder traditions ancestrales, laques du passé, design et modernité des nouveaux lieux et architecture contemporaine. Entre gratte-ciel démesurés et périphériques ou autoroutes suspendus, les vieux quartiers chinois composés de Hutong - signifiant "puits" en mogol - maisons traditionnelles, aux ruelles ombragées, symboles d'une autre époque, se réduisent aujourd'hui à quelques confettis.
Les hutong vestiges de l'ancienne cité
Ces symboles d'une autre époque, certains datant du XIIIème ou du XIXème siècle, disparaissent peu à peu sous les coups des bulldozers pour faire place au XXIème siècle.
Malgré tout, quelques trésors subsistent, notamment dans le quartier Shi Chahai. N'hésitez pas à aller découvrir une créatrice de bijoux contemporain, Bejanne, qui a choisi de s'établir dans un Hutong et d'y créer son atelier.
Le tohu-bohu s'estompe lorsque l'on s'enfonce dans le lacis de rues irrégulièrement pavées, bordées de maisons basses. Seul l'ouvrage sur la porte d'entrée laisse deviner le rang social de ceux qui y habitaient autrefois. En quelques pas je remonte le temps pour me perdre doucement dans cette cité d'un autre monde. Au fil de la balade, cours carrées plantées d'arbres à kakis ou à grenades, bassins où nagent des poissons rouges, autre symbole du bonheur, s'offrent au regard.
Dans le quartier Houhai, bars, restaurants et petits magasins s'essaient à la mode européenne avec succès et un certain charme. La vie nocturne y est d'ailleurs très animée et ressemble à n'importe quelle capitale. A la nuit tombée, retour dans l'un des derniers fleurons et cocons hôteliers, le Sofitel Wanda. Un établissement où l'architecture audacieuse chinoise rejoint la modernité française.
L'âme de Pékin
Le lendemain, place au choc culturel avec la découverte de la Cité Interdite. N'hésitez pas à vous lever tôt pour avoir la chance d'atteindre l'âme de la ville en allant humer l'air dans les jardins et plus particulièrement au Jingshan Park, sur la Colline de Charbon. Dans ces jardins plantés de cyprès, les pékinois s'adonnent, dès le lever du soleil, au tai chi, à la musique traditionnelle, au chant ou à la calligraphie. Instantanés et paradoxes d'un peuple qui s'éveille à la vie et à la modernité, mais garde ses rituels ancestraux.
Du haut de la Colline, vous verrez enfin Pékin, comme vous le rêviez avec cette vue unique sur la Cité Interdite. Séquence émotion.
The old factory 798
Un week-end à Pékin ne s'aborde pas sans découvrir la vie culturelle de Pékin. Pour les plus sceptiques, allez faire un tour au 798, dans le quartier Dashanzi. Une ancienne usine militaire désaffectée des années 50 sert depuis 2004, d'écrin à une multitude de galeries internationales d'art contemporain. Plus de 150 à l'heure actuelle, mais tous les jours de nouvelles voient le jour. Italiens, allemands, japonais, chinois et beaucoup de coréens s'installent aujourd'hui dans ce nouveau quartier. Nouvel élan culturel, les artistes actuels, longtemps sevrés par l'idéologie officielle, sont à l'écoute des tendances occidentales, sans renier leurs racines. Certains intègrent même des collections internationales.
Le village olympique
La visite ne serait pas complète sans aller faire un tour au village olympique. Le village prend naissance dans le nouveau quartier au nord est du IV périphérique, rue Beichen Lixu. Un des sites les plus impressionnants reste le stade olympique, surnommé "le nid d'oiseau" (258.000 m²) par les chinois et conçu par les architectes suisses, Herzong et Meuron. Aérien et magistral, considéré comme le joyau architectural et le symbole de ces jeux, ses structures d'acier évoquent l'entrelacé des nids.. A quelques centaines de mètres, surgit le "cube d'eau" (300.000 m²). un centre aquatique qui abritera toutes les activités nautiques et qui se distingue par ses bulles en plastiques équipées de capteurs thermiques.
La cérémonie d'ouverture a été confiée à Zhang Yimou, célèbre pour son film "Epouses et concubines" et plus récemment "Hero".
Et pour côtoyer les happy few pékinois, il faut au moins aller un soir au Quai, ou au Lan, pour y dîner et terminer la soirée chez The World de Susy Wong. Une boîte de nuit lounge, qui n'a rien à envier à nos clubs européens.