Palma de Majorque, sirène catalane
Il est des clichés qui collent à la peau comme de vieilles habitudes qu'on croit essentielles. Mais pour le voyageur qui veut bien poser un autre regard que celui du touriste assoiffé de plages et en manque de soleil, c'est une autre Palma, plus réservée et confidentielle qui se dévoile.
Un carrefour de cultures
A Majorque, île principale des Baléares, la lumière crue catalane croise l'ombre des Maures. Ici se sont rencontrées les cultures hébraïque, musulmane et les Romains ont laissé leur signature. Véritable musée à ciel ouvert et réunion de ce passé historique, la ville de Palma. La cité se laisse facilement découvrir à pied et le parcours est riche en découvertes : musées abrités dans d'anciens palais du XIIIème siècle, maisons privées et leurs patios, cafés et restaurants, bar à vin...Musicale, architecturale, culturelle, la ville artistique multiplie les expositions, les galeries (le plus grand nombre de galeries au m² par rapport à d'autres villes européennes !) et les festivals. Reine de beauté et de pierre, la cathédrale La Seu à côté du palais de l'Almudaina, la résidence royale. La visite de cet immense temple gothique en calcaire doré planté face à la mer est immanquable. La nef centrale est une des plus vastes au monde (19 m de large et 44 m de haut) et ses 14 piliers abritent des œuvres d'art depuis les créations gothiques de Sagrera jusqu'à celles plus modernistes de Gaudi ou de Miquel Barcelo. Autre lieu emblématique de la ville, les bains arabes, l'un des rares vestiges architecturaux du Xème siècle de la présence mauresque sur les îles des Baléares.
Plongée artistique
Le quartier gothique est à lui seul une promenade historique. Cette partie de la vieille ville tisse son écheveau de lacets et de ruelles jusqu'à la mer. C'est dans la Carrer de Miramar que se cache un ancien bijou de 1576 devenu hôtel 5 étoiles. Hôtel, musée, à moins que ce soit une résidence privée pour promeneur esthète. Le Palacio Casa Galesa a gardé l'âme des demeures seigneuriales du XVIème siècle et le sens de l'accueil. On est ici chez soi, choyé, chéri et l'on entre dans "une maison" avec la sensation de plonger dans l'intimité d'hôtes invisibles. Lustres en verrerie majorquine, cristaux de la fin du XIXème, horloges françaises de l'époque impériale, laiton, marbre, sols en bois de Porto Rico, poutres du XVIIème, tapisseries composent un univers baroque entre style Renaissance, touches espagnoles, anglaises ou italiennes et courbes modernes. Les 12 chambres (dont 7 suites et 5 chambres doubles) portent chacune le nom d'un musicien et forment une symphonie à l'atmosphère voluptueuse : mobilier propre à chaque "partition", vitraux sur fenêtres rondes. L'hôtel prend un air monacal...Dans l'intimité de la terrasse sur le toit, l'œil embrasse les lignes de la cathédrale La Seu et donne la jouissance de posséder la ville et la mer. Le voyage artistique se poursuit dans les salons, celui de la bibliothèque ou de l'ancienne salle de réception. Dans la Cocina Monet, cuisine jaune, il fait bon se servir un thé et prendre un gâteau après une journée dans la ville qui n'épargne pas les marcheurs.
Douce confusion du dedans et du dehors du petit patio fleuri et sa fontaine qui chuchote loin des bruits de la ville. Des livres sur l'art majorquin attendent le curieux. Un piano semble avoir livré récemment ses dernières notes. Après une journée enivrante, on choisit un bain à la carte ou un massage assuré par une kinésithérapeute et une physiothérapeute à moins qu'on préfère se relaxer dans le bain romain et sa voûte en pierres ou alors s'initier au flamenco. On ne résiste pas au charme de cette "maison-hôtel" à la mise en scène théâtrale raffinée.
A Majorque, île principale des Baléares, la lumière crue catalane croise l'ombre des Maures. Ici se sont rencontrées les cultures hébraïque, musulmane et les Romains ont laissé leur signature. Véritable musée à ciel ouvert et réunion de ce passé historique, la ville de Palma. La cité se laisse facilement découvrir à pied et le parcours est riche en découvertes : musées abrités dans d'anciens palais du XIIIème siècle, maisons privées et leurs patios, cafés et restaurants, bar à vin...Musicale, architecturale, culturelle, la ville artistique multiplie les expositions, les galeries (le plus grand nombre de galeries au m² par rapport à d'autres villes européennes !) et les festivals. Reine de beauté et de pierre, la cathédrale La Seu à côté du palais de l'Almudaina, la résidence royale. La visite de cet immense temple gothique en calcaire doré planté face à la mer est immanquable. La nef centrale est une des plus vastes au monde (19 m de large et 44 m de haut) et ses 14 piliers abritent des œuvres d'art depuis les créations gothiques de Sagrera jusqu'à celles plus modernistes de Gaudi ou de Miquel Barcelo. Autre lieu emblématique de la ville, les bains arabes, l'un des rares vestiges architecturaux du Xème siècle de la présence mauresque sur les îles des Baléares.
Plongée artistique
Le quartier gothique est à lui seul une promenade historique. Cette partie de la vieille ville tisse son écheveau de lacets et de ruelles jusqu'à la mer. C'est dans la Carrer de Miramar que se cache un ancien bijou de 1576 devenu hôtel 5 étoiles. Hôtel, musée, à moins que ce soit une résidence privée pour promeneur esthète. Le Palacio Casa Galesa a gardé l'âme des demeures seigneuriales du XVIème siècle et le sens de l'accueil. On est ici chez soi, choyé, chéri et l'on entre dans "une maison" avec la sensation de plonger dans l'intimité d'hôtes invisibles. Lustres en verrerie majorquine, cristaux de la fin du XIXème, horloges françaises de l'époque impériale, laiton, marbre, sols en bois de Porto Rico, poutres du XVIIème, tapisseries composent un univers baroque entre style Renaissance, touches espagnoles, anglaises ou italiennes et courbes modernes. Les 12 chambres (dont 7 suites et 5 chambres doubles) portent chacune le nom d'un musicien et forment une symphonie à l'atmosphère voluptueuse : mobilier propre à chaque "partition", vitraux sur fenêtres rondes. L'hôtel prend un air monacal...Dans l'intimité de la terrasse sur le toit, l'œil embrasse les lignes de la cathédrale La Seu et donne la jouissance de posséder la ville et la mer. Le voyage artistique se poursuit dans les salons, celui de la bibliothèque ou de l'ancienne salle de réception. Dans la Cocina Monet, cuisine jaune, il fait bon se servir un thé et prendre un gâteau après une journée dans la ville qui n'épargne pas les marcheurs.
Douce confusion du dedans et du dehors du petit patio fleuri et sa fontaine qui chuchote loin des bruits de la ville. Des livres sur l'art majorquin attendent le curieux. Un piano semble avoir livré récemment ses dernières notes. Après une journée enivrante, on choisit un bain à la carte ou un massage assuré par une kinésithérapeute et une physiothérapeute à moins qu'on préfère se relaxer dans le bain romain et sa voûte en pierres ou alors s'initier au flamenco. On ne résiste pas au charme de cette "maison-hôtel" à la mise en scène théâtrale raffinée.
Mars 2008
Par Claire BUART
